Voilà un petit moment que je voulais parler du fait de célébrer nos victoires, qu’elles soient petites ou grandes, futiles ou non, qu’on parle de compétition sportive ou de compétition avec nous même.
Ceux qui me connaissent bien savent à quel point je suis quelqu’un de nerveux et d’angoissé, que je suis capable de me rendre malade à cause du stress. Sans doute qu’il y a des séquelles de burn-out, de dépression, de trouble panique ou autre, peu importe en fait, toujours est-il que c’est assez difficile à vivre parfois. Et que envers et contre tout, je refuse de me soumettre à ça, je veux trouver des solutions.
Parce que si quelques fois (rarement en fait) j’arrive à comprendre le pourquoi ça fait 3 jours que je suis mal, notamment parce que les symptômes me semblent tellement disproportionnés par rapport à la situation, et que cela m’apaise un peu, je crois qu’il faut garder à l’esprit qu’une victoire, c’est une victoire.
Et que c’est bien pour nous de le célébrer.
Je vais prendre un exemple. Une de mes grosses peurs, c’est de parler en public. Je pense que ça date du collège, où mon professeur de Français m’avait demandé de présenter un exposé (il fallait faire une comparaison entre le Portrait de Dorian Gray et je ne sais plus quelle oeuvre) et j’étais tellement tétanisée que je tombais systématiquement malade quand je devais passer et parler devant la classe.
Au final je n’ai jamais présenté mon travail, alors que j’avais passé beaucoup de temps dessus (et que j’adorais Le portrait de Dorian Gray et que ça aurait été chouette de transmettre l’envie de le lire à d’autres).
Comme toutes les peurs qu’on laisse un peu traîner sans s’en occuper, ma crainte de parler en public a fait petit a petit son nid, prenant un peu plus d’ampleur lorsque je ne connais pas les gens, ce qui est un peu pénible étant donné mon travail où je passe beaucoup de temps en réunion ou à présenter mes travaux à des gens ou à donner des formations. Bref vous avez compris l’idée.
Cette semaine, grosse présentation, 3h, une cinquantaine de personnes conviées, un sujet que je maîtrise pas autant que je le voudrais.
J’ai mis du temps à comprendre que c’est parce que j’avais cette grosse présentation que j’avais des nausées depuis 2 ou 3 jours, mais une fois que je l’ai compris je me suis dit « des situations comme celles-ci, tu en a vécues plein depuis que tu fais ce boulot, et tu t’en es sortie ».
Ca m’a un peu détendue, sauf que c’était pas tout à fait vrai puisque je n’avais jamais présenté à autant de personnes, et que surtout je savais l’auditoire loin d’être acquis.
Donc j’étais quand même un peu stressée…
Finalement, le déroulement de « l’épreuve » importe peu. Parce qu’à la fin, vous savez, il y a cette tension qui retombe, le soulagement, et puis souvent on se dit « mais en fait ce n’était que ça ? », que l’épreuve ce soit bien passée ou non d’ailleurs (oui, c’est du vécu).
Et cela n’a beau avoir été « que ça » a posteriori, je crois sincèrement qu’il faut célébrer ces moments là. Parce que cette expérience on en a eu peur et on l’a surmontée. Et c’est ce qui compte, ce petit plus de confiance en soi dont on manque cruellement quand on fait face à des situations qui nous impressionnent et qu’il faut garder bien précieusement dans un coin de notre tête, de notre coeur, de notre être.
Alors voilà, ce jour là, quand je suis rentrée j’ai fait du yoga et pris un bain avec la ballistics Rose Bombshell, je l’ai écrit dans mon journal, j’ai chéri (et je chéris encore) cette leçon, ce petit pas en avant.
Célébrons les amis, célébrons. Rappelons nous à quel point nous sommes capables de bien des choses.
Bonne journée !
PS : Article écrit en écoutant Don’t Worry, Be happy de Bobby McFerrin et l’album Home de Nosaj Thing. Les photos représentent certains des cadeaux que je me suis faits pour célébrer mes petites et grandes victoires…