Hier, entre autres, j’ai fait deux choses qui m’ont demandé beaucoup de courage.
La première ça a été de m’affirmer et de dire non.
Je fais partie des gens qu’on appelle « les gentils », ceux qui disent oui à beaucoup (trop) de demandes et qui en deviennent facilement des bonnes poires.
J’ai cet espèce d’inclinaison à vouloir aider, parfois même sans qu’on me le demande, et surtout beaucoup trop au détriment de mon bien être.
Vous savez la demande d’untel, que vous aimez bien, mais bon sang la demande n’est pas accord avec vos valeurs ou vous n’avez pas envie de la faire, mais quand même vous aimez bien untel… Alors vous acceptez et vous sentez bien au fond de vos tripes que non, ce n’est pas cela dont vous voulez dans votre vie, et puis comme vous avez dit oui une première fois, la limite de la demande dérive, etc.
Bref, je me suis retrouvée dans une situation où j’avais dit oui pour quelque chose que je ne voulais pas faire juste parce que je ne voulais pas me fâcher ou me sentir rejetée, je l’ai fait parce que je n’ai qu’une parole, et maintenant je me retrouvais avec « ah oui, j’en avais pas parlé, c’était implicite mais il faudrait que tu fasses ça, et blablabla. »
Au début j’ai dit oui, et là les tripes n’étaient vraiment plus d’accord, alors je me suis demandée, mais vraiment, qu’est-ce que tu as à perdre à dire non à ça ? Est-ce que tu vas continuer à te rendre malade et à te renier pour des gens qui n’auront peut être plus aucune place pour toi dans quelques semaines ?
Donc j’ai dit non. J’avais déjà fait ma part, c’était amplement assez.
Du coup, j’ai embrayé sur la seconde chose, qui a été de mettre fin à une relation qui ne m’était pas bénéfique.
Je ne savais depuis longtemps qu’elle ne m’était pas bénéfique, le processus de sortie de ça a été long et douloureux (Ah les manipulateurs ! Ah les pervers narcissiques !), il ne manquait plus que le « tu sais quoi, vas de ton côté, je te souhaite le meilleur, moi je vais du mien, mais ne marchons plus ensemble, je ne veux pas de toi dans ma vie ».
J’ai beaucoup de difficultés avec les fins de relations, parce que j’ai souvent au creux de moi une peur de finir ma vie complètement seule, et bon, ça me terrorise (ce qui est le principe d’une peur, vous en conviendrez). Ce qui fait que parfois souvent je garde dans ma vie des gens complètement néfastes, juste pour pas me sentir seule.
C’est moche. Ça ne rime à rien, ni pour moi, ni pour la personne. Plutôt laisser de la place pour les relations enrichissantes, les vrais échanges, les relations futures qui attendent juste un peu de place disponible dans mon cœur pour se montrer.
Donc j’ai dit au revoir, et voilà.
Enfin voilà c’est vite dit, parce que j’y ai réfléchi pendant une grosse partie de la nuit, en alternant avec quelques chapitres de La fractale des raviolis histoire de reposer le cerveau.
J’y pense encore ce matin, je suis un peu tourneboulée, mais j’ai fait le bon choix. J’ai fait des pancakes, parce que j’y pense depuis hier soir que je vais me faire des pancakes ce matin et que s’écouter c’est important.
J’ai décidé de faire ce que j’avais envie et ce qui me fait du bien, et le petit bonheur de ce matin a le goût des pancakes au sirop d’érable (et avec de la banane, parce que la banane c’est la vie avec les paillettes, les licornes et les avocats) le tout sur un fond de satisfaction personnelle.
Bonne journée !