Cette question, je crois que je l’entends depuis que j’ai commencé à bloguer, ou presque : « Mais pourquoi tu blogues ? ». Autant vous dire que depuis le temps que je blogue, et même pendant les périodes de pause, j’ai eu le temps de l’entendre cette question.
Mon histoire de blogging
D’abord un peu de contexte si vous le voulez bien.
J’ai commencé à bloguer en 2006, au retour d’un séjour de 6 mois à Montréal pour un stage. A cette époque là, le blog ne s’appelait pas Mnêmosunê, et j’étais sur une plateforme qui s’appelait MaBulle, qui n’existe plus aujourd’hui.
J’avais commencé à bloguer pour maintenir le lien avec mes amis de Montréal, puis avec ma famille quand je suis retournée vivre au Québec. A cette époque là, j’avais même commencé un autre blog pour raconter des histoires avec mes Sims (c’était l’époque où je jouais beaucoup aux Sims 2 et où mes amis se demandaient bien ce qu’il se passait dans ce jeu dans lequel je passais des heures).
Et puis la plateforme a commencé à battre de l’aile, et de plus en plus les blogueurs la quittaient pour soit être hébergés par leurs soins, soit trouver un autre hébergeur gratuit.
Petit à petit j’ai préparé ma transition vers un blog auto hébergé, et en septembre 2011 j’ai ouvert cet espace-ci.
C’était un peu une révolution, parce que cela signifiait que je sortais de la bulle créée par l’hébergeur que j’avais avant, et qu’en un sens je me lançais dans la cour des grands.
Depuis 2006 j’ai fait plusieurs « pauses » de blogging, parce que la blogosphère a beaucoup changé, notamment avec l’avènement de la monétisation des blogs et des partenariats, et elle évolue encore beaucoup, et que j’avais besoin de voir si je voulais encore en faire partie, et sous quelles conditions.
Et à chaque fois, je suis revenue.
(Livre sur le blogging que j’aime beaucoup, même si maintenant il est un peu « dépassé », Blog Inc. )
Pourquoi je blogue ?
Et donc cette sempiternelle question du « pourquoi » du blogging qui revient sans cesse, talonnée de près par la question du « comment »: comment tu trouves le temps, comment tu t’organises, etc.
Enfin cette question là, on va la garder sous le coude pour plus tard, et pour aujourd’hui je vais surtout parler du pourquoi du blog.
Pour me rappeler
Ce n’était pas du tout l’objet de ce blog quand je l’ai commencé, ni même lorsque j’ai recommencé à bloguer après mes pauses, pourtant je dois bien avouer que c’est un apport indéniable pour moi.
Il fut un temps je faisais des bilans annuels sur le blog (si vous voulez les relire : 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016) et c’est à ce moment là que j’ai pris conscience d’une chose : en regardant mes articles de blog, je me rendais compte, qu’en fait il se passait plein de choses dans ma vie.
Pas forcément des gros coups de tonnerre, mais plein de petites expériences , dont je ne me souvenais pas pour la plupart.
Alors voilà, ce blog, qui s’appelle Mnêmosunê, déesse de la mémoire (lien wikipedia), c’est avant tout pour me souvenir.
Parce que quand j’écris un article sur quelque chose, je vais chercher mon ressenti, mon expérience, et quand bien même je note parfois certaines de ces choses dans mes pages du matin, la plupart du temps, en fait, ces « événements » se perdent dans ma mémoire.
Mais ici ils perdurent, et je m’y replonge à chaque fois avec plaisir !
(A cette époque là je suivais mes statistiques de publication, chose que je ne fais plus aujourd’hui…)
Pour partager
Avec ce point-ci, on se rapproche un peu plus de ce qu’était à l’origine bloguer pour moi : une manière de maintenir le lien, de donner des nouvelles.
Depuis mes débuts dans la blogosphère, certains de mes lecteurs historiques ne sont plus, d’autres ne lisent plus mes pérégrinations et enfin beaucoup de nouvelles personnes ont atterri par ici (bienvenue !), parfois jusqu’à être de fidèles lecteurs.
