Voilà une éternité que j’ai Big Magic (Comme par magie en VF) dans ma liste de livres à lire : il m’a été plusieurs fois conseillé par des proches et des moins proches, et puis, ce n’est pas nouveau, les thèmes de créativité, création, inspiration me tiennent à cœur.
J’ai pendant longtemps tourné autour du pot, que ce soit pour l’acheter ou même le lire.
Et si je dois être vraiment honnête, je l’ai commencé un jour où j’avais envie de lire mais que rien ne me tentait, alors j’ai tiré au sort dans la liste des livres non lus de mon kindle.
Ça vous donne une idée de la situation de départ.
En fait, j’avais peur qu’il ne me plaise pas.
Parce que des livres sur la pratique artistique, j’en ai plein, et il n’y en a qu’un que je relis frénétiquement (Making art a practice de Cat Bennett, que j’ai relu au moins 3 fois cette année) (rien que ça). Alors la barre était haute.
Parce qu’on me l’a beaucoup conseillé et que si les gens me le conseillent c’est qu’ils pensent vraiment que ça va me plaire, alors c’est toujours un peu délicat de dire qu’on n’a pas aimé si cela arrive.
Parce que j’aime bien le style d’Elizabeth Gilbert pour de la fiction, pour Mange, Prie, Aime ou pour Committed. Mais pour un livre de ce type, je ne savais pas trop si j’allais aimer.
Et donc j’ai repoussé la lecture de ce livre.
Par contre, une fois commencé, il a tenu 72 heures. Et j’ai pris des notes.
Donc j’ai aimé. Beaucoup même. Sauf la conclusion qui, à mes yeux, est complètement bâclée.
Big Magic, je crois qu’il vient compléter Making art a practice : si l’ouvrage de Cat Bennett focalise sur l’aspect pratique, la création en tant qu’exercice et renouvellement quotidien, Big Magic c’est le vécu intérieur du processus créatif et de ce qui va avec, depuis l’idée qui forme la genèse du projet, jusqu’à l’affrontement de notre peur, en passant par les questionnements quant à la reconnaissance, la gloire, la fortune, etc.
J’ai aimé les tranches de vie et les leçons d’Elizabeth Gilbert quant au processus de création, d’en apprendre un peu plus sur sa vision à elle de l’acte créatif, tout en bénéficiant de ses conseils.
Alors bien sûr, c’est un livre imprégné de la mentalité américaine en mode « tout est possible » et « ce n’est pas grave si vous vous plantez » : en soi, je suis assez d’accord avec l’idée, par contre certains trouveront peut être que le livre prône trop cette représentation de la vie très « American Dream ».
Pourtant je crois qu’il y en a un peu pour tout le monde dans ce livre, déjà parce qu’il s’adresse aussi bien à ceux qui pratiquent qu’à ceux qui ne se croient pas créatifs, ensuite parce qu’il y a des leçons de vie qui dépassent la simple sphère de la créativité.
C’est donc un livre que je relirai avec plaisir : il n’a pas été aussi déclencheur de changement qu’a pu l’être celui de Cat Bennett, pourtant je crois que les conseils distillés méritent qu’on leur accorde de l’attention.
Vous connaissez ? Qu’en pensez-vous ?
Bonne journée !
A force d’entendre parler de ce livre maintes et maintes fois je m’étais décidée à le lire, et ce fût une très bonne surprise (la couverture, déjà, est très belle je trouve).
C’est vrai qu’on retrouve beaucoup la représentation type « American Dream », mais c’est justement ça qui rend le bouquin déculpabilisant et donne envie d’oser, ça fait tout son charme.
Ensuite j’ai beaucoup aimé le côté personnel, avec des exemples tirés de son expérience pour illustrer ce qu’Elizabeth Gilbert avance.
Bref, j’ai beaucoup aimé 🙂
Marine
Oui, c’est vrai que la couverture est très jolie, j’aime beaucoup les couleurs (même si sur ma version de kindle elle est en noir et blanc).
J’ai beaucoup aimé moi aussi ce livre, et si le côté « American Dream » ne m’a pas dérangée (j’aime le fait que cette représentation de la vie est à la fois un moyen d’oser, de se décomplexer, et aussi de prendre sa vie en main, d’être autonome), je pense que certains lecteurs pourraient être étonnés voire gênés.
Je crois que les anecdotes personnelles, c’est le petit plus de ce livre : ses conseils ont de la « valeur », une assise, parce que justement, elle est passée par là (je pense notamment au fait d’avoir un travail en plus de sa pratique créative d’auteur).
Ce que j’aime aussi, c’est le ton, qui est celui d’une bonne copine qui fait sa confidence, et je crois que cela vient renforcer le côté accessible des histoires qu’elle raconte et avis qu’elle donne.
Un chouette livre donc ! 🙂
Je ne connaissais pas, mais n’étant pas très artiste dans l’âme (ou alors, vraiment en dilettante), je ne sais pas si je m’y retrouverais…
Je crois que la créativité, même si elle est abordée du point de vue de la création artistique par Elizabeth Gilbert, est à prendre au sens large : pas seulement dans la peinture, l’écriture ou la sculpture par exemple, mais bien aussi dans l’idée de « créer » sa vie, de la renouveler.
Après effectivement, je pense que la cible de ce livre est dans un premier temps une population artiste dans l’âme, ce qui peut décourager les autres.