Bien entendu, je n’allais pas passer à San Francisco sans aller voir le fameux Golden Gate Bridge. Après mon « raté » lors de la promenade sur la Marina, j’ai choisi d’y aller le dimanche matin très tôt. Il faisait beau, je me suis dit que c’était un temps idéal pour pouvoir admirer le célèbre pont orange sans qu’il soit couvert de brume…
C’était sans compter les farces de la météo locale qui, comme je l’ai déjà mentionné, fait qu’on peut avoir un soleil radieux et 25°C quand on part et se retrouver avec 19°C, un vent à décorner les bœufs et du brouillard à destination.
Loin d’être déçue, je me suis dit que j’allais quand même profiter du fait que j’étais aux pieds du pont pour marcher dessus et profiter de la vue. Quitte à être à un endroit mythique, autant jouer le jeu à fond.
Alors ce qu’il faut savoir quand on parcourt le Golden Gate Bridge à pieds, c’est que c’est très impressionnant. Déjà parce qu’on marche à côté des voitures (en gros il y a juste une barrière entre la piste pour les piétons et celle des voitures) (les vélos passent de l’autre côté des voitures eux) et que le bruit est très présent.
Et une fois qu’on arrive à faire abstraction du ramdam des voitures qui passent à côté à toute vitesse, c’est le vent qui nous joue des tours…
Il est tout à fait normal que sur un pont il y ait du vent, nous sommes tous d’accord (je crois) là dessus. Là où cela commence à devenir rigolo, c’est qu’entre le vent et les voitures qui passent, quand on marche sur le pont, on sent le sol qui vibre. Oui, oui. Le sol vibre.
J’avoue avoir extrêmement le vertige (Marion peut en témoigner : quand nous avons marché quelques mètres sur le nouveau pont de Bordeaux ensemble, je me suis légèrement approchée de la rambarde – j’étais donc à 1.50m de celle-ci – et c’était mon maximum), donc déjà marcher sur le pont, proche de la rambarde (je me suis même appuyée dessus) (au moins 15 secondes, le temps de prendre une photo floue quoi), c’était quelque chose qui m’a demandé un certain courage.
Ajoutez à ça le vent, le brouillard, le bruit et le sol qui vibre, après avoir parcouru 1/3 du pont à pieds j’étais dans tous mes états.
J’ai donc rebroussé chemin. De toute façon, j’avais plein d’autres jolies choses à voir (j’avais froid aussi) et je nourrissais l’espoir de mieux voir le pont plus tard, sans le brouillard (spoiler : mission accomplie).
C’est donc à la fois toute émotionnée, fière et soulagée que j’ai retrouvé le plancher des vaches. Sur la photo ci-dessus, la maquette en bas sert à expliquer comment le pont à été construit pour absorber les effets du vent et de la circulation de voitures (et en jouant avec la maquette on comprend pourquoi on sent nos jambes qui tremblent) (je veux dire, c’est pas juste parce qu’on a peur à cause du vertige). J’ai patienté une bonne vingtaine de minutes en espérant faire la photo avec le drapeau bien visible et pas de touristes, mais finalement je l’aime bien comme ça aussi.
Après toutes ça, j’ai repris le bus en direction du Golden Gate Park, où j’ai vu plein de jolies choses et j’ai terminé ma journée à Ocean Beach où je m’installerais bien si c’était possible. Mais comme j’ai une quantité astronomique de photos pour tout ça, je vais découper la journée en plusieurs articles. C’est pas pour le teasing, c’est juste que j’ai bien du mal à choisir entre toutes ces beautés…
Et puis, avouez-le, vous l’aimez bien mon roman-fleuve sur San Francisco (non ?)…
Bonne journée !