Pourtant je prends toujours autant de plaisir à partager ici, que ce soit des expériences (par exemple des lectures, des bonnes adresses, un produit que j’ai essayé) ou un cheminement (tels que mon processus de développement personnel ou mes expérimentations créatives).
A vrai dire, je pense que l’essence du blogging est là : le partage avec une communauté, quelle que soit sa taille, quels que soient les intérêts. Je trouve formidable qu’on puisse bénéficier de l’expérience et des conseils d’une personne sur un sujet sur lequel on s’interroge, qu’il s’agisse de macramé, de paëlla ou de la meilleure série à regarder sur Netflix selon votre signe astrologique (j’ai mis ça complètement par hasard, mais je suis sure que je dois pouvoir trouver un article sur le sujet) (edit : bingo, en voilà un qui vient du site Vogue).
Et je trouve d’autant plus sympathique qu’il y ait de la place pour toutes les voix, des novices aux plus expérimentés, chacune étant unique !
Parce que ça m’amuse !
Comme je le disais plus haut, certaines personnes, après m’avoir demandé pourquoi je blogue, me disent souvent que ça doit prendre un temps fou et qu’ils ne comprennent pas pourquoi je m’inflige cela.
Alors oui, bien sûr, bloguer prend du temps, c’est indéniable. Pour ma part, entre l’écriture des articles, la prise de photos et les diverses actions de maintenance, je dois bien y passer entre 2h à 5h par semaine.
Mais contrairement à ce que certains proches (ou moins proches d’ailleurs) on pu me dire, ça n’est pas du tout une corvée pour moi ! Bien entendu que certaines fois j’ai la flemme de me mettre devant mon clavier pour écrire parce qu’il fait beau dehors, mais en général, je suis contente de m’y mettre et de voir le petit article écrit, prêt à être publié. D’ailleurs, bloguer me manquait énormément pendant mes pauses et c’est pour cela que j’ai recommencé à écrire !
Suivant le sujet dont je parle, cela me permet aussi de me replonger dans un état d’esprit aussi, de raviver mes souvenirs : depuis le bonheur en Thaïlande de manger un bon Tom Kha Gaï, jusqu’à la satisfaction d’avoir crocheté un bonnet en passant par les leçons que je retire de la lecture de Libérez votre créativité, chacun des articles que j’écris me rappelle un moment de ma vie, une expérience.
C’est ce qui rend le blogging particulièrement intéressant au final : c’est une manière ludique de partager ses souvenirs et expériences avec une communauté et de s’enrichir personnellement les uns les autres.
Bien entendu, chacun a ses raisons pour bloguer, en tout cas dans cet article j’ai voulu vous présenter les 3 miennes, les 3 piliers presque qui font que je blogue. Je serais curieuse de savoir en commentaires ce qui vous pousse à bloguer si vous faites partie de la blogosphère, ou ce qui vous attire dans le blogging si vous pensez à sauter le pas (franchement, faites-le c’est une expérience très enrichissante d’un point de vue personnel, promis).
D’ici le prochain article, n’hésitez pas à partager celui-ci sur les réseaux sociaux s’il vous a plu. De mon côté, je vous souhaite une bonne journée !
Périodes de gros vides également de mon côté. Je ne trouve plus la flamme qui m’animait à la belle époque de MaBulle (c’était VRAIMENT bien) et puis, comme tu le dis si bien, la blogosphère a tellement changé depuis cette époque là. Ce n’est parfois plus un simple moment de partage, on sent la carotte au bout de gagner des followers ou de l’argent.
En tout cas, ravie de te lire à nouveau!
Je pense qu’on a tous à un moment ou à un autre des moments de vide et c’est normal.
Et en parallèle, il y a d’autres possibilités depuis, peut être plus adaptées à une autre forme de blogging, comme certains réseaux sociaux, tel Instagram.
Merci pour ta fidélité !