Il y a 5 ans, j’avais dit qu’on ne m’y reprendrait plus : j’avais acheté une paire personnalisée de Stan Smith qui n’avait pas duré 6 mois, et malgré un arsenal de communications auprès d’Adidas, aucun remboursement, pas un mot, rien.
La déception. Un service client complètement scandaleux on va dire.
Pourtant j’aimais beaucoup, mais alors beaucoup ces chaussures.
Et puis, comme pour le précédent achat, j’ai eu des problèmes à un pied : la première fois entorse et blessure sur le coup de pied, la seconde entorse et orteils fracturés.
Mais ce n’est pas à ce moment là que j’ai racheté une paire de Stan Smith.
En fait, le problème n’a pas été les orteils ou l’entorse. La vraie difficulté, c’étaient les semelles orthopédiques qui ont suivi des mois / années à avoir des entorses mal soignées.
Car je vous assure que les semelles, si cela fait beaucoup de bien aux articulations, pour ce qui est des chaussures c’est une autre histoire. Pour faire simple, 80% de mes chaussures ne pouvaient pas accueillir les semelles…
Alors j’ai acheté une paire de Stan Smith, que je savais plutôt larges, les semelles rentraient dedans, alors j’en ai acheté d’autres, jusqu’à atteindre les 6 paires d’aujourd’hui.
En haut à gauche, c’est la plus ancienne, que j’ai acheté au rayon enfant si je me souviens bien. Elles sont bleu marine avec des fleurs et je les ai tellement portées qu’elles se disloquent littéralement, notamment au niveau du talon et un peu au niveau du bout du pied aussi.
Au milieu à gauche, c’est une paire en nubuck beige, que j’ai achetées pour alterner avec les anciennes. Mes jeans ont déteint dessus, elles sont un peu tachées par la pluie, mais surtout elles se patinent et sont d’un confort à toute épreuve.
En bas à gauche, un modèle bleu marine et bleu, plus récent. C’est le plus raide de tous les modèles, il faut vraiment du temps pour que le revêtement s’assouplisse. J’aime beaucoup leur style et l’effet légèrement craquelé du tissu (qu’on ne voit pas sur la photo).
En bas à droite, un modèle en tissu imprimé noir et blanc, qui a un effet un peu dentelle. C’est le modèle le plus fragile des six que je possède. J’aime bien l’imprimé délicat et la souplesse du tissu, ce sont de vrais chaussons !
Au milieu à droite, un modèle plus classique, en cuir blanc. L’originalité vient de la languette arrière en bouclette bleu marine presque noir et la semelle transparente et non pas blanche. Je ne les ai pas encore portées.
Et enfin en haut à droite, un modèle en cuir noir et cuivre /or rose, vraiment très joli. Comme c’est du cuir elles sont vraiment souples et douces, un vrai régal à porter !
Vous l’aurez compris, j’aime beaucoup ce modèle, que je trouve de surcroît assez facile à associer : il se porte aisément avec un jean, un pantalon (même habillé !), voire une jupe décontractée.
Je ne suis pas trop une fille à soldes. Ce n’est pas tellement que je n’aime pas faire de bonnes affaires, c’est plutôt que jusqu’à présent je n’avais pas d’autres options que soit me déplacer en centre-ville le samedi, soit faire les soldes sur le net. Les années précédentes, mis à part quelques exceptions, j’ai surtout fait les soldes sur le net, avec un résultat plus que mitigé : en général, le colis commandé repartait aussi sec de là où il venait, les produits ne me plaisaient pas ou ne m’allaient pas.
Depuis peu, j’ai la chance de travailler quelques jours par semaine en centre-ville, ce qui me permet de me balader et de faire du shopping. En règle générale, je suis quelqu’un d’assez raisonnable, mais là j’avais besoin de quelques petites choses et de renouveau alors je me suis laissée tenter…
Voici donc ce que je me suis trouvé !
