Voilà environ une semaine et demi que je suis cloîtrée chez moi. Un coup de froid, de la fatigue, et pof, la rhinopharyngite et la sinusite se sont invitées à mon chevet.
Du coup, afin de me préserver d’une rechute, je ne sors pas de chez moi et je m’occupe donc comme je peux à l’appartement. Entre deux siestes et trois bols de thé, un bain pour me réchauffer et un brin de ménage parce qu’il ne se fait pas tout seul, je cuisine parfois un peu.
Quand je suis malade, je cuisine d’ailleurs toujours la même chose : de la soupe. Parce que c’est chaud, parce que c’est pas compliqué, parce que c’est facile et surtout parce qu’avec une marmite de soupe je peux tenir un certain moment (et donc faire autre chose).
Et puis ce matin, après avoir fait un énorme tri dans mes placards, j’ai eu faim et envie de crêpes. Je me disais qu’avec la pâte à tartiner bio que j’ai acheté chez Monoprix, ce serait une bonne idée de petit déjeuner (et de goûter aussi).
Sauf que les crêpes et moi c’est une histoire aussi compliquée que celle que j’entretiens avec la mayonnaise : j’aime en manger, mais je ne sais pas les faire (par contre, mon papa est un virtuose de la mayo maison). A chaque fois que je me suis lancée à faire des crêpes, cela a toujours été une catastrophe sans nom : trop épaisses, trop liquides, pas assez parfumées, etc. De même, mon père a bien essayé de m’apprendre à faire une mayonnaise correctement, sans succès.
Mais ce matin, j’avais envie de crêpes (et accessoirement, j’avais très faim, et plus de céréales dans mon placard) (j’ai oublié de les acheter lors de ma dernière commande en ligne en fait) (alors que je n’ai pas oublié la pâte à tartiner, alors que je n’en ai pratiquement jamais !).
J’ai donc cherché une recette de pâte à crêpes. J’ai fouiné dans mes livres de cuisine et mes blogs culinaires favoris, et finalement j’ai sélectionné la recette de crêpes au lait de soja d’Anne (who else ?).
Bien entendu, je n’avais que du lait d’amandes d’entamé et je me suis dit que ça ferait bien l’affaire. Surtout avec de l’eau de fleur d’oranger, ça ne pouvait pas rater.
J’ai préparé la pâte en suivant scrupuleusement (enfin presque, avec mon bol doseur aux graduations effacées…) (ah et, en fait, j’avais pas assez de lait d’amandes, alors j’ai complété avec de l’eau) les indications.
Je l’ai laissée reposer une heure au frais. Du coup, j’ai fait le tri dans mes chaussures. Et j’ai fait une passe dans mes vêtements et tout rangé à nouveau dans les placards. J’étais contente de voir la place gagnée. Par contre, j’ai 3 sacs plein de fringues à donner.
J’ai sorti ma poêle (un peu pourrie, mais bon). J’ai allumé la plaque de cuisson (à 4). J’ai huilé la poêle.
J’ai versé la première louche. Il y avait trop de pâte. Finalement, il faudrait juste verser une « louchette ». Du coup, vu que la plaque était à 4 et que c’était manifestement un peu trop fort, j’ai voulu retourner la crêpe (sans outil adapté, mais avec une spatule en bois). Celle-ci n’étant manifestement pas assez prise ou trop épaisse, elle s’est bien entendu déchirée. C’est pas grave, je l’ai retournée en deux fois.
J’ai goûté, c’était bon. Du coup, j’ai mis de la pâte à tartiner. Et j’ai mangé ma crêpe-épaisse-pas-tout-à-fait-cuite.
Deuxième crêpe. La louchette était trop petite. La crêpe avait l’air d’être passée en Syrie avant d’atterrir sur la poêle. La plaque était toujours à 4, du coup la crêpe a très vite bruni. Un peu trop peut être même. En la retournant, je me suis dit que peut être je pourrais essayer de revendre certains vêtements. J’ai attrapé l’appareil photo, j’ai oublié la crêpe à 4. Elle a eu vraiment chaud. Mais au moins, elle était cuite (et elle avait chaud, elle). Je l’ai mangée avec de la pâte à tartiner. Un peu croustillant, mais c’était bon.
J’ai mis la plaque à 3. J’ai attrapé la louche, je l’ai rempli aux 2/3, j’ai versé la pâte dans la poêle bien chaude, j’ai bien réparti la pâte dans la poêle. J’ai regardé l’appareil photo, mais je suis restée devant la poêle. A ce moment là, je me suis dit que 2 minutes c’était quand même vachement long. Surtout quand on a bu une théière de thé (sans blague ?) juste avant de faire des crêpes. Finalement, j’ai retourné la crêpe, un tout petit peu trop tôt alors elle s’est un peu déchirée, mais elle avait une belle tête.
