(Dans la série « je mets des titres ayant pour fondement un pléonasme », celui-ci est quand même assez gratiné…)
Hier, alors que le soleil venait de poindre à l’horizon (genre), je me suis levée, j’ai fini de préparer mon sac, je me suis occupée des plantes, et j’ai pris la voiture.
Au bout d’un plein (presque), deux péages, deux pauses de 15 minutes chacune, 6 heures de route, presque 600km de voiture, un temps à moitié pourri, quelques personnes sur la route, je suis arrivée.
Je me suis concoctée un petit séjour au vert, à la campagne. De retour chez mon papa dans le Centre, loin du boulot, loin de la frénésie de la ville rose. Des vacances au silence, favorable au repos, à la contemplation, l’introspection et la réflexion.
Au calme, je regarde les cerisiers en fleurs, qui seront bientôt chargés de fruits. Enfin, à l’été, s’ils ont résisté au gel d’ici là. Ce matin, s’il avait fallu que je prenne la voiture, j’aurai du gratter pour y voir quelque chose. Elle devait être étonnée la voiture, ça fait bien longtemps qu’elle n’a pas eu à affronter un froid pareil.
Les tulipes ondulent gaiement au gré du vent. Il fait un peu frisquet ici, mais je respire mieux. Ce qui est un brin incompréhensible vu la cargaison de pollen qui vole dans le coin. C’est à croire que la pollution m’affecte plus que le reste…
C’est toutefois agréable de se promener au jardin, regarder les fleurs, écouter les oiseaux et ne pas entendre grand chose d’autre. C’est lorsque je viens ici que je me rends compte du bruit de la rocade, de l’aérodrome, des voisins…
Je me rends compte aussi que mes voisins, là bas, partagent avec tout l’immeuble les fumets de leur repas, alors qu’ici on peut profiter du parfum des pruniers en fleurs. Ici, les oiseaux peuvent manger tranquillement le pain rassis qu’on leur a réservé, alors que là bas, impossible de mettre un nichoir: les oiseaux ont trop peur car il y a beaucoup d’agitation.
Et puis il y a les souvenirs qui remontent et avec eux les émotions. Dans ces moments là, je ne sais pas trop bien ce qui m’arrive : je me sens à la fois détendue et complètement chamboulée. Je me rappelle des travaux qu’on a fait dans la maison, je retrouve des bouquins oubliés, je suis aussi émerveillée lorsque j’ai allumé la vieille console et que j’ai pu voir avec plaisir qu’elle fonctionne toujours.
Parfois, j’ai l’impression que le temps s’est un peu arrêté, et puis après en allant faire un tour dans le jardin, je me suis rappelé y avoir joué avec feu le chien, y avoir paressé au soleil avec feu le chat, y avoir fait une partie de billes avec mon neveu, y avoir lavé les voitures. Finalement, la vie a continué son cours, quelques petites choses ont changé, d’autres, essentielles, sont restées telles quelles, immuables. Et chacun, pendant cette parenthèse, a évolué.
Ça me fait toujours quelque chose de revenir ici, que ce soit après un an, quelques mois ou autre. Au gré d’une ballade sur la terrasse, dans le jardin ou en cherchant un objet dans la maison, les souvenirs reviennent, je (re)découvre certaines choses parfois oubliées, je remarque des choses auxquelles je n’avais pas fait attention auparavant.
C’est peut être ça vieillir : voir avec un œil nouveau ce que l’on a vu sans vraiment le voir pendant des années et prendre conscience du temps qui passe.
Enfin, une chose est sûre : le jardin avec ses tulipes et ses arbres fruitiers est toujours aussi beau et accueillant…
Samedi, je suis allée faire mes courses à la Biocoop. Jusque là, rien de bien transcendant : mon réfrigérateur était vide, je suis donc allée faire des emplettes.
J’empoigne mon caddie, je sélectionne un petit chou, des panais, des patates douces, des radis, des asperges, des poireaux, des bananes, du poulet, de la saucisse, des céréales… Bref, je fais mes courses.
A la caisse, devant moi, une dame avec une petite fille et un caddie plus que plein. Du coup, j’en profite pour aller me chercher une petite courge, elle est jolie, je n’en ai jamais cuisiné des comme cela. De toute façon, c’est le week-end, j’ai le temps, j’attends patiemment. La dame règle, sa petite fille me sourit et me fait « au revoir » avec son lapin-doudou, les deux sortent lentement en poussant le chariot bien chargé.
C’est à mon tour de passer en caisse. Je rapporte mon petit caddie à l’entrée du magasin, je range mes emplettes dans mon petit sacacourses, je règle (et non ce n’est pas plus cher que le supermarché), je sors et je me dirige vers ma voiture.
Sur le petit parking, je retrouve la dame et sa petite fille qui remplissent le coffre de leur voiture. Je suis garée à côté d’elles.
