Comme je vous le disais la dernière fois, je me suis attardée dans la partie est du Golden Gate Park car c’est celle qui m’intéressait le plus, où il y avait le plus de choses que je souhaitais voir.
Dans le lot, il y avait le musée De Young (oui, je l’appelle par un petit surnom, parce que sinon c’est trop long).
Je fais partie des gens qui aiment arpenter les musées : j’aime voir l’architecture des bâtiments, comment ils s’intègrent à leur environnement, quel art est mis en valeur, quelle époque, quelle est la cohérence de ce qui est proposé, etc.
D’ailleurs, s’il y a bien quelque chose qui me met systématiquement de bonne humeur, c’est de me promener dans un musée. Que je sois en colère, triste, fatiguée, une fois dans un musée, je revis : je m’absorbe dans les œuvres, je les étudie plus ou moins longuement, j’essaie d’écouter leur histoire. C’est comme si j’avais besoin d’une dose de création, d’art pour me sentir mieux, pour me sentir vivante.
Alors bien entendu, je suis allée visiter celui là, d’autant plus qu’il était présenté comme assez éclectique, ce qui me permettrait, pensais-je, de trouver à coup sûr quelque chose qui me toucherait, qui allait m’émouvoir, me parler, résonner en moi.
Et en fait c’était bien plus que cela, ce musée m’a juste transcendée. Dans chaque salle j’ai trouvé quelque chose qui m’inspirait, quelque chose que j’ai trouvé joli (cette composition par exemple, je la trouve tellement poétique, tellement lumineuse), quelque chose qui m’a fait écarquiller les yeux.
On y trouve de tout, du moderne, du classique, de la peinture, de la sculpture, vraiment il y en a pour tous les goûts, depuis les poteries antiques aux croquis du Golden Gate Bridge, des artistes connus et reconnus à d’autres qui le sont moins (du moins pour ma part).
Le personnel est très gentil, il règne une atmosphère feutrée mais chaleureuse, calme mais rassurante, c’est vraiment différent des autres musées que j’ai visité jusque là. L’œuvre de Dalí ci-dessus, devant laquelle je suis restée de longues minutes, m’a permis d’échanger avec un couple de touristes, une étudiante en art et un « gardien » (est-ce comme cela que l’on appelle les personnes qui surveillent les salles et les œuvres ?), à chaque fois avec beaucoup d’humilité, de volonté de partager un point de vue artistique.
Et croyez-le ou non, cela ne m’était pas arrivé jusque là.
Beaucoup d’œuvres de ce musée m’ont émue, alors j’ai pris plein de photos pour me souvenir de tout cela, de la majesté de cette statue jusqu’aux couleurs vibrantes du vase en fibres de verre un peu plus haut, en passant par des poteries travaillées avec tellement de finesse !
Tout en haut de la tour du musée, le clou du spectacle, une vue panoramique sur San Francisco. Avec le temps qu’il faisait ce jour là, c’était absolument fantastique, sans doute la plus belle vue de la ville de tout mon séjour.
Je n’ai sans doute pas besoin de préciser à quel point je suis sortie enchantée de ma visite ! A noter, le musée propose un petit espace de restauration : la nourriture n’y est pas forcément terrible compte tenu du prix, en revanche le jardin est exquis.
Bonne journée !