Premier arrêt soldes : Sud Express.
J’aime beaucoup cette marque, j’y ai notamment acheté un pull en cachemire gris de folie (qui malheureusement a fini à la poubelle a cause d’un vilain trou inrattrapable au niveau du coude, mais après des années de bons et loyaux services il a été plus qu’amorti) et un gilet bleu en cachemire aussi. Là, je me suis trouvé deux petit pulls : celui de gauche est un pull d’hiver gris en coton et en laine, avec de petites étoiles noires. Celui de de droite, c’est un joli pull plus fin en laine et soie dégradé bleu-gris vers écru.
Toujours à Sud Express, j’ai trouvé un pantalon noir droit. Alors ça a l’air de rien dit comme ça, mais trouver des pantalons droits alors que nous sommes en plein dans l’ère du slim, c’est un peu compliqué. La forme est bien donc, la matière se tient bien, j’ai hâte de voir s’il vieillira bien.
A Orcanta (comment ne pas passer à Orcanta pendant les soldes ?!), je me suis trouvé un joli ensemble rouge Chantal Thomass super bien soldé et super beau (il a l’air de rien comme ça, mais il est vraiment, vraiment joli) (sens de la mesure bonjour !). Il y a quelques années, j’avais vu à la télévision que les Italiens offraient des sous-vêtements rouges en Janvier pour attirer / garder l’amour. Je ne sais pas si c’est vrai, mais j’aime bien l’idée, ça me donnait un prétexte pour ajouter un nouveau pensionnaire à mon tiroir !
En dessous, une petite razzia à Douglas de fards Une. Alors oui, vous voyez bien, il y en a 6 (mais sinon je suis une fille raisonnable) : un blanc, un beige clair, un marron, un taupe, un kaki et un marron très foncé, presque noir. J’ai hâte de les utiliser, si ça vous intéresse je vous montrerai quelques maquillages que j’aurai réalisé avec.
Cela faisait des années que je n’avais plus mis les pieds dans un Naf-Naf (depuis le collège ?), et finalement je suis assez contente de mess trouvailles. A gauche c’est un T-shirt manches courtes avec une petite bande transparente et pailletée qui court sur le côté du T-shirt, y compris sur les bras. A droite, c’est un haut avec des manches trois-quart, un peu chauve souris, qui a une jolie couleur vert de gris. Il y a une bande sur les épaules qui est un peu transparente (cette année j’ai un truc avec les bandes un peu transparentes) avec des petits clous, je trouve ça vraiment joli. Voilà de quoi mettre un peu de couleur et de fantaisie dans mon dressing.
Ce ne sont pas vraiment les soldes, mais à la Fnac il y avait une opération deux livres de poche achetés, un livre de poche offert. Du coup je suis repartie avec Nos séparations de David Foenkinos, Mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar et Robin des Bois d’Alexandre Dumas. En ce moment je lis l’Iliade (et c’est passionnant), mais je pense qu’ils vont bien vite m’accompagner dans mes trajets en bus (ou peut être pendant mes vacances, à voir).
Pour finir, deux paires de baskets trouvées sur Sarenza : la paire de gauche sont des runnings (on sait jamais, des fois que je voudrais me mettre à courir…) et celles de droite sont pour le fitness. Celles que j’avais (des Reebok EasyTone) sont trop abimées et me font mal au tendon d’Achille, alors je les remplace. Et du coup, je vais pouvoir retourner à la Zumba (yeah !).
J’ai oublié de prendre en photo un autre pull que j’ai déniché à Comptoir des Cotonniers (le même que Walinette, sauf que le sien est noir, le mien écru) et je n’ai pas trouvé le jean de mes rêves, mais je suis assez contente de mon butin des soldes : que des choses utiles, basiques et qui vont être vite rentabilisées !