Je les regarde, et je me rends compte que la dame est enceinte, elle a le ventre bien rond (un bon 6 mois à la louche). La petite regarde sa mère qui range un par un les items dans le coffre. Mais elle ne peut pas aider, elle est trop petite, elle pourrait se blesser. Le chariot est encore plus que plein. La dame a l’air de souffrir, elle procède lentement, sortant chaque item un par un pour le ranger dans le coffre. Elle a l’air complètement perdue, dépassée par la tâche.
J’ouvre le coffre de ma voiture, je demande à la dame si ça va. Elle a l’air gênée, elle me répond que oui, qu’elle prend son temps, elle me sourit. Je range mon sac dans la voiture, je referme mon coffre. Je me rends bien compte qu’elle ne s’en sort pas, qu’elle a l’air d’avoir des douleurs, son visage est fatigué, marqué par quelque chose qui n’a pas l’air du tout drôle.
Je lui demande si elle veut que je l’aide à ranger ses paquets. Elle est vraiment gênée, elle me dit qu’elle va s’en sortir. J’insiste un peu, c’est lourd pour elle, il fait chaud, il y a beaucoup de vent, elle pourrait se blesser ou attraper du mal, j’en aurais pour 5 minutes.
Finalement elle accepte, me demande si je peux lui mettre le paquet là qui est lourd à l’avant. Sauf que des gros paquets, il y en a plein. Je prends le « paquet lourd » (qui doit faire, en fait, genre 3kgs à tout casser), elle me demande si ça va, je lui répond qu’il n’y a pas de problème, j’ai déjà déménagé le futon d’une amie (celle au manteau orange) avec une entorse, je peux bien porter un paquet. Je lui souris. Je cale le paquet, sans rien lui demander je prend un des autres, je lui demande où je le mets, elle me dit que c’est pas la peine, qu’elle va se débrouiller, tout ça. Je lui réponds que quitte à y être, autant finir, il n’y en aura pas pour longtemps et cela ne me dérange pas, au contraire.
Je range donc ses paquets un à un dans sa voiture. Pendant ce temps, plusieurs personnes sortent de la Biocoop, de tous âges et de toutes conditions physiques, ils nous regardent avec un air à moitié dédaigneux pour les uns, plein de pitié pour les autres. Certains feront même semblant de ne pas nous voir. Aucun ne viendra porter main forte, même pour les 4 packs d’eau ou les 5L d’huile d’olive (en plein cagnard, avec un vent à décorner les bœufs) (je le répète).
Je finis de tout ranger, je vérifie que tout est bien calé dans le coffre et ne risque pas de se briser ou de bouger pendant le voyage (rien de pire qu’un truc qui se désolidarise du reste à cause d’un coup de frein**) . J’aide la petite fille à se mettre dans son siège enfant et à accrocher la ceinture de sécurité pendant que sa mère, plus que confuse apparemment, ramène le chariot vide.
Elle revient, me remercie plusieurs fois, elle me dit que « c’est rare et précieux les gens comme vous », elle pleure. Elle a l’air tellement fatiguée et tellement soulagée à la fois.
Je lui dit qu’elle peut rentrer tranquille, tout est bien accroché, de faire attention sur la route et que c’est normal d’aider quelqu’un dans le besoin, que ça me fait plaisir.
Tout le monde rentre dans sa voiture, un petit signe de la main pour se dire au revoir alors que 10 minutes avant on ne se connaissait pas, chacun met le contact et quitte le parking tranquillement.
Sur le chemin pour rentrer à mon appartement, je me demande si quelqu’un, à son retour, pourra l’aider à décharger le coffre. Je me demande si je n’aurais pas du lui proposer de boire un peu d’eau avant de prendre le volant. Je me demande si je n’aurais pas dû lui proposer de l’accompagner. Je suis contente de l’avoir aidée, je me rassure en me disant qu’elle a sans doute un mari qui l’attend et qui l’aidera. C’est ce que j’espère du moins.
Et depuis que je suis arrivée sur ce parking, face à une femme démunie, épuisée et en proie à des douleurs vraisemblablement terribles, des questions.
Dans quel monde vit-on pour laisser des gens qui ont besoin d’aide dans la merde ?
Dans quel monde vit-on pour que les gens pleurent de soulagement quand quelqu’un vient, enfin, leur prêter main forte ?
Dans quel monde vit-on pour que ceux qui ont besoin d’aide aient honte ou peur de demander ?
Dans quel monde vit-on pour que les gens vous regardent avec dédain ou pitié et restent dans leur confort ?
Dans quel monde vit-on pour que la compassion ait à ce point disparu ?
