Samedi dernier, un peu de mal de tête, un peu en colère dès le matin (ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais rien, ça m’arrive de temps en temps), je commençais à larver sur mon canapé en boudant. Et puis dans ma tête (et sur la table), cet article de Psychologies magazine sur le film dont je vais vous parler aujourd’hui, et une envie de sortir malgré tout, parce que je n’avais rien à faire de mieux et que sortir me ferait forcément du bien, même si j’y allais seule.
Je me suis donc décidée au dernier moment, j’ai mis 3 plombes à trouver le cinéma ABC (qui est très bien, il y avait une exposition photo qui avait l’air chouette d’ailleurs, mais je n’ai pas eu le temps de la regarder, je suis arrivée juste à temps !), et puis j’ai mis mes lunettes, je me suis assise et j’ai profité du spectacle…
Le conte de la princesse Kaguya, anime du studio Ghibli présente l’histoire d’un couple dont le mari s’occupe d’une bambouseraie.
Un jour, alors qu’il va couper des bambous, il découvre dans une pousse un tout petit bébé, qui grandira à une vitesse incroyable.
Bientôt rebaptisée « Pousse de Bambou » par les enfants du village et « Princesse » par ses parents adoptifs, la petite fille découvre son environnement, sa destinée étant influencée par les présents que son père trouve dans la bambouseraie…
Vous le savez déjà, j’aime beaucoup les animes, et celui-ci ne déroge pas à la règle : outre l’histoire rondement menée (il y a presque plusieurs histoires pendant le film), les personnages sont bien fouillés. L’histoire ne manque pas de rebondissements, il y a de l’émotion : on rit, on est triste parfois, on s’attache à la Princesse et aux différents protagonistes de l’histoire.
Le dessin est particulièrement beau à mes yeux, un peu « à l’ancienne », avec des couleurs transparentes à l’aquarelle et un train de crayon foncé, vif, simple mais très expressif. L’affiche de l’anime est représentative de la qualité des dessins tout au long du film.
Et puis il y a des sujets de fond, celui de la destinée, de l’attachement aux racines et du déracinement, de l’adaptation à un nouvel environnement pas forcément voulu, de l’orientation que l’on veut donner à sa vie, du lien que l’on a avec ses parents à vouloir leur faire plaisir (à tort ?), et pourtant ce besoin d’être le seul juge et maitre à bord de son histoire personnelle pour être heureux : la seule personne qui sait ce qui est bien pour nous, pour notre bonheur, c’est nous-mêmes, quels que soient les efforts et les bons sentiments mis en œuvre par nos proches pour nous rendre heureux.
En résumé, un bel anime pour tous : les petits seront ravis par le côté un peu « magique » de l’histoire, les grands pourront réfléchir un peu sur la morale du chemin de vie, mais la tendresse et la singularité de l’histoire plaira au plus grand nombre je pense.
Je suis sortie de là en me disant qu’il fallait que j’accorde plus de crédit en mes choix, que je croie plus fort en mes rêves, parce que la seule personne qui peut me rendre heureuse et me permettre de réaliser ce que je souhaite, c’est moi. Je le « savais » déjà, mais ce petit rappel n’est pas de refus.
Je vous le conseille chaleureusement, c’est une très belle histoire, émouvante, et on ne voit pas passer les 2h15.
Bonne journée !