Hier, je n’étais pas dans une forme olympique. Je ne sais pas trop si c’est la dépression saisonnière, les variations de temps, le stress du travail (en 3 jours, j’ai eu autant de stress qu’en une semaine normale !) ou la déception de n’avoir perdu que 200g en une semaine, mas voilà, j’avais le moral dans les chaussettes. Pas envie de sortir, même aller faire les courses me semblait presque insurmontable.
Sauf qu’hier, je devais voir Gazelle. Qui a fortement insisté pour que je sorte de chez moi et de ma mélancolie, avec une série d’arguments plus convaincants les uns que les autres (« je sais bien que dans ces moments là on a juste envie de se terrer chez soi, mais tu sais bien que c’est la PIRE idée qu’il soit »), le plus étant son fameux « je m’occupe de tout ». Quiconque a déjà passé un moment avec elle sait très bien que quand elle s’occupe de tout, ce qui va arriver ne peut qu’être bien.
Mais aurais-je pu présager de ce qui allait se passer ?
Parce que, insidieusement, dans son coin, sans rien dire à personne, ce qu’elle avait prévu, concocté, mitonné aux petits oignons, c’était un « pré-anniversaire ». J’ai rien vu venir. Du tout. Alors elle m’a parlé de la première phase de son programme, on est parties chez Lush (où j’ai mis une fois les pieds, mais il y avait trop de monde, j’étais pas dans le bon état d’esprit, je suis ressortie direct). Là, elle s’est plantée devant les ballistics et elle m’a dit « tu choisis celle que tu veux ».
Arrêt moteur.
Dans ma tête « hein ? », « quoi ? », « keskelviendedirladame ? », des choses évoluées quoi. Je regarde les présentoirs, je la regarde (avec sans doute un air fortement inspiré), elle a le sourire, je re-regarde le présentoir avec toutes ces boules de couleur et le parfum de la pièce qui me monte à la tête, je la re-regarde, elle a toujours le sourire.
« Bon, ben je vais lire les descriptions alors » (parfois, mon intelligence me fait frémir par sa profondeur et sa précision d’analyse). Et je lis, et je regarde, et je me demande bien comment je vais faire pour choisir. Finalement, j’hésite entre deux, Gazelle m’en montre une des deux et me dit qu’elle est bien. Je me repose complètement sur son avis (je ne suis pas très compliquée en fait comme fille) et donc je prends une ballistics « Sex-bomb » (ce qui me vaudra, en rentrant chez moi bien longtemps après, d’avoir la superbe chanson de Tom Jones dans la tête). A la caisse, je remplis une fiche pour avoir le catalogue (je suis faible aussi, en plus de ne pas être compliquée), Gazelle me demande c’est quoi mon type de peau, je la regarde avec mon air creux de la fille qui ne comprend toujours pas ce qu’il se passe, je réponds « grasse » et 1 minute plus tard j’ai un échantillon de masque « Cupcake » (on dirait de la mousse au chocolat). Gazelle prend la ballistics, l’échantillon, me regarde et me dit « je garde ça dans mon sac, tu l’auras tout à l’heure avec le reste ». Je lui souris, je ne comprends toujours pas ce qui se trame, je réponds « d’accord » (je ne suis pas contrariante non plus).
On sort, elle me regarde, je lui souris encore avec mon air sans doute un brin naïf mais qui sent le retour en enfance (peut être qu’à ce moment là je commence à capter ce qu’il se passe) et elle me dit « il faut que j’aille à Sephora ». Ok, ça tombe bien, je dois me racheter du mascara (quand je vous dis que je suis une fille simple). Direction l’espace Saint Georges.
