Voilà deux ans (oui, oui, Novembre 2010) que j’avais enregistré dans ma to-do list Ravelry ce superbe patron de bonnet. Un an plus tard ou presque (Septembre 2011), j’achetais un écheveau de Cascade Ecological wool pour me le tricoter (et j’ai même fait un article pour dire que je le tricoterais « bientôt ») (de toute façons, les notions de temps, c’est très subjectif). Depuis tout ce temps, j’ai bien entendu oublié pourquoi j’avais acheté cet écheveau, toute occupée que j’étais à crocheter des poulpes et des écharpes.
Et puis pendant mes vacances, une envie de bonnet est revenue.
J’ai pensé à l’écheveau qui attendait sagement son heure dans mon placard à côté de mes béquilles (véridique).
Je me suis rappelée que je l’avais acheté pour un modèle en particulier.
J’ai retrouvé le modèle.
Je suis allée chercher le bobinoir sur l’étagère du placard au-dessus des béquilles (comme quoi, c’est bien rangé cette affaire).
J’ai attrapé mes aiguilles circulaires et ai décidé de m’installer sur le canapé pour m’attaquer à tant de fil couleur miel (where else ?).
Je me suis fait un thé pour me soutenir dans ce voyage (what else ?).
Bref, tout a commencé comme cela…
Tout commençait bien donc, pas de difficulté majeure (sauf les doigts plus vraiment habitués à tricoter), la laine est agréable même si elle sent le mouton. Elle est même super douce (mais elle sent le mouton).
J’ai donc fait mon empiècement de côtes 2×2, tranquillement, en regardant quelques films (« Lolita » et « Les hommes préfèrent les blondes ») (je suis un peu une tortue en tricot, mais il ne faut pas le dire).
C’est à ce moment là que je me suis dit que comme cela avançait trop vite, il était plus judicieux de partir voir Loonie sans l’ouvrage en cours, histoire de le laisser décanter un peu (et voir si j’allais réussir à l’oublier encore une fois).
Que nenni, je pense que le froid parisien m’a rappelé combien il était vital d’avoir un bonnet avec soi pendant le mois de Novembre (en fait j’en avais un dans le sac à main, avec les gants en cuir) (et les Ray Ban qui n’ont servi à rien) (mais je m’égare là).
Donc au retour, j’ai rapidement repris les aiguilles, et peu de temps après le bonnet miel (alors que l’écheveau est taupe, mais j’aime bien dire que c’est un bonnet miel) a vu le jour…
Le modèle est simplissime de chez simplissime : 10 cm de côtes 2×2, 5 répétitions de point de godron (les « vagues » quoi), quelques rangs de diminution et c’est fini. Honnêtement, je pense que le plus « sport » dans l’histoire ce sont les derniers rangs car il y a peu de mailles et il faut passer aux doubles pointes (au lieu des circulaires qu’on utilise tout le long).
Sachant que j’ai tricoté ces rangs en étant au téléphone avec Nad et en regardant une vidéo sur le net, je pense que c’est à la portée de tout le monde (ou alors j’ai des neurones incroyables et je ne suis pas au courant).
Que dire de plus ?
Après tant d’attentes, d’oublis et de rebondissements, le bonnet est exactement comme je le voulais : chaud (très chaud même, pure laine), bien couvrant et un peu « slouchy » (sooo 2011 !) pour pouvoir mettre les cheveux attachés en chignon dedans tranquille (je pourrais avoir 15cm de cheveux en plus, je suis sûre que cela tient encore). On peu même replier le bord côtes pour faire un petit revers.
Bref, c’est un bonnet miel formidable, même s’il ne combat pas les maux de gorge (rappelez-vous, le mouton, tout ça).
Il fallait bien 2 ans pour en arriver là…
Bonne journée !
PS : Alors je fait tout un pataquès de cette odeur de mouton mais en fait 1) je l’aime bien (eh oui) et 2) au lavage elle disparaît…
Private joke : Tu vois Papa, le sweat est rentabilisé…