Pour mon troisième jour à Bordeaux, après le cinéma de la veille, nous avons plus ou moins flemmardé le matin. Vers 11h je suis partie me promener cours Victor Hugo (où j’ai fait ma classe préparatoire… *souvenirs*), puis rue Sainte Catherine et enfin Cours de l’Intendance. Finalement, nous nous sommes retrouvées avec ma copine June, histoire de déjeuner un peu.
C’est ainsi que nous avons déjeuner chez Any’Teas. Chacune a choisi sa formule : pâtes pour June, tartine pour moi (crème de petit pois, tomates confites, poulet, roquette et pesto), avec une soupe aux champignons en entrée et une boisson (thé vert gingembre citron pour moi). Tout était très bon, c’est une adresse chic très sympa pour changer du quotidien !
Any’Teas
16, passage Sarget – Bordeaux
Téléphone : 05 56 81 29 86
Site internet
Après un bon déjeuner comme celui-là, une bonne balade s’impose ! Et comme il y avait un joli rayon de soleil, nous avons décidé d’aller au Jardin Botanique, histoire de faire le plein de chlorophylle !
Inutile de dire qu’une promenade pareille c’est un peu du pain béni pour moi (oui, je regarde le meilleur pâtissier en écrivant cet article, et alors ?) qui adooooooore les parcs, les fleurs et les ambiances reposantes.
C’est ainsi que je me suis retrouvée à arpenter le parc en m’extasiant sur les petites courges, les tomates vertes, oh t’as vu il y a un arbre à plumeau ! June t’es où ? Hiii, il y a plein de fleurs ici, viens voir !
Sauf que June je crois qu’elle avait plus envie de prendre le soleil que de me suivre et m’entendre pousser des petits gémissements à chaque fleur, alors elle s’était posée sur un banc.
Alors pendant qu’elle se reposait sur le banc à l’entrée de la partie botanique, moi je prenais une bonne quarantaine de photos de fleurs, de textures, d’arbres, de fruits. J’ai essayé de prendre les papillons et les oiseaux en photo, mais avec l’iPhone c’était pas pratique.
Bref, j’étais dans mon terrain de jeu, je crois que j’aurais pu rester là des heures, mais bon June m’attendait. Alors on est parties vers le plan d’eau, parce qu’il y a toujours de jolies photos à faire, et puis quitte à faire le tour du parc, autant le faire en vrai.
Bien entendu on a croisé des palmipèdes, bien entendu je les ai pris en photo, certains avaient l’air moins gaillards que d’autres, mais le « gros » là, il me faisait rire à se tenir sur une seule patte.
A partir de là, on a décidé de repartir vers les quais pour se poser près du miroir d’eau et donc de passer par les Quinconces parce que c’est joli et puis cela nous permettait de faire nos touristes un peu (pour deux filles natives du coin, ça nous faisait rigoler).
Et évidemment on est restées un bon moment du côté du monument aux Girondins, moi avec ma larmichette, comme d’habitude. Parce qu’il faut que je vous dise que je ne rigole pas avec ce genre de choses : le monument aux Girondins, pour moi, il représente vraiment quelque chose. J’ai du passer des milliers de fois devant, à chaque fois je me suis arrêtée (même en cas de pluie battante), et à chaque fois je suis émue. J’en ai même offert une affiche à mon père pour son anniversaire il y a quelques années. Ce monument c’est le symbole de ma ville, de mon chez-moi et j’y tiens beaucoup.
Il y a quelques années, lorsque j’avais fait visiter Bordeaux à mon copain de l’époque, il m’avait dit, en parlant du monument : « Ouais ben c’est une fontaine quoi ». Inutile de vous dire que la vengeance a été à la hauteur de l’affront (à savoir lorsqu’il m’a emmené place du Capitole à Toulouse, je lui ai dit « Ouais ben c’est une place quoi ») (bizarrement, il n’a pas aimé) (mais il a compris qu’on ne rigole pas avec ces choses là) (fin de la parenthèse).
Ce jour là, sur la Place des Quinconces, la fête foraine prenait ses quartiers. Il faut croire que la mise en place avait été éprouvante car tout était calme, les allées étaient encore vides, ce qui laissait à nos compagnons à 4 pattes le loisir de se reposer…
Et comme on est rarement insensible à la quiétude d’un animal (vous avez remarqué comme un chat ou un chien qui dort ou baille nous calme, voire nous endort, en quelques secondes ou minutes ?), nous avons décidé avec June d’aller chercher de la lecture à l’appartement et d’aller profiter du beau temps sur les quais.
C’est ainsi que nous nous sommes installées avec chacune nos lectures (pour moi c’était l’histoire de l’art !) du côté du miroir d’eau. Nous avons alterné entre quelques pages lues, quelques mots échangés, quelques photos prises, quelques regards vers l’horizon et quelques observations de nos semblables.
Peu à peu le vent frais s’est levé : nous nous emmitouflions de plus en plus dans nos manteaux et écharpes, les passants passaient plus vite, les amoureux recherchaient la chaleur et la douceur réconfortante de leur moitié, insensibles au regard des gens, si mignons, à la fois indestructibles et reposant sur une alchimie si précise, si fragile… Une parenthèse enchantée presque…
Un regard interrogateur suivi d’un autre, le froid ayant commencé à assécher nos mains, nous avons pris le parti de rentrer au chaud. Le soir, un petit film (Soul kitchen, c’était excellent !) sur le canapé avant de faire un gros dodo : le lendemain ce serait mon dernier jour, je reprendrai le train dans l’après midi et je voulais en profiter jusqu’à la dernière minute…
Bonne journée !