Elle me dit qu’elle sait ce qu’elle veut, je lui dis que moi aussi. Elle va vers le fond du magasin, moi je vais vers la gauche, je trouve mon mascara, je la cherche, elle cherche encore ses trucs, je lui dis que je vais faire un tour (et donc, bien entendu, j’ai embarqué d’autres choses, la razor sharp et un spray fixateur de maquillage de chez Urban Decay), je vais à la caisse, elle est en face de moi (mais elle a de l’avance, elle paye quand moi je viens juste d’arriver), je passe en caisse, je lève les yeux et elle n’est plus en face (« mince, elle est où ? »), je me retourne, elle est derrière moi (« ah, ben elle est là… Ouf! ») (le « ouf » c’est parce que si j’avais refait un tour, je pense que j’aurais acheté autre chose), elle sourit toujours, donc je souris moi aussi (toujours pas contrariante), on repart plus chargées que quand nous sommes rentrées (et encore, on a évité la catastrophe je crois).
« Bon, maintenant on va aux Galeries ». Ah. Ben oui, c’est une bonne idée, il y a des promos (là, j’ai parlé en même temps que je réfléchissais, mais je ne m’en suis rendue compte qu’au milieu de ma phrase). « Ah oui, mais on va tout en haut, au dernier étage. Mais on peut fouiner aussi, hein ». Là honnêtement, je me suis bien demandée ce qu’elle voulait faire au Sushi Shop à 16h30 passées, mais j’ai rien dit, j’ai préféré lui demander ce qu’elle avait acheté, histoire qu’on fasse nos filles qui gloussent devant des soins et du maquillage quoi.
Et là j’ai vu le paquet cadeau dans la poche Sephora. « Mais ça tu l’auras tout à l’heure, en même temps que le reste » (depuis, je sais ce que c’est, à savoir un exfoliant et un hydratant pour le corps parfum monoï). A ce moment, là, j’ai 15 ans, on vient de m’autoriser à mettre du mascara et du fard à paupières (c’est pas vrai, mes parents ont capitulé bien avant, mais c’est juste pour retranscrire mon état d’esprit). Donc, bien évidemment, je souris. Et on rentre dans les Galeries. On a fait un micro arrêt à l’étage lingerie-maillots de bain & co, mais on a bien du sentir que ça allait vite devenir compliqué si on je restais là, donc on a continué notre ascension vers le Sushi shop.
Sauf qu’il n’y a pas qu’un Sushi Shop au dernier étage. Il y a une épicerie fine aussi (moi je croyais qu’il y en avait une, mais au sous-sol, mais je divague là). Gazelle se prostre devant le rayon « thé », elle me regarde, toujours souriante et elle me dit « allez tu en choisis un ». Donc je souris, je la regarde, je regarde le rayon, je me dis que la tâche est encore plus difficile que chez Lush, je commence à regarder. Je lui demande si je dois prendre du vrac ou des sachets mousseline, elle me répond de prendre ce que je veux. Je suis embêtée, un peu gênée aussi parce que bon j’ai pas trop l’habitude de ça, je ne veux pas me planter. Et puis je me rappelle de ce thé, aux saveurs de chocolat et de caramel, alors je le cherche. Bien entendu, je ne me rappelle pas du nom, mais je sais que c’est un Mariage frères. Je finis par le trouver, c’est le Wedding impérial. Gazelle est contente, j’ai l’impression d’avoir 10 ans et qu’on m’a lâchée au rayon des Barbies en me disant que je pouvais prendre celle que je voulais.
A partir de ce moment là, je crois que j’ai vraiment eu des difficultés à m’exprimer (oralement je veux dire), donc je suis passée en mode « je montre ma gratitude et à quel point je suis contente avec mes zygomatiques » (je souris quoi). Parce que j’ai beau être simple, pas contrariante et tout, il y a un moment, quand les choses me touchent et que je sens bien que si j’ouvre la bouche mes yeux vont ressembler à une cascade ambulante, je ne sais pas quoi faire d’autre que de me taire et de sourire timidement. Voilà.
