S’il y a bien quelque chose pour laquelle je ne pense pas avoir développé beaucoup d’aptitude, c’est bien la logistique : soit je stocke une quantité astronomique d’un même produit « au cas où », soit je n’en ai qu’un en cours d’utilisation et régulièrement je me retrouve avec le contenant vide (et bien embêtée).
Pour les shampoings, je me trouve systématiquement dans cette catégorie : mis à part celui que j’ai sur le rebord de la baignoire je n’ai pas de stock, et j’oublie d’en racheter avant que le produit ne soit fini.
Résultat des courses, je me retrouve parfois sans shampoing, la référence que je souhaite non disponible, et les cheveux sales.
Et donc j’achète autre chose que le shampoing Propolia que j’utilise d’habitude. Cette fois-ci je me suis portée sur un shampoing Coslys pour traiter les cheveux gras, qui avance les promesses de purification, régulation et tonification du cuir chevelu.
Le shampoing pour cheveux gras de Coslys est un shampoing à l’huile essentielle de menthe poivrée avec une texture transparente de couleur jaune-orangée (ambre).
L’odeur de menthe poivrée est très forte, un peu trop à mon goût à vrai dire, et ce produit est très actif : je me suis sans doute emballée en choisissant un shampoing pour cheveux gras alors que je me lave grand maximum les cheveux 2 fois par semaine et que j’ai le cuir chevelu sensible.
Vous l’aurez donc compris c’est un vrai shampoing pour cheveux gras, et effectivement je pense qu’il est très bien pour réguler la production de sébum. Je vous conseille d’ailleurs de mettre un peu d’huile sur vos longueurs et pointes avant de faire le shampoing, il a un peu tendance à dessécher.
En résumé, il n’est pas vraiment pour moi, alors je l’alterne avec d’autres choses, mais si vous avez les cheveux gras et un cuir chevelu sain, je pense que c’est un bon produit pour vous.
Depuis quelques années, j’ai quelque peu changé mon approche sur la beauté.
Je ne cherche plus seulement des produits qui me correspondent, mais aussi des produits le plus respectueux de l’environnement. Je ne suis plus en quête du produit qui va me transformer, mais bien celui qui va sublimer mes atouts et venir agir sur mes défauts.
Cela ne parait pas être un saut énorme, mais au final c’est un changement conséquent : fini les produits plein de parabens ou autres ingrédients non naturels, fini les formules trop agressives, fini les colorants et parfums chimiques.
Je veux me focaliser sur le naturel et ce qui prend soin de moi sans nuire à la planète, dans la mesure du possible et de mes envies.
Si cette approche avait commencé avec le recours au savon d’alep et aux huiles pour la peau, une autre marche a été franchie en recourant au rhassoul pour me laver les cheveux.
C’est une formule que j’aime beaucoup, parce qu’elle permet de se reconnecter avec le soin et de le réaliser en pleine conscience : quand on masse son cuir chevelu avec le rhassoul, on est complètement à ce que l’on fait, à ce que l’on ressent dans notre corps.
Pourtant, au quotidien, cela ne m’était pas pratique : autant je prenais le temps de m’accorder cette pause lors du lavage de cheveux le dimanche, autant en semaine cela m’était un rituel trop long avant d’aller travailler.
Alors j’ai cherché des shampoings adaptés à mon cuir chevelu : j’ai une base très sensible qui regraisse vite, sujette aux pellicules et à la gratouille en situation de stress. Je ne suis pas très loin de la dermatite séborrhéique, alors je voulais une formule douce et enveloppante.
J’avais entendu parler des shampoings de la marque Propolia chez Mini, sans toutefois réussir à les trouver dans les points de vente où je me fournis habituellement. Et puis j’ai réussi à les trouver dans une boutique près du centre Saint Georges à Toulouse, la boutique BioOccitanie. Depuis c’est là que je vais le chercher, mais vous pouvez le trouver sur internet aussi. Sur le site de Propolia il coûte entre 9,50 et 11,50 € pour 200ml.
A noter, il y a deux formules de ce shampoing : une formule pour cheveux normaux (shampoing doux, à 9,50€) et une pour les cheveux gras ou à pellicules (shampoing traitant à 11,50€). C’est de ce dernier dont je vais vous parler aujourd’hui.
Le shampoing traitant est à base de propolis, de miel, d’argile et de cade. Il y a un petit dépôt d’argile au fond du flacon, il faut donc l’agiter avant de répartir le produit.
La couleur est miel crémeux quand l’argile est bien mélangée au reste du produit, et la texture est un peu épaisse.
Pourtant, il est très facile à appliquer et à rincer. Je ne vous cacherais pas que la subtile odeur de miel du produit est juste divine !