Parfois, j’ai honte de vivre dans ce monde là, où règne le « marche ou crève ». Mais je suis fière d’avoir fait ce geste altruiste. Et j’ai l’espoir, qu’après tout, nous ne sommes peut-être pas nombreux, mais qu’il existe d’autres personnes qui, comme moi, aideront leurs semblables en cas de problème, seront là pour apaiser une souffrance ou apporter un peu de réconfort.
« Qui sème le vent, récolte la tempête ».
Alors semons de l’amour, de la compassion, de l’empathie, de l’entraide.
* Cet article fait écho au (sublime) article de Gazelle sur la solitude de nos petits vieux. Si vous ne l’avez pas lu, vous pouvez le retrouver là. Et je vous invite sincèrement à le lire. Parce qu’on oublie trop souvent la réalité et la solitude auxquels sont confrontés nos aïeuls. Et qu’avec peu de choses, on peut faire beaucoup.
**Ça c’est du vécu. Se dire qu’on va crever parce qu’on s’est bouffé un fossé et que le chevalet de peinture risque de vous flinguer la nuque parce que vous le voyez arriver à toute vitesse dans le rétroviseur, je vous jure que c’est une drôle de sensation. Tout comme la valise qui a quitté le siège arrière pour vous percuter le dos. Après ça, on vérifie 25 fois que le coffre est rempli de manière intelligente. Et on ne met plus rien qui risque de bouger sur le siège arrière.
Il y a fort longtemps (2 mois), dans une contrée peuplée, une demoiselle commença a avoir mal à la tête.
Après presque 10 jours de souffrance, elle se rendit chez son praticien afin de mettre un terme à ses maux (de tête). Après examen, le diagnostic de sinusite se confirma. C’est ainsi que la jeune demoiselle rentra chez elle avec sa prescription et une interdiction formelle de travailler pendant une semaine.
Elle prit son traitement tel que l’on lui avait prescrit, mais la fièvre et les maux de tête perdurèrent. Alors elle retourna chez son praticien qui lui prescrivit un autre traitement, et une autre interdiction formelle de travailler, mais sur une durée plus courte cette fois-ci. Cependant, le praticien la prévint que ces médications étaient les plus fortes qui existaient : si ses maux perduraient, la demoiselle n’aurait d’autre alternative de se rentre à la clinique la plus proche pour passer des examens plus approfondis* et peut être subir une opération chirurgicale**.
Après quelques jours de ce nouveau traitement, la demoiselle ne nota qu’une légère amélioration de son état. Les vertiges diminuaient, mais les douleurs au niveau de son crâne la lançaient derrière les yeux. Le mal se répandant au niveau des mâchoires au fur et à mesure que le soleil poursuivait sa course journalière, la demoiselle souffrait de plus en plus.
Lasse de ne pas trouver d’apaisement de ses souffrances, même lorsqu’elle rejoignait Morphée, elle fit appel à un praticien des aiguilles.
Ainsi, après deux semaines et demi de traitements infructueux, la demoiselle se rendit chez un acupuncteur. Elle lui expliqua la raison de sa visite. Tout en l’écoutant attentivement, il prenait des notes dans son calepin. Puis, il la conduisit dans une pièce attenante, la pria d’ôter ses bas et chaussures et de s’allonger sur la table.
Elle s’exécuta, à la fois pleine d’espoir que ses maux soient terrassés par les fines aiguilles et tremblante de ne pas savoir ce qu’il allait lui arriver. L’acupuncteur revint dans la pièce, désinfecta ses instruments. Elle ferma les yeux. Autour de ses yeux, elle ressentit de petits picotements. Puis ce fut le cas sur ses mains et ses pieds. Ensuite, malgré ses yeux fermés, elle distingua une lumière rouge et chaude. L’acupuncteur lui dit qu’elle devait se détendre quelques minutes.
Alors elle se détendit et patienta. Elle ressentit des fourmillements, ses membres se mirent à frémir, elle eut chaud, puis froid, l’attente lui parut interminable : allait-elle faire un malaise ? L’avait-on oubliée dans la salle ?
Enfin, l’acupuncteur revint. Il lui retira les aiguilles, elle se sentit un peu groggy. Il lui recommanda de revenir la semaine suivante, pour s’assurer de l’efficacité de la séance.
Elle ressortit et alla à la rencontre de son amie avec qui elle avait prévu de faire un brin d’exercice physique. Quant d’un coup d’un seul, elle se rendit compte que ses maux de tête avaient disparu.
Deux jours plus tard, les engorgements qui affectaient ses sinus commencèrent à s’écouler. Elle s’approvisionna en mouchoirs à l’échoppe près de chez elle***, fit attention a bien se couvrir.
