Samedi 12 janvier 2013.
12h15: Je pars de chez moi, je me rends chez Gazelle. Ce week end, c’est week end filles. Le sac est prêt pour le week end, j’ai pris quelques provisions (2 bouteilles d’eau, 2 pommes, 2 bananes, 8 compotes mais 4 goûts différents et 3 boites de gâteaux). On ne devrait pas avoir faim.
12h30: J’arrive chez Gazelle. On prend ses affaires, on vérifie que Plush a tout ce qu’il faut, on charge tout dans la voiture et on est parties !
12h35: Ah non, on s’arrête à la boulangerie, Gazelle a faim. Quelques minutes et une fois une part de pizza achetées, cette fois-ci on part.
12h40: On prend l’autoroute, l’A62, vers Montauban. Il y a peu de monde, ça roule bien. Gazelle me parle sa reprise du travail après sa semaine à Rome, je lui parle de ma semaine. Oh bien sûr on fait quelques blagues, des plans sur la comète pour ce week end. On parle. Beaucoup. Mais c’est léger, frais, comme toujours.
13h10: On sort de l’autoroute, début de l’épopée sur les routes départementales. On rit, ça nous rappelle quand on va voir nos familles respectives. Peu à peu, on s’enfonce dans un no-man’s land, un peu au milieu de nulle part. Gazelle cherche la 3G et le réseau, ça nous fait rire d’être en pleine campagne, on se dit qu’on va bien se reposer et déconnecter là bas.
13h40: J’avoue, je roule pas vite. Il pleut, je ne connais pas la route. Mon GPS ne la connaît pas vraiment non plus. A vrai dire, on s’en fiche un peu, on sait qu’on a le temps d’arriver tranquilles vu que notre seule « contrainte » est à 17h. On arrive dans le « village » (est-ce que cela en est un déjà ?), on trouve facilement le cimetière que l’on cherchait, on suit les panneaux fléchés rouges maintenant.
13h50: Les routes sont sinueuses, on capte un virage sur deux. Voilà le panneau entrée, on est bientôt arrivées. Ca tombe bien, j’ai envie de me dégourdir les jambes.
13h55: Ah non, ça grimpe encore. Mais bon sang on est où ? Il y a toujours des flèches rouges, c’est qu’on est pas perdues ? Tu captes au moins ? Oui ? Bon ça va. Ah voilà encore une flèche. Mais ça ne s’arrête jamais ? Dis, tu crois qu’on va arriver ? Peut être qu’on tourne en rond ?
14h00: La voilà l’entrée. Ah tiens, il y a des nid de poules. Ah non, ce sont plutôt des nids d’autruche. Note à moi-même: tu n’as pas un 4×4, ne vas pas crever au milieu de nulle part, la seule fois que tu as changé un pneu c’était avec ton chef et c’était il y a 3 ans. Mais tu as un cric. Bon ben on va se garer là. On se regarde, on se sourit. Gazelle et Mnêmosunê ont 6 ans et sont euphoriques de se trouver au milieu de nulle part.
On prend les affaires de la voiture. J’ai bien serré le frein à main ? Est-ce que je passe une vitesse pour m’assurer que la voiture ne bougera pas ? Est-ce que je me gare ailleurs ? Hey, on est en week end ! Sourires. Rires. Finalement peut être qu’on a 15 ans et qu’on rigole comme des pintades. Je ne sais plus trop.
On entre. On se présente. Ah, il nous restait de la place, on vous a surclassées. Peut être que Gazelle influe sur le cours des choses. 1h avant, elle me disait « rho, ça serait bien qu’on soit surclassées ». Bon anniversaire + presque un mois sweety.
On se dirige vers la chambre, on regarde partout. Déjà, sortir nos appareils photo nous démange, mais on se retient. A ce moment là, peut être qu’on a toujours 15 ans, mais sous peu on va régresser. On regarde la piscine à débordements, certes il pleut et on n’y trempera pas un orteil, mais le sourire toutes dents dehors et les gloussements satisfaits sont là.
On y est ?
On y est. De chambre standard, on est passées à suite familiale. 2 grands lits (dont un énoooooooooooorme), un petit, deux chambres, une salle de bains. On glousse comme des pintades, on pose tout en vrac, je sors Totue, on se laisse tomber sur le lit. On en revient pas. On pousse un cri de contentement ou peut être plusieurs. Je pense qu’on s’est extasiées pendant de longues minutes sur la salle de bains.
Un rêve, c’est ça. Nous sommes dans un rêve.
J’offre le petit lapin à Gazelle (avec un autre cadeau pour la blague). S’il y avait des gens qui dormaient pas loin, je pense qu’ils ont été réveillés. Ou non, ça a l’air assez bien isolé en fait.
Le temps passe, il est presque 16h. J’ai faim, on a envie de boire un thé et de profiter du spa (parce que c’est pour ça qu’on est venues à la base quand même). On retourne à la réception, on s’installe, on choisit une fleur de thé.
On s’écrase dans le canapé et en même temps on photographie tout. Mais alors vraiment tout. Les canapés, la vue, la bibliothèque, la fontaine, le miroir, la théière avec la fleur qui se déploie tout doucement.
