Ce livre, je me suis décidée à l’acheter après avoir lu un article à son sujet dans Psychologies magazine. Je ne me rappelle plus du sujet de l’article (je pense que cela s’inscrivait dans une thématique particulière, mais je ne me rappelle plus laquelle), mais j’avais découpé le petit encart pour le coller dans mon cahier d’inspirations.
Ce roman est une pure merveille !
C’est l’histoire de la petite Tomoko, 12 ans, qui part vivre chez son oncle : son père est décédé et sa mère reprend ses études et ne peut donc pas s’en occuper. C’est ainsi que la petite fille découvre la famille de son oncle avec des personnes hautes en couleur (Pochiko l’hippopotame nain, Grand mère Rosa une exilée d’Allemagne, Mina asthmatique qui collectionne les boites d’allumettes) , leur cadre de vie particulier (une maison de type occidental, anciennement zoo), les us et coutumes de la maison.
Le livre raconte l’année que Tomoko passe chez son oncle, et on y perçoit les questions d’une pré-adolescente: les premiers émois amoureux, les liens familiaux, la quête d’une place dans la famille, la volonté de faire bonne figure…
J’ai beaucoup aimé la sensibilité de ce livre, sa poésie, la douceur du récit, la justesse et la simplicité des termes employés (p14):
Je n’oublierai jamais la maison d’Ashiya dans laquelle j’ai vécu entre 1972 et 1973. L’ombre du porche d’entrée en forme d’arche, les murs crème qui se fondaient dans le vert de la montagne, les pampres de la rambarde de la véranda, les deux tourelles à fenêtres ornementées. Cela, c’est pour l’aspect extérieur bien sûr, mais l’odeur de chacune des dix-sept pièces, leur luminosité, et jusqu’à la sensation froide des poignées de porte au creux de la main, tout est resté gravé en mon cœur.
C’est un roman passionnant, on découvre les personnages au fur et à mesure et à la fin on a presque l’impression de les avoir rencontré. On s’émeut des liens entre Tomoko et Mina, on s’interroge avec les petites filles sur les questions de la vie, on sourit quand elles se passionnent pour une activité particulière et on se retrouve dans ces deux petites filles.
Une petite perle, une bulle de douceur que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire, tellement absorbée dans le récit que je prenais mon livre partout. Je le conseille fortement en cas de coup de mou, quand on a envie de voyager dans les paysages sucrés de l’enfance…
Un excellent livre pour la plage (ou pas, d’ailleurs…).
Bonne lecture !
Merci pour ce conseil littéraire, je le note ! Surtout que j’aime beaucoup les écrivains japonais en général, je trouve leur style plein de finesse, un peu comme une estampe.
C’est tout à fait ça, la finesse que tu décris. Ce que j’aime aussi (mais c’est valable pour les films aussi) c’est que tu peux interpréter plein de choses, notamment la fin, comme tu le souhaites.
Du coup, tu peux relire le livre 25 fois et te faire 25 fins différentes sans problème !