La semaine suivante, elle retourna voir l’acupuncteur. Son nez était tout rouge à cause des frottements des mouchoirs, elle éternuait à chaque respiration, mais ses maux de tête ne la faisaient plus autant souffrir. Il la pria à nouveau de s’installer dans la salle attenante au cabinet, elle s’allongea, il lui remit les aiguilles autour des yeux, sur les mains et les pieds, mais à des endroits quelque peu différents.
Lorsque la lumière rouge fut allumée, elle n’eut pas peur : elle patienta tranquillement, sereine. Lorsque la lumière rouge fut éteinte, fatiguée, elle rentra chez elle. Elle n’eut pas l’envie de se préparer un repas élaborer, elle mangea frugalement, se lava et alla se reposer. Elle dormit à poings fermés.
Deux jours plus tard, plus aucun des symptômes de la sinusite ne l’assaillaient. C’est ainsi que la demoiselle put reprendre une activité normale, profiter à nouveau des plaisirs de l’existence.
Moralité : quand les traitements de la médecine ne donnent pas satisfaction, la médecine alternative peut proposer des solutions****.
* : un scanner. ** : la pose de drains (j’ai peur des hôpitaux) (je préfère avoir mal à la tête plutôt que de passer quelques heures dans un hôpital) (celui qui me fera une anesthésie ne sait pas ce qu’il devra endurer…) (je dois avoir aussi peur des hôpitaux que Gazelle des dentistes). *** : Kleenex a du faire des profits monstres pendant cette période, j’étais capable de torpiller une boite de 80 mouchoirs en papier entre 9h30 et 18h. **** : Pour information, en ce moment j’y vais pour traiter mon stress et mes angoisses, et c’est assez efficace.
Hier, c’était l’anniversaire d’un ami (ça arrive de temps en temps…).
Je ne le connais pas depuis longtemps. A vrai dire, on s’est connus au boulot, à ma nouvelle mission. On a travaillé ensemble sur un projet, partagé un bureau (on était 3 sur un bureau pour 2, forcément la proximité ça aide à tisser des liens). Maintenant on ne travaille plus ensemble puisqu’il a changé de boite, mais c’est quelqu’un que j’apprécie. C’est quelqu’un qui a le sens de l’humour, qui est agréable, à l’écoute.
Bref un mec bien quoi.
Et du coup, je me suis dit que je pouvais bien lui offrir un petit quelque chose.
Pour la petite histoire, j’étais persuadée d’avoir acheté son cadeau lundi, entre l’acupuncteur et le sonmudo. Après vérification vendredi, en fait, non. J’avais rien acheté. Ce qui n’était pas bien grave puisque je savais ce que je voulais pour lui.
Du thé. Un assortiment de thés Ksumi (en sachets, c’est plus pratique pour le travail). Bon j’avoue, j’y ai ajouté une petite gourmandise (des raisins au sauternes enrobés de chocolat noir) (un peu de chocolat avec le thé c’est quand même vachement bon)(meuh !)(oups) parce que je sais qu’il aime bien les petites douceurs (vous auriez vu le nombre de paquets de Dragibus qu’on a pu descendre en travaillant sur un projet…).
Bref.
Lui offrir du thé, c’était un petit clin d’œil. Un petit rappel de tous les bons moments passés ensemble à la cafétéria ou à notre bureau, autour de nos tasses respectives, à discuter. Discuter de choses sérieuses (le boulot, le projet, le montage vidéo…) ou pas vraiment (les cadeaux de Noël, la blague du poisson rouge et du sous-marin, les jeux de mots ou liens cognitifs presque douteux…).
Mine de rien, le thé de l’après midi, c’est quand même beaucoup plus vecteur de lien social que la pause déjeuner par exemple (trop bruyant, toujours quelqu’un qui finit par parler boulot et refourguer son stress à tout le monde, trop court…) (en 30 minutes, la bouche pleine du sandwich ciabatta-roquette-chèvre-jambon de pays, pas facile de discuter quand même…).
Pour certains c’est le café, moi c’est le thé.
Le thé du samedi après midi, où l’on se raconte la semaine de travail, les potins amoureux (ou pas), les achats à faire, les projets.
Le thé de 16h en semaine où l’on se raconte une petite blague, le week-end avec les amis, les futures vacances (ou les anciennes).
Le thé du dimanche après midi où l’on demande conseil, un renseignement, des nouvelles du front.
Bref, j’ai offert du thé à un ami pour son anniversaire. Et je m’en suis achetée à moi aussi.
D’abord, parce que j’en avais plus au bureau.
Ensuite, parce que je voulais tester ces thés que je connais de réputation mais que je n’ai pour l’instant jamais goûtés.
Enfin, on sait jamais.
Peut être qu’avec ces nouveaux thés je vais encore rencontrer et faire la connaissance de gens intéressants, avec qui j’aurai des conversations animées et enrichissantes, je partagerai des fous-rires d’exception, des bons moments quoi ?
