Pour ce livre, j’arrive clairement après la bataille. Pourtant cela fait un moment que je voulais le lire. J’en avais entendu parler dans le magazine Psychologies (l’auteur y écrit une chronique), mais je ne me sentais pas disposée à le lire. Je m’attendais à une histoire quelque peu « gnangnan » et je voulais donc avoir un état d’esprit adapté pour lire un roman qui parle d’amour: il faut bien avouer que lire ce que je pensais être un roman à l’eau de rose lorsqu’on se morfond soi-même de son célibat ce n’est pas forcément une idée géniale. Et puis, après avoir fini mon livre sur Bali, j’ai regardé ma pile de livres à livre et j’ai finalement entamé celui-ci…
Et quel coup de cœur ! Je l’ai littéralement avalé en deux jours, profitant du moindre moment disponible (et pourtant ces derniers temps je n’en ai que très peu !) pour lire quelques pages.
Le titre me faisait penser que le roman serait quelque peu « mou du genou », mais ce n’est pas du tout le cas ! L’histoire est dynamique, j’ai beaucoup aimé les petits apartés comme les trois livres préférés de Nathalie, les dictons ridicules (qui n’a jamais entendu « un de perdu, dix de retrouvés » ?) ou les résultats de ligue 1 (soit disant que des matches nuls, mais Bordeaux avait gagné quand même !).
J’ai aussi aimé la sensibilité et l’analyse de l’auteur quant à certaines situations. Certains passages ont particulièrement résonné en moi, comme celui-ci (p183):
Le sentiment amoureux est le sentiment le plus culpabilisant. On peut alors penser que toutes les plaies de l’autre viennent de soi. On peut penser, toujours dans la folie, d’un mouvement presque démiurge, que l’on est au cœur du cœur de l’autre. Que la vie se résume à un vase clos des valves pulmonaires. Le monde de Markus était celui de Nathalie. C’était un monde entier et totalitaire, où il était à la fois responsable de tout et moins que rien.
Si vous ne l’avez pas encore lu, je vous le conseille chaudement. C’est un roman qui m’a transportée, qui m’a vraiment émue par moments. Voilà quelques temps que je n’avais pas autant vibré en lisant et je suis contente d’avoir eu ce livre entre mes mains. Quel bonheur tant de délicatesse !
PS : Ce qui est rigolo aussi, c’est que, sans avoir vu le film, j’ai imaginé Audrey Tautou et François Damiens en train d’intéragir. Et c’était plutôt bien ! Mais du coup, je crois que je ne verrai pas l’adaptation au cinéma tout de suite…
ah oui ?! c’est bien ? parce que moi non plus je ne l’ai pas encore lu.. super, tu me donnes envie !
-BM
Ah j’ai adoré, le l’ai dévoré ce livre ! Vraiment très très chouette !