Du coup, pour pas me laisser submerger par l’émotion, j’ai fait le tour de l’étage, Gazelle aussi, et j’ai acheté des sucres et du chocolat, parce que j’en avais plus trop (du chocolat, du sucre en morceaux je n’en avais plus du tout) (et puis celui là il est joli) et que quand même depuis le temps que j’entendais parler du Valrhona il était temps que je le goûte. J’ai aussi aidée Gazelle à trouver des lapins en chocolat pas abîmés, mais je crois surtout qu’on s’est auto-poussées à la consommation (mais c’est pas grave).
On a payé, on est sorties sur la terrasse parce que dans le magasin il faisait vraiment chaud, Gazelle a pris des photos, moi j’ai essayé de reprendre mes esprits, on a parlé d’histoire de l’art et de cours de peinture et puis je lui ai dit qu’il fallait que j’aille chez Foot Locker parce que je voulais vraiment une nouvelle paire de baskets puisque mes Stan Smith sont reparties chez Adidas en Allemagne. Donc on est allées à Foot Locker.
Je n’ai pas mis trop longtemps à savoir ce que je voulais, on a un peu patienté le temps que le vendeur aille me chercher le modèle que je voulais pour l’essayer, je suis repartie avec une paire en 39 alors que je fais du 37,5 (vous imaginez qu’il y a 3 ans, j’étais sure de faire du 38 ? ça peut maigrir les pieds ?), parce que le 38 il n’y en avait pas, que le 37 j’étais sure de ne pas rentrer dedans, et que de toute façon, le 39 me va. Même Gazelle n’en revenait pas ses yeux de tant de mystères sur une correspondance de taille de pieds et de chaussures.
Ensuite on est allées à Zara où on a rien trouvé, et du coup on est allées à Virgin parce que c’est en face de Zara. On a commencé à papoter livres avec Gazelle, elle m’a parlé d’un livre qu’elle avait beaucoup aimé et puis elle a décidé de me l’offrir. Du coup, en caisse, j’ai fait le paquet (je devais bien apporter ma pierre à l’édifice un peu non?).
Et puis avec tout ça, on avait faim et soif, alors on est parties en quête d’un salon de thé (à 18h, amis de la logique bonjour), on s’est retrouvées au Salon d’Eugénie (rue des lois). Gazelle a commandé une tarte au myrtilles et un thé à la menthe, moi un chocolat viennois et un cookie (énooooooooooooorme) (d’ailleurs mon choix a inspiré notre voisin de table qui a pris exactement la même chose que moi) (bon par contre je dois manquer un peu de retenue puisqu’il m’a regardé un peu bizarrement quand j’ai mis un peu de chantilly de mon chocolat viennois sur un bout de cookie) (ou alors il s’en est voulu de ne pas avoir mon audace) (va savoir, Charles).
J’ai eu mes cadeaux, j’ai encore perdu la parole mais pas les zygomatiques, par contre j’ai essayé d’aller au petit coin en passant par les cuisines et du coup ça n’a pas bien marché (mais ça a fait beaucoup rire Gazelle) (j’ai quand même retrouvé mon chemin après). Je crois que à cet instant là, j’avais 5 ans et j’avais gagné un gros cadeau à la pêche aux canards (un poisson rouge quoi).
Après ça, Gazelle avait prévu que l’on sorte le soir. Moi qui suis aussi « clubbeuse » qu’un bigorneau, j’étais pas super à l’aise, mais bon je lui faisais confiance (mon angoisse non, mais elle a vite capitulé). On s’est retrouvées au Saint Jérôme, on a mangé des tapas (des tacos au fromage de chèvre, des patatas bravas, un dip de légumes et en plus j’ai pris un café gourmand que j’ai partagé), j’ai pris deux Virgin Mojito (= sans alcool) qui ont plombé ma note (à 6.50€ le virgin mojito, ça monte vite) (même quand on en prend que 2) (et 3 tapas différentes…) (32€ en tout, c’est moi le record) (mais je m’en fiche un peu en fait), les filles (oui parce qu’une amie de Gazelle est venue aussi) ont pris du vin, on a essayé – en vain – de savoir ce que cachait ce serveur un brin blasé / bizarre (du coup je lui ai fait une mise en échec – accidentelle – en sortant) et vers 23h tout le monde est rentré chez soi.