Sans rentrer dans les détails (cherchez pas, je peux pas vous raconter) (trop compliqué, entre autres), en ce moment, au boulot, c’est un peu le rush avec tout ce que cela implique : journées à rallonge, grosse dose de stress, des dossiers qui se rajoutent alors qu’on a déjà de quoi faire pour 3 mois (et bien sûr, il faut livrer sous 15 jours, sinon c’est pas drôle)…
Je ne vous fais pas de dessin, parfois quand je rentre chez moi, je suis vannée, j’ai juste envie de me terrer sous la couette, dormir et ne plus penser à rien (au moins jusqu’au lendemain).
Pourtant, le soir, il y a des choses à faire : aller chez le kiné ou chez l’acupuncteur (mais oui, je vais vous raconter), parfois en profiter pour aller voir des amis, de temps en temps quelques courses à faire…
Hier soir, en sortant du travail, passablement fatiguée-stressée-énervée-épuisée-éprise de vacances (rayez la mention inutile) (cherchez pas, il n’y en a pas), je suis passée chez moi déposer la voiture avant d’aller chez l’acupuncteur puis au sonmudo (oui, ça aussi je vais vous en parler) (on a réussi à y aller, enfin !). J’ai donc relevé mon courrier (sinon, j’allais oublier) (et en ce moment j’en oublie des choses, malgré la cargaison de listes que je fais) (il n’y a qu’au boulot que je n’oublie rien) (heureusement).
Et j’y ai trouvé ceci :
Un colis. Je n’attendais rien (enfin si, mais pas pour tout de suite) (pour une fois…).
Du Canada. Pas d’occasion spéciale en vue (mon anniversaire c’est dans plusieurs mois) (par exemple) (c’est en mai) (message subliminal à peine ébauché) (on sait jamais hein).
Je reconnais l’écriture, c’est celle de la maman de Marianne (à qui j’avais envoyé un plaid et un gilet pour la petite) (et des gâteaux aussi, mais pour les grands !). Bon après, j’ai vu les expéditeurs. J’avais raison (comme quoi, j’étais encore opérationnelle).
Un peu interloquée, j’ouvre (amis de la patience, bonjour).
En premier lieu, j’y trouve une boite. De thé manifestement (c’est comme le Port-Salut, c’est écrit dessus !).
Déjà, il faut bien avouer que mes amis me connaissent bien… Vu l’amour que j’ai pour le thé que je déguste avec grand plaisir à toute heure de la journée, mes amis ne pouvaient pas tomber mieux !
La boite contient donc un assortiment de thés, tous avec des noms plus engageants que les autres (Chaï de Saïgon, Nuit de rêve, Crème brûlée…). Il y a plusieurs sortes : du maté, du rooibos, du thé vert, mais aussi de la tisane.
Le petit fascicule présente chacun des thés, le dosage, la température et la durée d’infusion.
Et puis après, une chemise, avec à l’intérieur… Du papier. Du beau papier comme on peut en trouver (facilement) dans les papeteries de Montréal (si quelqu’un pouvait imaginer à quel point je regrette les papeteries de Montréal…) (et le Jardin botanique) (et plein, mais alors plein de choses…).
Bien entendu, la photo, prise le soir, ne rend pas du tout justice à ces merveilles ! Je ne m’y connais pas trop en papier, mais ils sont tous superbes ! Certains sont fins et imprimés, d’autres plus épais (comme du bristol un peu), les derniers étant transparents (comme du papier calque).
Inutile de dire que je les regarde comme une gamine à qui on a offert une nouvelle poupée et qui n’ose pas encore jouer avec. Je ne sais pas encore ce que je vais faire avec. Je souhaite juste que ce soit joli, poétique, utile (décoratif étant pour moi synonyme d’utile).
Tout ça pour dire que tout revers a sa médaille.
Que toute journée pourrie peut aussi apporter son lot de bonheur.
Et croyez-le (ou pas), j’ai passé une excellente soirée, une séance d’acupuncteur franchement délassante, un cours de sonmudo plus que génial, des sushis délicieux dégustés en compagnie d’une excellente amie (celle au manteau orange, mais là elle avait un manteau gris) (splendide le manteau gris) (à côté de cette fille, je crois que n’importe qui aurait des complexes de style) (et moi à côté en jean avec mes stan smith je me sentais un peu pouilleuse) (mais j’étais heureuse et détendue, alors bon, le reste c’était accessoire quoi).
Je suis a peu près sure que déballer ce colis, y découvrir des cadeaux (pour rien !) (enfin si, mon amie m’a dit ce soir la raison) (« tu es une amie merveilleuse, voilà ») (après ça je crois que je peux dormir sur mes deux oreilles avec un sourire jusqu’aux oreilles) a donné un ton tout a fait joyeux, heureux et positif à ma soirée.
