Il y a presque un an, je faisais, avec mon grand-frère du Canada (j’ai un « vrai » grand-frère en France, mais la personne avec qui je suis partie, c’est mon frère de cœur, et ce, depuis 2005), mon premier voyage en Asie.
Alors que je devais partir au Japon, c’est à Bali que nous avons posé nos valises et fêté nos anniversaires respectifs (certes, avec un peu de retard, mais l’idée c’était ça) (et de se revoir aussi).
Sur le coup, je ne suis pas sure d’avoir bien pris conscience de ce que je voyais, de ce que je vivais. Et pourtant, je suis certaine que lorsque j’en parle, j’ai des étoiles plein les yeux. Je n’attendais rien de ce voyage, je n’en espérais rien si ce n’est un peu de repos et de dépaysement et je crois que j’ai pris une des plus belles leçons de ma vie, une belle leçon de vie.
Lorsque nous nous sommes arrêtés au Bali Eco Stay, au milieu des rizières, loin de toute ville, j’ai commencé à emprunter des livres dans la salle où nous prenions nos repas. Je voulais en apprendre plus sur cette île, son histoire, sa culture, son folklore. En parcourant un gros livre sur l’histoire de l’île (impossible de me rappeler le titre, grand-frère si tu passes par là, c’est celui que tu as acheté à ta maman !), j’ai découvert une histoire, une âme, un folklore, une culture…
Nous avions déjà visité quelques temples et musées, mais c’est véritablement à Ubud, ville culturelle par excellence de l’île, que j’ai commencé à m’intéresser à me laisser atteindre par cette culture. Les différents lieux historiques ou musées que nous avons visités m’intriguaient. C’est en discutant avec les locaux, en assistant aux représentations de danse et à une cérémonie de temple que j’ai commencé à être fascinée, à vouloir grappiller des informations, à comprendre.
Je voulais comprendre pourquoi tel jour est plus favorable que tel autre pour organiser certains rites de passage, pourquoi les offrandes ne sont pas partout pareilles, pourquoi les danseurs balinais bougent les doigts et les yeux de cette manière, alors que leur visage reste complètement neutre…
Alors un jour que nous étions à Ubud et que nous faisions un peu de shopping, nous nous sommes arrêtés dans une librairie. J’y ai acheté ce livre pour avoir quelques réponses à mes questions, de quoi assouvir ma soif de connaissances.
Ce livre s’intitule Sekala & Niskala, ce qui signifie « ce que l’on voit et ce que l’on ne peut pas voir ». Ce titre me paraît bien résumer ce que j’ai pu vivre là bas: il y a les offrandes et les prières (ce que l’on voit) faits dans un ordre bien précis, pour une divinité, pour que les forces s’équilibrent (ce que l’on ne voit pas)…
Avec ce livre, j’ai pu commencer à entrevoir certains rouages (le calendrier balinais, c’est une usine à gaz, très difficile à comprendre pour nous occidentaux et pourtant terriblement fascinant !), apprendre des mythes (celui, justement, autour du Barong est vraiment fascinant), les us et coutumes finalement.
C’est un ouvrage très dense, détaillé. Si l’anglais n’est pas une barrière pour moi, j’ai clairement pris mon temps pour le lire, petit à petit, tous les soirs. Je n’aurais pas pu le lire d’une traite, j’avais besoin de temps pour assimiler, décortiquer (encore !). En tout cas c’est un ouvrage intéressant.
Tellement intéressant que j’ai presque envie de retourner à Bali pour voir si j’appréhende l’île, ses habitants, son folklore de manière différente… Une invitation au voyage et à l’ouverture en somme…
Vaut mieux tard que jamais…
Le livre en question est:
Island of Bali (1937)
Miguel Covarrubias
Aussi, j’ai bien aimé:
Dancing out of Bali
John Coast
Merci :love: