Depuis quelques années, on nous abreuve de messages tous plus moralistes les uns que les autres en termes d’alimentation : manger 5 fruits et légumes par jour, 3 produits laitiers, des protéines mais pas trop, limiter les aliments gras, salés, sucrés (vous en connaissez beaucoup, vous, des aliments qui ne rentrent dans aucune des 3 catégories ?), etc.
Je ne crois pas, en dépit des fluctuations de mon poids, avoir une alimentation complètement borderline ou pas équilibrée. Notamment parce que j’ai arrêté de croire que si je ne mangeais pas équilibré un jour, j’allais crever d’une maladie atroce dès le lendemain (et avec mes tendance hypocondriaque ça a pas été facile, c’est d’ailleurs une lutte de tous les instants), et parce que je me dis que c’est pas parce que je mange un gâteau au chocolat que je vais avoir pris 5 kgs le lendemain (les 5 kgs c’est plus une accumulation – je vous laisse déterminer de quoi – qu’un écart ponctuel).
Alors bien entendu, le « bien » manger, c’est à la fois très marketing (qui n’a pas envie de « bien manger » avec tous ces messages moralistes ?), mais c’est surtout, je crois, une affaire personnelle. Par exemple, j’ai un ami (Cloud, pour ne pas le citer) pour qui bien manger cela passe par une bonne côte de bœuf, ce qui n’est pas du tout (mais alors pas du tout) quelque chose qui me conviendrait. Mais à l’inverse, ma salade ou soupe du soir, c’est peut-être pas du tout son truc. Vous comprenez l’idée ?
Je crois que j’ai commencé à ne plus faire n’importe quoi (= des crises de boulimie tonitruantes) quand j’ai découvert (oui, oui) la sensation de faim et le plaisir de cuisiner ce qui me faisait envie, que ce soit une tarte au citron, un rouleau de printemps, une salade de haricots ou des sablés aux noisettes pour aller avec mon thé.
Sauf que pour apprendre à cuisiner des choses qui me plaisaient, qui étaient en accord avec mes convictions (du bio, du frais autant que faire se peut), il a fallu un petit déclic. Outre le petit bout de mon histoire que j’ai partagé avec un homme qui adore cuisiner et la convivialité qui va avec, c’est un livre qui m’a donné envie de cuisiner. Depuis, deux autres sont venus apporter de l’eau au moulin de certaines de mes convictions.
Au fond le Bio Book, en bas à gauche Okinawa du Dr Curtay et en bas à droite Les aliments qui guérissent de Sophie Lacoste. Aujourd’hui on va parler du Bio Book (les autres livres feront eux aussi l’objet d’un article dédié).
Est-il utile que je vous rappelle combien j’adore ce bouquin (merci encore Annoche pour ce cadeau, plus que rentabilisé !) dont j’ai entendu parler par hasard dans un Marie-Claire Idées ? Toutes les recettes ou presque me tentent, j’aime beaucoup son aspect pédagogique. Cet ouvrage présente en effet deux parties.
La première est destinée à la découverte des différents produits disponibles dans les épiceries bio (et ailleurs sans doute aussi). Les aliments sont regroupés par catégories (les fruits et légumes, la viande, le poisson et les fruits de mer, les céréales, les légumes secs, les graines sèches, les graines germées, les algues, l’épicerie bio et les tofus) et l’auteur (Jean-François Mallet) a mis un point d’honneur à préciser les caractéristiques et vertus de chaque aliment.
Cette section m’est très pratique parce que je ramène souvent des choses de la biocoop « pour tester » sans trop savoir ce que c’est ou comment le préparer. C’est de cette manière que j’ai appris à cuisiner le soja jaune (qui a un goût très fin d’ailleurs, je vous le conseille !).
La seconde partie concerne les recettes en elle-même. Il y a 5 sections : apéritifs et entrée, plats végétariens, plats de poisson et de fruits de mer, plats de viande et de volaille, et desserts et douceurs.
Les recettes proposées sont simples et savoureuses : n’étant pas moi-même une grande cuisinière je voulais quelque chose qui soit praticable au quotidien et facilement adaptable à ce que l’on a dans son placard et son réfrigérateur (oui, j’ai une mini cuisine, donc un seul placard et cela ne m’empêche pas de cuisiner un petit peu).
A la fin du livre, une mini-section est consacrée à la cuisine bio en pratique.
Ce livre de recettes est mon chouchou et il a largement détrôné les autres (pourtant ils étaient nombreux !). J’ai réalisé environ ¼ des recettes depuis que je l’ai (6 mois…) et je suis satisfaite de chacune d’elles (même s’il me semble que les proportions de la crème de citron de la tarte sont un peu exagérées…).
La mise en page est claire, épurée et soignée comme je les aime. Les photos sont sans chichis et donnent envie de s’atteler à la préparation et à la dégustation des plats. Les recettes sont bien écrites et faciles à mettre en œuvre. Dans ces conditions, comment ne pas avoir envie de s’y mettre ?
Voilà pour le premier livre qui m’a incitée à « bien » manger, ou tout du moins en accord avec mes principes. Vous connaissiez ? Quel est le vôtre ?
🙂
Moi aussi j’ai le livre jaune !
Ah ? Et alors, il t’a plu ?