Les amis ils sont toujours là quand on en a besoin. Même à des milliers de kilomètres.
Les amis, c’est la vie(le thé et le joli papier aussi).
(Merci, merci, merci mille fois pour cette attention qui m’a beaucoup touchée et fait plaisir…)
Tout d’abord, pour celles et ceux que cela intéresse et/ou qui ne l’auraient pas remarqué, la page « A propos » est maintenant remplie…
Il y a quelques temps, j’ai fait une commande sur le site Milk & Paper. C’est un site que j’aime beaucoup, qui propose de jolis produits. Et à chaque commande, il y a un petit plus glissé dans le colis. Voici mes derniers achats :
Il y a le « magazine » toc-toc-toc. Ce petit bouquin présente des créateurs, leurs ouvrages, leurs inspirations et leurs créations. J’aime beaucoup l’ambiance qui se dégage de cette publication, la douceur, la créativité.
Ensuite, j’ai acheté deux rouleaux de masking tape, un rose et un parme. Je n’en avais jamais eu et j’aime beaucoup ! Je m’en sers principalement pour positionner des coupures de journaux dans mon kakebo : des expos que je voudrais voir, des activités que je voudrais réaliser…
Il y a aussi ce carnet rose, un carnet de recettes. Avant, j’avais beaucoup de feuilles volantes que je passais mon temps à chercher lorsque je voulais cuisiner quelque chose. J’ai donc commencé à remplir le carnet rose de mes recettes volantes. Bizarrement, il y a beaucoup plus de recettes sucrées que salées… Un signe peut être ?
Le petit plus, c’étaient des petites étiquettes en kraft, pour les paquets. Je trouve cela très joli, l’attention m’a beaucoup plu !
J’ai souvent entendu parler des livres des éditions Paumes sur la décoration. Comme ils me faisaient envie depuis longtemps, je m’en suis acheté 5. Même si je n’arrive pas à lire le contenu (en japonais…) et que je suis donc un peu frustrée de ne pas pouvoir lire le contenu, en revanche les images me ravissent ! Que de belles idées, que de beaux environnements ! Je pense que sous peu je vais commencer à mettre tout un tas de post-it notes pour marquer les pages qui me plaisent le plus. Peut être même que j’en ferai une revue…
Il y a quelques semaines, il s’est passé quelque chose d’important dans ma vie. Quelque chose qui m’a beaucoup accaparée, dans lequel je me suis beaucoup investie.
Et quelle n’a pas été ma surprise, quelques jours plus tard, de recevoir cette jolie carte. Elle m’a été envoyée par quelqu’un qui compte beaucoup pour moi, qui m’a toujours soutenue et… qui m’a acceptée comme je suis. Cette personne m’envoie toujours de jolies cartes, très émouvantes, très sincères.
J’aime beaucoup recevoir du courrier, c’est toujours quelque chose qui me fait beaucoup de bien au moral. Alors ‘en profite juste pour dire merci à tous ceux qui m’écrivent… Et merci en particulier à la personne qui m’a envoyée cette carte et qui se reconnaitra.
Bientôt j’aimerais prendre le temps de rédiger les articles en attente : beaucoup de cuisine et de lectures, mais j’aimerais bien y ajouter un peu de création… Peut être même une liste d’envies (puisqu’on me demande tout le temps ce que je veux pour mon anniversaire, Noël ou toute autre occasion…) !
En attendant, je vais soigner la rhinopharyngite et la grippe qui m’assaillent en ce moment. Hop, un bon tricot, un film et un bon thé, tout le monde sur le canapé pour se requinquer !
Un petit message pour vous souhaiter à tous une excellente année 2012 !
Je vous souhaite qu’elle vous apporte du bonheur, de l’amour, de la réussite dans vos projets, de beaux voyages, de chouettes amis avec qui parler de bons moments, de grands fous rires, de bons petits plats, une santé à toute épreuve… Que vos souhaits se réalisent !
Et surtout, profitez bien des petits bonheurs du quotidien !
Comme par exemple quelques douceurs à savourer avec un bon thé…
Le grand retour des muffins à la banane, avec un plat de présentation offert par mon amie C.
Comme un peu de couleur sur les mains, un bon projet en tricot…
Vernis Mavala Saint Germain – Projet tricot tout doux et tout sympa à faire devant un bon film !
En 2011, j’avais décidé de prendre soin de moi, me construire et me reconstruire, commencer à m’aimer et me respecter (vaste programme).
