Samedi, je me suis rendue en centre ville pour un rendez-vous. J’en suis sortie vers 16h et malgré la pluie j’ai décidé de marcher un petit peu avant de prendre le bus.
Sauf qu’il y avait une manifestation des policiers qui bloquaient toutes les lignes que j’aurais pu emprunter pour rentrer chez moi. Alors j’ai empoigné mon parapluie, et j’ai commencé à marcher.
Pendant une heure et trente minutes, j’ai marché, sous la pluie : le temps vient à peine de se rafraîchir ici, et ce n’est que depuis peu que mes orteils trouvent que le sol du balcon est trop frais quand je vais voir mes plantes le matin.
Une heure et demie, c’est suffisamment long pour vider son esprit des choses inutiles et pour se concentrer sur l’essentiel.
Et en ce moment, l’essentiel, c’est cette interrogation concernant le travail, c’est ce qui me tord (littéralement) les entrailles parfois quand je m’agite sans prendre le temps de me recentrer sur ce qui compte vraiment pour moi.
Je ne suis pas sans ressources, je n’ai pas d’urgence à retrouver un travail. D’ailleurs, j’ai déjà une proposition intéressante depuis un moment.
Ma situation est donc plutôt enviable, je le sais bien. Et je ne veux pas être une personne qui se plaint alors qu’elle est dans une configuration « aisée » (même si je le suis sans doute bien trop souvent sans m’en rendre compte) (pardon).
Pourtant, je dois reconnaître que l’attente m’est difficile : elle nourrit mes doutes, mes interrogations, mes angoisses même, et je me retrouve à me positionner dans une posture vulnérable dont je ne veux pas.
Je ne veux pas subir, je ne veux pas être passive.
Je l’ai déjà dit, ce poste là, c’est vraiment celui que je souhaite. Je n’ai eu jusqu’à aujourd’hui aucune proposition qui puisse rivaliser avec celle-là. Dans la veille que je fais sur les offres du marché, il n’y a rien ici qui m’intéresse autant que cet emploi-là.
Mais cela fait longtemps que j’attends.
Je me suis dit pendant quelques semaines que maintenant que j’avais cette offre, j’allais suspendre ma veille pour laisser les forces de la vie se concentrer sur la réalisation de ce projet. En tâche de fond je me demandais si je faisais bien d’agir (ou peut être de non-agir ?) ainsi, et j’ai lu dernièrement un article sur la persévérance VS laisser tomber ce qui ne marche pas. Les questions en arrière plan ont commencé à venir au premier plan.
A partir de quand tombons-nous dans de l’entêtement stérile alors que nous pensions être dans de la persévérance nourricière ?
Pendant cette heure et demie de marche samedi, je n’ai su dire si j’étais dans l’un ou dans l’autre, parce que malgré l’apparence de statut quo, il y a quand même des choses qui progressent : c’est infime, mille fois trop lent à mon goût, mais cela avance.
Pourtant j’ai pris la décision de reprendre ma veille. Et de l’élargir.
Géographiquement.
Parce que je sais que ce genre de poste ne court pas les rues par ici. Il ne court pas les rues tout court d’ailleurs, mais à la capitale, il y a plus d’opportunités.
Je ne suis pas forcément fan de l’idée de monter à la capitale. Mais je suis encore moins attirée par l’idée de me retrouver sans piste sérieuse si l’actuelle échouait.
En rentrant chez moi ce soir-là, passablement trempée et un peu triste aussi d’avoir à envisager la non réalisation de cette opportunité, je me suis attelée à la réalisation d’un curry : rien de tel qu’un peu de cuisine réconfortante pour se réchauffer le corps, le cœur et l’esprit.
Ingrédients (pour 4) :
- 4 pilons de poulet
- 1 oignon
- 2 carottes
- 1 panais
- 1 grosse patate douce
- 400ml de lait de coco
- Huile de coco
- Pâte de curry
Réalisation :
- Dans un faitout, mettre 2 cuillères à café d’huile de coco et 5 cuillères à café de pâte de curry. Faire se libérer les aromes de la pâte de curry en chauffant à feu moyen-fort.
- Émincer l’oignon, le faire revenir dans le faitout. Quand l’oignon est légèrement doré, ajouter le poulet et le faire revenir.
- Pendant ce temps, laver, éplucher et couper les légumes en morceaux. Les ajouter au poulet dans le faitout.
- Faire revenir l’ensemble quelques minutes, puis ajouter le lait de coco, baisser le feu à moyen doux, couvrir et laisser cuire pendant une bonne vingtaine de minutes, jusqu’à ce que le poulet soit bien cuit.
- Servez-vous un pilon de poulet, quelques légumes, agrémentez de riz si vous le souhaitez, et bon appétit !
Voici une recette facile et réconfortante qui a l’avantage de voir ses arômes se développer encore un peu plus quand on la réchauffe. Si vous le souhaitez, vous pouvez remplacer la patate douce par du potimarron ou de la courge butternut, c’est très bon aussi.
Bonne journée !