Je suis arrivée un peu après 23.30, j’ai posé mes affaires sur le canapé rose, je suis allée me démaquiller, j’ai regardé tout ce bazar avec mes petits yeux embrumés de fatigue et je suis allée me coucher.
Un chouette pré-anniversaire. D’ailleurs, ça continue, j’ai un bain qui m’attend…
Bon dimanche !
Edit : J’ai rajouté les photos de Gazelle (merci miss !). Vous pouvez cliquer dessus pour les voir en plus grand. PS 2: Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!!!!!!!!!
Je ne suis pas une fille à la mode. Je la suis plus ou moins, de loin, et quand bien même des articles en vogue me plairaient, je me vois rarement les porter. Peut être est-ce dû à un rapport quelque peu compliqué avec mon corps, mais je ne suis pas très à l’aise avec les vêtements (très ?) féminins. J’aime les choses très simples, épurées, basiques. Le voyant, travaillé, froufrouteux ou tape à l’œil n’a pas réellement de droit de cité chez moi.
Mon univers à moi, ma tenue doudou, c’est le bon vieux trio « jean/T-shirt/baskets ».
Et je crois que comme pour toute tenue doudou, il est parfois difficile d’en choisir une composante. Tout simplement parce que, finalement, cela reflète notre culture personnelle, nos codes, peut être même l’éducation que l’on a reçue. On a tous des marques ou des formes qui reviennent à intervalles réguliers dans notre existence. Des vêtements que l’on croirait presque imprégnés d’un pouvoir mystique, d’une aura qui ferait que, quoi qu’il advienne, tout se passera bien.
Comme un bouclier contre les aléas du quotidien.
Si dans ma tenue fétiche, les T-shirts et les jeans varient régulièrement, pour les baskets je suis assez fidèle. Pendant des années, j’ai porté des Requins de Nike. J’aimais leur ligne assez agressive et dynamique, leur couleur irisée et vibrante. Et puis elles sont devenues à la mode, la qualité m’a peu à peu déçue. J’ai eu 4 paires, que j’ai toutes utilisées jusqu’à leur dernier fil, jusqu’à ce que la semelle soit tellement usée que les bulles d’air soient endommagées.
En arrivant dans ma société actuelle, on m’a fait comprendre qu’avec mon travail et le contact avec les clients, les baskets n’étaient pas les bienvenues. Je m’étais dit que c’était sans doute le moment de passer à autre chose, de quitter cet uniforme unisexe qui avait été le mien pendant des années. Les baskets seraient donc reléguées au seul poste d’accessoire de sport.
Et puis, j’ai chuté dans les escaliers. Une entorse, une plaie ouverte, des béquilles. J’avais envie de retrouver mon doudou. Les baskets me manquaient. J’avais envie d’aisance, de discrétion, de confort. Je voulais revenir à quelque chose de simple, de rassurant aussi.
A ce moment là, j’ai lu quelque part, en furetant sur le web, qu’Adidas allait arrêter la production d’un de ses modèle mythiques, la Stan Smith. Il y a quelques années (une bonne dizaine je pense), mon père m’avait acheté une paire de ce modèle. Elles étaient en cuir blanc et doré, un modèle en édition limitée à l’époque. Quand je ne savais pas quoi porter, c’est vers ce modèle que je me tournais.
Intemporel, irremplaçable.
Ce modèle, que mes parents ont porté, c’est un peu une empreinte à laquelle je suis attachée. Le retour m’a paru naturel, évident. Je voulais du noir, mais il n’y avait plus ma pointure. Alors je me suis dit que j’allais faire ma paire, mon doudou. Je les ai faites en positif/négatif par rapport à ma première paire : noir et chrome. Je les ai reçues hier. Aussitôt reçues, aussitôt essayées, aussitôt adoptées.