En 2011, j’avais décidé de faire le voyage de mes rêves. Ce rêve, je l’ai touché du bout du doigt puis il est parti au loin, emporté par les vagues et les nuages inhospitaliers. Alors en 2011, je suis partie à Bali avec mon frère de cœur du Canada. Je n’attendais rien et j’ai été émerveillée, abasourdie, absorbée par cette culture, cette île, ses habitants, ses coutumes. J’en ai encore des étoiles dans les yeux…
Bali – Mai 2011
En 2011, je suis aussi allée en Bretagne voir mon amie Nad et j’ai intégré pendant une semaine sa tribu, son entraide, son entrain, sa bonne humeur. C’est la semaine où j’ai le plus rencontré de gens et fait la fête de tout 2011 réuni.
En 2011, j’ai ouvert ce blog, j’ai retrouvé le plaisir d’écrire, quelques fidèles de l’ancien blog, quelques nouveaux venus. L’écriture est encore un brin pudique peut être, mais ce blog je l’aime, il m’a permis de rencontrer cette année de trèsbellespersonnes, des joyaux que j’espère avoir longtemps à mes côtés.
En 2011, j’ai (re)découvert que l’Humain pouvait être généreux et empathique, et je me suis sentie moins seule.
En 2011, je suis devenue encore plus autonome : j’ai parcouru des milliers de kilomètres en voiture, en avion, en transport en commun et à pied, j’ai appris à faire des choses seule (mais il m’en reste encore), j’ai quelque peu changé de travail sans vraiment en changer et je me suis adaptée à de nouvelles contraintes.
En 2011, je crois que je suis devenue un peu plus souple (même si j’ai chuté dans les escaliers, supporté les béquilles et hérité d’une jolie cicatrice) et un peu plus ouverte.
En 2011, je voulais avoir un corps aussi joli que celui de Lady Gaga. Je n’y suis pas (encore) arrivée, mais j’ai découvert à quel point faire du sport cela pouvait faire du bien au corps et à l’esprit.
En 2011, j’ai commencé à être un poil plus sereine avec mon assiette, lors de la confrontation avec les gens, avec mon corps, avec mon esprit, avec moi-même et mes émotions. J’ai commencé à entrevoir comment mon corps fonctionnait, et j’ai aussi appris qu’un sourire ça fait déjà beaucoup pour soi.
En 2011, j’ai retouché à un pinceau, j’y ai pris du plaisir, tellement que ça m’a chamboulée. J’ai envie de dire, ENFIN, après tout ce temps, c’était plus qu’appréciable.
En 2011, j’ai tricoté des kilomètres de fibres diverses en mode altruiste et je me suis émerveillée de ce que l’on pouvait faire avec ses 10 doigts, de la capacité d’apprendre encore et de progresser toujours. Du coup, j’en ai même diversifié mon panel de loisirs créatifs, et je me dis qu’avec un peu de patience et de pratique, tout est possible.
En 2011, j’ai beaucoup lu, vu de films, écrit, parlé. J’ai appris que l’échange et le partage ce n’est pas simplement donner, c’est aussi accepter et savoir recevoir.
En 2011, je ne suis pas tombée amoureuse, ni rencontré quelqu’un, j’ai expérimenté la solitude au plus loin de ce que je pouvais je crois. J’ai pansé mes blessures, je me suis protégée (peut être un peu trop) et j’ai refusé des histoires foireuses pour le faux prétexte de ne plus être seule. Je me suis préservée de la souffrance, même si je me préfère amoureuse, même si parfois je suis sans doute trop fermée.
En 2011, j’ai redécouvert le rire à gorge déployée, communicatif et à quel point c’est bon. Et je me suis dit que je ne riais pas assez. Alors à défaut je souris, c’est déjà un bon début.
En 2011, j’ai ramé, j’ai souffert, j’ai douté mais j’ai aussi affronté certaines de mes peurs, certains de mes doutes, j’ai grandi, mûri, appris à faire des choix et à les assumer et peut être même que je me suis un peu calmée (qui sait ?).
2011, c’était la reconstruction. Ma reconstruction.
2012, ce sera l’épanouissement, l’amour de la vie. Parce que, vu l’année qui vient de s’écouler et le bilan que je peux en faire, ce serait bête de ne pas franchir les caps qu’il reste à passer.
2012, tu peux venir, j’ai décidé d’apprendre à vivre et d’aimer cela.
Cette année, j’ai participé au swap de Noël organisé par ma copine Thé Citron. L’idée de la chose c’est tout d’abord un groupe de personnes, un tirage au sort, et la formation de binômes : vous êtes gâtées par quelqu’un, vous gâtez quelqu’un d’autre. Ce qui est rigolo, c’est de ne pas savoir qui va s’occuper de notre cas. Maintenant que mon colis est arrivé chez ma swappée et que j’ai reçu le mien, je vous montre tout ça !
La personne que je devais gâter c’est Milune. Je ne connaissais pas son blog, je l’ai donc parcouru en long, en large et en travers pour trouver des idées. L’autre avantage du swap, c’est qu’on découvre de nouveaux blogs aussi. Après cette visite, j’ai établi une liste des thèmes de cadeaux que je pourrais exploiter. Et finalement, j’en ai sélectionné un.