Parfois, les gens qui passent nous regardent amusés. Gazelle me prend en photo en train de prendre en photo la fleur de thé. En fait, des photos, j’en ai une quinzaine de la fleur: un peu ouverte, puis un peu plus, puis complètement. C’est joli.
Le thé est délicieux.
Peut être que les nerfs tombent. On est toujours guillerettes et enthousiasmées par tout et n’importe quoi. Mais on se laisse vivre. On ralentit, on sourit encore, toujours plus.
Après cette pause, on pense à se diriger vers le spa. C’est que notre soin, il est à 17h quand même. On va à la chambre, enfilage de maillots, blagues débiles et discussions de sourdes à travers la suite au menu. C’est vrai que papoter alors que l’une est assise sur le lit et l’autre est dans la salle de bains porte fermée, c’est un concept.
Pas efficace, mais un concept quand même.
On va au spa, on choisit notre soin mais on a oublié les peignoirs, alors on retourne les chercher. Les chaussons jetables sont super mignons. Au moment de se mettre en peignoir avant le soin, l’angoisse (genre): et si tout ne rentrait pas dans le casier ?
Heureusement que j’ai beaucoup joué à Tetris dans ma jeunesse et aussi dans les quelques heures d’avion pour aller à Bali. Tout rentre. On prend un thé. Et puis c’est parti.
On est dans la même cabine. On rigole avant que ça commence. Gazelle prend des photos avec son téléphone. Moi je capitule je m’allonge.
C’est bon, vous pouvez vous retourner…
Gné ? Je crois qu’il y a eu une faille spatio-temporelle. Mais on est bien élevées, on se retourne. Après, je crois que Gazelle s’est légèrement assoupie. Ou alors c’était avant.
Restez tranquille, je reviens dans quelques minutes. Ah ? Alors je bouge pas. Ça tombe bien, je suis plutôt bien ici. Les pensées vagabondent, mais elles ne restent pas longtemps. Combien de temps restons nous ici tranquilles ? Aucune idée.
Et puis il est temps de se relever. On reste encore un peu dans le spa. A la base on voulait aller au jacuzzi et au sauna, mais on a été trop gourmandes. A la place on rentre à la chambre, on se pose tranquilles. Est-il besoin de dire qu’on papote ?
On papote. C’est marrant comme on peut parler des heures, même après un trajet ensemble, même si je suis allée la chercher à l’aéroport à son retour de Rome, même si on s’est téléphonées dans la semaine. Mais c’est peut être ça l’amitié, pouvoir parler de tout, tout le temps, pendant des heures et avancer ensemble.
19h45. Le temps passe vite. Il est l’heure d’aller manger. Il y a quelques jours on pensait reprendre la voiture pour aller diner dans le coin. Et puis en fait on a décidé de manger directement sur place. Plus pratique. Et puis le menu, il donnait envie quoi.
Quelques petites douceurs pour l’apéritif (un feuilleté et un cône avec une mousse d’herbes), un amuse-bouche (une petite soupe de potiron), une entrée (tartare de saint jacques et crevettes à l’huile d’argan et espuma de betterave pour moi), un plat (j’ai choisi la rouelle de pintade, blini de patate douce, sauce baies roses) et un dessert (biscuit coulant au chocolat).
23h: On sort du restaurant. Un petit passage par la salle de bain et le grand retour du papotage. Mais là c’est sérieux, on parle amour, exs, envies, attentes, tout ça. Ca faisait un bail que je m’étais pas confiée. Ou alors peut être que ça faisait un bail que l’on ne m’avait pas écoutée comme cela.
Je ne sais pas. Mais des moments comme cela c’est précieux.
La nuit se passe sans encombres. Avec Totue dans mes bras. Gazelle qui dort paisiblement à côté. Je lui envie sa capacité à s’endormir dans la seconde. Moi je recale mes souvenirs, mes questions, j’essaie de taire mes angoisses qui m’assaillent encore malgré tout. Elles sont moins virulentes. Je dors bien. On est bien dans ce grand lit, il fait chaud…
Dimanche 13 janvier
8h30: Le réveil sonne. Je m’étire comme un petit chat et je « ronronne ». Mais qu’est-ce que tu fous ? Ben je croyais que c’était l’heure de se lever, non ? Groumph. On se lève tranquillement, direction le petit déjeuner.
En haut c’est moi, en bas c’est Gazelle. Le petit déjeuner est hallucinant. Je ne sais pas vraiment quoi prendre. J’ai faim mais pas trop. Gazelle hésite moins que moi. Je me demande ce que je dois prendre pour me rassasier sans crever de faim sur la route. On mange tranquillement, une petite nous regarde avec les yeux écarquillés. Peut être que c’est à cause des appareils photos.
Puis on rentre dans la chambre, on range tout, on se décrasse, on paye à la réception, on se dit qu’on va revenir aux beaux jours, on charge la voiture, on monte. Au retour la route est moins longue on dirait. On parle de ce chouette week end, du personnel charmant, du massage trop bien, de la chambre impeccable, de ce qu’on va faire en rentrant, de la reprise Lundi. Et puis je dépose Gazelle chez elle, je rentre chez moi, je regarde les photos.
C’était bien. Vraiment.
Point n°16: Done.
Et pour info, nous étions là:
Le Belvédère
82 110 Lauzerte
http://www.lebelvedere.biz/
Merci Gazelle pour ce chouette week end…
Bonne journée !