Le jour où j’ai décidé d’aller à Mdina, j’avais passé ma matinée dans les rues de Sliema, San Julians et Paceville à faire du lèche vitrine. Je n’avais pas trouvé grand-chose d’intéressant à acheter, en fait je marchais plus pour me distraire que pour acheter quoi que ce soit, mais après ce bon bain de foule, j’avais envie de calme, de tranquillité et de silence.
Et pour cela, Mdina est toute indiquée.
On fait souvent référence à Mdina comme étant « la ville du silence ». Et honnêtement, c’est vrai. Certes, pour cela il faut semer les cars de touristes et/ou les groupes scolaires, mais quand on y arrive l’absence de bruit y est saisissante.
L’ancienne capitale de Malte est fortifiée elle aussi (comme Il Kastell à Victoria). La partie non fortifiée s’appelle Rabat, et elle jouxte la citadelle. J’ai pour ma part surtout arpenté les rues de Mdina, que j’ai trouvée très intéressante. Il y avait ce silence et cette sensation de sérénité bien sûr, mais aussi un sentiment de vie tranquille, la ville n’est pas figée dans le temps, on sent la présence discrète des habitants.
Si mon appareil photo avait daigné y mettre du sien (le viseur flou, les réglages qui ne restent pas, l’objectif qui reste bloqué… Entre autres), je crois que j’aurais pu photographier chaque maison, chacun des bâtiments que j’ai croisé pendant ma promenade. Promenade assez longue puisque je crois que j’ai fait deux ou trois fois le tour de la ville, et pourtant à chaque passage dans les ruelles je découvrais quelque chose de nouveau.
Je me suis fait un copain chat pendant que je visitais les lieux. Un peu bavard mais très affectueux, il m’a tenu compagnie pendant un bon moment, ne réclamant que quelques gratouilles pendant les pauses photo (on en convient qu’il y a pire comme accompagnateur). A sa manière, il m’a montré des choses intéressantes, son point de vue étant différent du mien, et sa connaissance des lieux sans aucun doute plus poussée.
On peut faire des promenades dans Mdina en calèche, mais je crois que c’est à pied, en prenant bien son temps pour regarder partout que l’on en profite le mieux. J’ai eu la chance d’y être en fin d’après midi, quand les touristes se font plus rares et que l’on croise parfois des locaux qui font leur vie tranquillement, à regarder la lumière décliner petit à petit et teinter différemment les édifices.
Car si j’ai toujours aimé regarder un peu partout (ce qui m’a valu étant petite de faire des rencontres percutantes avec des feux tricolores notamment), mon voyage dans l’archipel m’a permis de vraiment prendre mon temps de regarder les façades, les textures, les couleurs, de prendre la température des lieux et de me laisser imprégner parce que je voyais.
C’est comme si j’avais ré-appris à regarder et non plus seulement voir les choses. Là encore (et ce fut le cas pendant pratiquement tout mon séjour à l’exception de l’hypogée), je n’ai pas de conseils à vous donner sur les musées à voir, je n’en ai visité aucun. A la base je voulais diner dans Mdina parce que l’on me l’avait conseillé (il paraît que le sentiment de plénitude y est à son paroxysme), mais il n’y avait pas beaucoup de restaurants ouverts (je suppose qu’à la saison estivale il y a bien plus de choix), je suis rentrée à San Julians. Mais si je reviens à Malte, je pense que me laisserai tenter la prochaine fois !
Pour le prochain (et dernier) article de cette série sur mon voyage à Malte et Gozo, je vous montrerai quelques jolies choses de la capitale actuelle, Valletta.
Bonne journée !
Je ne pensais pas que Malte était si « calme » !
Ben ça dépend où tu es : San Julians, Paceville, Sliema, Valletta c’est vachement animé. Après, quand tu sors des grosses villes, c’est plus calme. Mais Mdina c’est vraiment calme, un bon coin pour méditer tranquille !