La beauté. Et là, sous vos yeux ébahis, le contenu du colis :
J’espère que ça aura plu à ma swappée 🙂
Et, hier, j’ai reçu ceci :
Sur le coup, j’avoue que j’ai passé en revues toutes les commandes que j’avais bien pu passer, pour essayer de deviner ce que c’est. Et puis, je me suis souvenue : le swap ! Toute guillerette, j’ouvre le colis et voilà ce que j’y trouve :
Si ça c’est pas un colis de Noël, c’est que je ne m’y connais pas !
Beauty Mist m’a bien gâtée : des tampons encreurs, une jolie lettre, du parfum d’ambiance (j’ai bien fait de m’acheter un diffuseur !), de la poudre minérale et un livre sur la créativité, je suis comblée !
La poudre minérale est un peu trop pâle pour l’utiliser en fond de teint, mais elle sera parfaite sur les paupières, ou comme enlumineur peut être.
J’ai commencé à feuilleter le petit bouquin sur la créativité et il m’a l’air pas mal du tout, j’ai bien hâte de m’y plonger au fil de l’année !
Merci Beauty Mist pour ce super colis qui m’a enchantée.
Et merci Thé Citron pour ce chouette swap (RDV l’année prochaine ?).
Depuis le temps que l’on voulait se rencontrer, on s’était prévues un programme de choc : salon de thé, shopping, des trucs de filles quoi.
Nous avons commencé notre petit périple dans un salon de thé, le Dip’s Tea (38 rue Pharaon à Toulouse), non sans avoir tourné un moment pour trouver un salon de thé non bondé. L’avantage de ce lieu, c’est qu’il échappe en règle générale aux afflux de foule et que c’est un endroit suffisamment grand pour accueillir un grand nombre de personnes. Nous nous sommes donc attablées et avons chacune commandé un thé et une part de crumble aux fruits rouges et à la pomme. Cette douceur est ma préférée du lieu et je pense que cela a bien plu à Gazelle !
Une fois servies, nous avons commencé à papoter un peu et à nous raconter nos vies respectives. Ce qui était très chouette, c’est ce sentiment de se connaître depuis des années alors qu’on ne se connaissait pas en chair et en os quelques heures auparavant. Au fil des sujets plus variés les uns que les autres (même si on est souvent revenuues sur le sujet des homes 😛 ), j’ai (re)découvert une Gazelle rigolote, curieuse, enjouée et drôlement sympathique. A l’image de son blog finalement !
Ensuite nous sommes allées faire un brin de shopping, et nous ne sommes pas revenues les mains vides. Et que font deux filles fan de vernis ensemble ? Elles achètent des vernis pardi ! Et j’ai même réussi à inciter Gazelle à s’acheter un ensemble de sous-vêtements (et, bien entendu, vu que je n’en ai pas beaucoup, j’en ai acheté un aussi… 😳 ).
Avec tout ce sport, il fallait bien reprendre un peu des forces et se poser pour papoter un peu (c’est pas comme si nous n’avions pas arrêté de parler depuis le moment où nous nous étions retrouvées, hein). Direction Sushi shop, histoire de sustenter nos estomacs. Chirashi mariné pour moi, chirashi thon-avocat pour Gazelle, plus ou moins rapidement engloutis en fonction de la prise de parole de chacune (et de sa dextérité avec les instruments à disposition 😉 ), et des sujets abordés. C’est dans ce moment là que l’on se rend compte que les hommes ne nous empêchent pas de manger, les histoires de shopping ou de blog non plus, mais que par contre le boulot ça ralentit fortement l’absorption de nourriture.
Et puis comme il faisait nuit depuis un moment et que nous avions envie d’essayer nos achats, chacune est rentrée chez elle avec ses paquets, afin de tester ses vernis en regardant NCIS. Et pour vous donner une idée du résultat, voici ce que j’ai fait de mon côté sur les mains :
Ambiance nostalgique, je faisais déjà ce type de manucure adolescente !
Sur les pieds, j’ai posé un vernis que j’avais acheté quelques temps auparavant et que je n’avais pas encore eu le temps d’étrenner :
Avec cette photo, je participe au défilé de chaussons de Madame Patate
Et pour réaliser tout ceci, j’ai utilisé tout cela :
De gauche à droite (et pas du tout dans l’ordre d’application, forcément) : Top-coat fixator, Saint Germain (292), Lamé Gold (160), Black Oyster (163) – les 4, Mavala – 1 seconde base vernis – Bourjois.
En bref, une rencontre bien sympa, à renouveler ces petites journées filles qui remontent le moral (et ce, même quand y’a pas besoin de le remonter) : c’est trop bon de rencontrer des personnes si agréables !