Je sais bien que le mois de décembre est entamé depuis un petit moment et que donc parler de calendrier de l’avent maintenant est un peu incongru (on pourrait presque croire à un problème de timing) mais on sait jamais, cela pourra peut être vous inspirer pour l’an prochain (ou pour un anniversaire, ou que sais-je encore) (et puis j’avais envie d’en parler, voilà tout) ou tout simplement vous faire réagir (de toute façon, je pense que ce billet va aller dans tous les sens, en tout cas c’est bien parti).
Il y a quelques jours de cela, j’ai eu l’occasion de parler calendrier de l’avent avec plusieurs amis. Arrivait toujours un moment dans la conversation où je disais qu’il fallait que je me bouge un peu pour finir le mien, sinon il ne serait jamais prêt en Décembre (il faut dire que si je ne m’y étais pas prise le 28 Novembre, j’aurais eu plus de latitude sur le délai). En général, mes amis m’ont regardé comme une poule face à un couteau, le tout ponctué d’un « ben, tu peux pas l’acheter, plutôt ? ».
C’est donc super exotique de faire son calendrier de l’avent (et c’est donc super bizarre qu’il y ait autant de DIY ou autres patrons à télécharger sur le sujet).
Après discussion un peu plus approfondie, ce qui est exotique ce n’est pas tant de fabriquer quelque chose, c’est surtout de le fabriquer alors que des magasins en vendent des tout prêts. Ce qui me fait directement penser aux premières remarques que j’ai essuyées lorsque je me suis mise au tricot : pourquoi tricoter soi-même des choses alors qu’on peut en trouver des déjà finalisées dans le commerce ?
Alors c’est peut être le processus ou plutôt l’idée de créer qui est exotique, en fait, je ne sais pas.
Voilà des années (oui, oui des années, ça date de la naissance de mon neveu, 2005 donc) que je veux faire un calendrier de l’avent (à l’époque MCI devait être vachement exotique comme magazine, parce qu’ils avaient proposé plein de créations sur le thème) (et celui que je voulais réaliser, c’était celui-là), et ce, pour deux raisons :
- La chose la plus importante, c’est que je ne trouve pas dans le commerce quelque chose qui corresponde à mes envies et / ou que je trouve joli. Je n’aime pas les chocolats industriels, je trouve les boites moches, ça ne me donne pas envie, tout simplement (et comme en plus je ne vais jamais dans les supermarchés sauf cas de force majeure, je ne risque pas de les trouver en face de moi ces calendriers tout prêts). Créer mon calendrier de l’avent, c’est avant tout m’offrir quelque chose qui me fasse plaisir, qui me flatte les sens (ça fait très publicité de gel douche ce que je dis, mais c’est vraiment ça) : choisir les couleurs, le contenant, la disposition, ce que l’on va mettre dedans… Pour que cela nous plaise à coup sûr.
- L’autre raison, que toutes les personnes qui ont bidouillé un truc dans leur vie et qui ont aimé ça comprendront est que cela m’amuse. Tout simplement. Tout comme cela m’amuse plus de me tricoter un bonnet que d’aller passer un après-midi en centre ville à arpenter les boutiques pour trouver ce que je veux. J’aime l’idée de faire moi-même, de regarder quelque chose que j’ai fait de mes 10 doigts, parfois très minutieusement, parfois complètement à l’arrache. Se dire « C’est moi qui l’ai fait ! ». Et puis ça permet de découvrir de nouvelles techniques, d’en approfondir d’autres, de vraiment chercher.
Alors bien sûr, ça nécessite de se poser, de se demander ce que l’on veut et de prendre du temps pour réaliser la chose. On ne va pas se mentir, réaliser un calendrier de l’avent c’est à la fois long (surtout quand on teste de nouvelles choses) et parfois très répétitif (parce que les 24 boites à découper, plier, coller, numéroter, oui, c’est long) (et heureusement que le cutter existe). Mais c’est peut être dans ces moments là que l’expression « prendre du temps pour soi » a du sens. A mes yeux du moins.
Et puis, il y a les ratés, les approximations qui pourraient plomber un peu la chose, la rendre un peu plus difficile : un matériau qui n’est pas approprié, une disposition qui va pas le faire, mince j’avais oublié de prendre le poids en compte, ah mais ça en fait ça prend beaucoup plus de temps que prévu. Alors oui, c’est moins rigolo, c’est un peu plus contrariant mais ça fait partie du jeu, c’est là que réside « le défi » (si on peut dire que faire un calendrier de l’avent est un défi, hein…). Et ça permet de s’améliorer pour la prochaine fois (car il y aura une prochaine fois, c’est sûr).
Il y a aussi les idées génialissimes qui arrivent une fois qu’on a fini et qui demanderaient de tout changer. Tant pis, on les garde dans un coin de la tête ou dans un carnet, pour une prochaine réalisation ou pour l’utiliser dans un autre contexte. La création appelle la création, c’est logique. Et c’est ce qui est stimulant aussi.
Voilà pourquoi cette année je me suis fait un calendrier de l’avent.
Pour les contenants, je les ai trouvés sur le blog Zü et je n’ai rien modifié. J’ai imprimé 8 de chaque motif / couleur, en me disant que j’allais faire une guirlande que je pourrai accrocher au mur avec de la Bakers Twine. En fait l’idée de la guirlande a été abandonnée au dernier moment : certains contenus sont sans doute un peu trop lourds pour que cela n’abîme pas le papier des boites. Tant pis, je le saurai pour la prochaine fois !
Pour le contenu, je voulais quelque chose qui m’enchante vraiment tous les jours, et ça a été assez facile à trouver : un sachet de thé, un petit truc en rapport avec la beauté et une petite phrase « booster d’humeur ». Le tout mis au pifomètre dans les boites, histoire de ne pas savoir à l’avance ce qu’elles contiennent !
Les sachets de thé, je les ai fait moi-même à partir de grands sachets à remplir pour les théières que j’ai découpé en 4 puis que j’ai cousu à la machine (je vous déconseille de le tenter en faisant les coutures à la main, à la machine déjà c’est assez long). A l’intérieur, j’y ai mis du thé que j’ai en vrac et que j’utilise peu au quotidien parce que je trouve que ce n’est pas pratique (la boule à thé au bureau c’est vraiment pas « user friendly » je trouve).
Pour le petit truc beauté, j’ai été piocher des sucres effervescents et autres petites choses du genre chez Sephora, tout simplement.
Et la petite phrase « booster d’humeur », c’est le truc que j’ai été obligée de mettre à la trappe par manque de temps (j’ai fini mon calendrier de l’avent très tard dans la nuit du 30 novembre…)… L’année prochaine, c’est sûr, je m’y prendrai à l’avance !
J’avais aussi pensé à imprimer des petites photos souvenir pour me rappeler de certains lieux ou personnes, de mettre un petit sablé maison… Mais il a bien fallu choisir ! Et en fait, ce que je rêverais de faire, ce serait d’offrir un calendrier de l’avent fait maison, mais j’ai encore des progrès à faire sur le sujet avant de me lancer !
Et vous alors, calendrier ou pas calendrier ? Maison ou acheté ?
Bonne création et bonne journée !