Mais peut être que la plaque à 3, c’est pas assez en fait. Il faudrait une position 3,5 presque. Enfin pour les crêpes quoi.
Finalement en la sortant de la poêle, je l’ai trouvée pas si mal. Pas aussi légère que celles que ma maman faisait, mais pas mal. Elle sentait la fleur d’oranger, elle n’avait pas l’air d’un blini, ni d’un pancake, ni de dentelle.
Alors j’ai recommencé mon manège. En mangeant la crêpe n°3 avec de la pâte à tartiner. En maudissant l’idée saugrenue de boire autant de thé avant de faire des crêpes. En me disant que ça me faisait un exercice de résistance (à quoi ?).
Et puis à un moment, il n’y a plus eu de pâte dans le saladier jaune. Par contre, dans l’assiette (posée sur le four, ça ne s’invente pas)…
Aujourd’hui, non seulement j’ai fait des crêpes, mais en plus je les ai réussies.
La prochaine fois que je suis malade, je me lance dans la mayonnaise.
Well done !
Chez moi les crêpes c’est loin d’être une science exacte : il y a 10 jours je les ai parfaitement réussies, alors que ça faisait au moins 4 ans que j’en avais pas fait, et y a 2 jours c’était la catastrophe (à base de : ça accroche, ça crame, c’est bien trop épais et pas assez cuit ou bien trop fin et qui ne se tient pas….).
Enfin, c’est pas encore demain que j’invite à un goûter crêpes !
😉
J’espère que ça va mieux, la santé !
(Par contre la mayo, je gère, mais j’ai un batteur, c’est quand même vachement facile)
😉
Bibis
Je sais pas encore si c’est une science exacte, mais pour une fois que je les réussis, j’étais contente !
La santé, ça va un peu mieux, merci.
Pas de batteur ici, et pas de don pour la mayo non plus. Mais on sait jamais, ça va peut être venir !
(la suite au prochain épisode donc)
Bibis la miss :love:
J’ai jamais essayé de faire de la mayonnaise, mais pour les crêpes, je m’en tiens à la recette de ma mère et jusque là je les ai toujours plus ou moins réussies.
En tout cas bravo pour tes crêpes, moi j’aurais pas eu le courage d’en faire comme ça dès le matin !
La mayonnaise maison c’est quand même vachement meilleure que l’industrielle. Sauf que je n’en mange que si mon père la fait (puisque moi je n’y arrive pas donc.).
Les crêpes, j’ai voulu en faire souvent, mais je ne sais pas pourquoi, souvent ça ne voulait pas. Peut être à cause du lait végétal ?
Et hier matin, j’avais faim, envie de crêpes et pas grand chose d’autre à me mettre sous la dent, alors je me suis lancée !
Ca m’a plutôt réussi, il m’en reste encore pour ce matin ! 😛
bravo pour tes crêpes ! aventure culinaire joliment racontée… 😉
je sors d’une bronchite de trois semaines et j’ai aussi une crise de rangement.. hi, hi !
si tu veux des conseils en huiles essentielles et maux de l’hiver, n’hésites pas à me demander ! j’ai un guide super là-dessus. une fois que j’ai enfin su que j’avais une bronchite (et pas de l’asthme comme m’a prétendu le premier généraliste que j’ai consulté, pfff…) bah j’ai pris le bon cocktail d’HE et la super bron-shit est partie en 5 jours !
BM
Ah ben avec plaisir !
Si tu as un cocktail anti-sinusite, je prends !
Moi j’ai JAMAIS réussi à faire de crêpes ! Les tiennes sont appétissantes en tout cas 😉
(erk la mayo)
Hé ben tu vois, peut être que tu devrais retenter, ça finit par arriver !
(et peut être que tu te rendras compte, comme moi, qu’il te manque une spatule, une vraie crêpière parce que la poêle c’est pas super adapté, etc.)
Pourquoi « erk la mayo » ? Tu n’aimes pas ça ? Pourtant avec des crevettes, c’est un pur délice !
(et avec plein d’autre chose… Les frites par exemple) (vive la diététique !)
Oh, je l’avais loupé ce post 🙂
J’adooooore les crêpes (parole de gourmande & de Bretonne à moitié).
Au sucre, au beurre, ou à la purée de noisettes : c’est trop bon !
J’espère que tu te rétabliras bien vite (si ce n’est déjà fait).
Mais, rien que de cuisiner des trucs bons, ça participe à aller mieux 🙂
Ah mais décidément, cette purée de noisette il faut que je goûte. Tu en parles souvent (et j’en ai déjà entendu parler sur d’autres blogs) et ça me donne envie de goûter !
C’est vrai que se cuisiner des petits plats, ça aide à aller mieux. Au moins moralement, et quand on sait la place du moral dans la guérison…