Il y a des personnes qui nous marquent, en dépit de leurs « étiquettes ». Des personnes dont on prend des nouvelles avec plaisir malgré les chemins qui se séparent. Des personnes qui nous font avancer, par leur bienveillance, leur ouverture d’esprit, leur patience, leur empathie, leur sympathie.
Mon prof de maths de première année de prépa, Mr B., fait partie de ces personnes là. Il était à l’époque, et est toujours, un homme charmant, pédagogue et d’une culture sans bornes, très drôle et surtout très humain.
C’est une personne qui a cru en moi, en mes capacités de travail et à savoir m’en sortir et surtout qui m’a appris la rigueur, le travail et la persévérance. C’est quelqu’un a qui je dois beaucoup. En parler sans lui rendre hommage n’est pas envisageable, et pourtant comment dire avec quelques mots tout ce qu’il m’a apporté sans taire quelque chose d’important à mes yeux ?
Voilà 8 ans qu’il n’est plus mon professeur de maths, et 7 ans que j’ai quitté l’établissement dans lequel j’ai fait ma prépa, et pourtant, au fil des années, nous avons quand même gardé contact. Pas avec la régularité d’un métronome, mais a minima une fois par an. Un petit mail, une petite carte, des choses simples finalement.
Et puis je me suis dit que vu que cette semaine j’étais dans le coin, ce serait trop bête de ne pas saisir l’occasion pour se voir, depuis tout ce temps !
Hier, j’ai donc vu mon prof de maths de première année de prépa, dans un café de la place Pey-Berland, le plus simplement du monde et nous y avons passé un bon moment de l’après midi.
Inutile de vous dire que malgré les années, rien n’a changé. On s’est remémorés des bons moments, on a parlé de personnes que l’on connaît tous les deux (lui ses anciens élèves et moi mes anciens camarades de classe), on s’est racontés notre évolution de ces derniers temps. Mais nous avons aussi évoqué des choses aussi variées que l’astronomie, l’aéropostale, les institutions bancaires, la SNCF, les voyages…
J’ai vraiment apprécié ce moment privilégié avec lui, riche en émotions, en souvenirs.
Comment dire à quel point j’étais heureuse quand il m’a dit qu’il était fier de moi, que j’ai (si) bien réussi ma vie ? Comment dire à quel point cette conversation m’a touchée, m’a fait du bien au moral et au coeur ?
Encore une fois, merci pour tout Mr B.
Vivement les prochaines retrouvailles. Des moments pareils, c’est trop bon !
PS : A la base, je voulais prendre une photo de la table de café et de nos mains pour illustrer ce billet. Et en fait je n’ai pas osé sortir mon appareil photo, trop occupée ou peut être trop timide, je ne sais pas. La prochaine fois peut-être…