Il a beau ne pas comporter de tensio actifs puissants / agressif (et c’est tant mieux pour les petits cuirs chevelus sensibles !), il produit une belle mousse crémeuse : c’est de loin le shampoing le plus agréable et le plus doux que j’ai pu essayer ces dernières années.
Et comme il en faut peu pour bien faire le travail, il dure assez longtemps, environ 4 mois pour un lavage par semaine je dirais.
Je ne saurais vous dire combien de bouteilles j’en ai utilisé, je peux juste vous dire que de tous les shampoings que j’ai essayés ces 3 dernières années, c’est celui que je préfère et vers lequel je reviens systématiquement.
J’ai aussi essayé le shampoing doux, qui est une merveille lui aussi, mais c’est la formule traitante qui me convient le mieux, notamment parce qu’elle calme les démangeaisons et me permet de ne me laver les cheveux que tous les 3 ou 4 jours : le jeudi c’est propolia, et le dimanche c’est rhassoul donc !
Il y a quelques années, il ne me serait jamais venu à l’idée de me laver les cheveux avec autre chose que du shampoing et je croyais naïvement que ceux de pharmacie étaient les meilleurs. Pourtant, j’en suis (déjà ?) à mon 2ème lavage des cheveux avec du rhassoul(ou ghassoul), une argile.
C’est qu’entre temps, il s’en est passé des choses. En premier, des picotements, puis des boutons et enfin de l’eczéma sur le crâne après chaque shampoing, sans en avoir changé depuis longtemps (à l’époque j’étais une graaaaande fan des produits John Frieda, et je tournais entre frizz eaze et brillante brunette) (pas l’idée la plus brillante pourtant).
Comme cela devenait passablement insupportable, je me suis mise à traquer les compositions pour trouver le(s) coupable(s), j’en suis arrivée à la conclusion que les SLS n’étaient pas neutres dans mon histoire, j’ai donc cherché un shampoing sans. Un vrai chemin de croix à l’époque, j’en avais trouvé un seul, et franchement ce n’était pas la panacée.
Alors j’ai collecté des informations sur les compositions, les bienfaits des ingrédients, je me suis documentée, j’ai cherché à comprendre, à décortiquer, à faire des choix plus éclairés. J’ai découvert iHerb et les shampoings Desert Essence : c’était un peu mieux pour la composition et un peu plus fun que mon flacon pompe de produit qui lave autant qu’il y voit. Pour autant ça ne me satisfaisait pas pleinement : pourquoi aller chercher si loin quelque chose alors qu’il devait exister des alternatives ici ?
J’ai aussi arpenté le rayon shampoing de ma biocoop et j’ai testé des choses très variées, parfois j’ai eu de bonnes surprises et parfois beaucoup moins bonnes (j’ai un souvenir très précis d’un shampoing bi-phasé, sans doute un des produits les plus désagréables et inefficaces que j’ai utilisé). J’ai même testé le shampoing au savon d’Alep, mais ça me rend les cheveux tout emmêlés (et avec les cheveux aux omoplates, les nœuds, c’est non, merci).
Ça faisait un moment que j’entendais parler des poudres lavantes, et pourtant je n’avais pas sauté le pas, « pas convaincue » sans avoir même essayé. Peut être qu’il faut être prêt dans sa tête pour décider de se laver avec de l’argile ou des plantes, j’en sais rien. Toujours est-il qu’il y a peu de temps, alors que je faisais une commande aroma-zone pour des ingrédients, j’y ai ajouté un paquet de rhassoul.
Pour voir.
Premier essai, je me documente rapidement sur la marche à suivre (= comment préparer la mixture, avec quoi, etc.) et je me lance. La pâte est un peu trop liquide, mais c’est pas grave, je me dis que ça devrait marcher quand même.
Je mouille mon cuir chevelu, et j’essaie d’appliquer proprement mon rhassoul. A la fin de l’opération j’ai décoré mon carrelage de salle de bains d’un moucheté marron (design certes, mais pas très homogène) et comme j’avais trop de produit (et que je ne sais pas si cela se garde) j’en ai mis non seulement sur mes racines et le cuir chevelu, mais aussi sur les longueurs (l’erreur du débutant on va dire) (le rhassoul ne se pose que sur le cuir chevelu et les racines, qu’on se le dise).
Je laisse poser une quinzaine de minutes (le temps de faire perdre quelques parties à Candy Crush) et je vais rincer.
N’étant pas d’un naturel très patient, j’essaie de bien ôter le produit sans y passer 3h : au final, il n’y aura juste que la région des tempes qui aurait mérité un peu plus de soin, mais le reste est bien rincé. Un rinçage au vinaigre et à l’eau froide (plus JAMAIS ça, l’eau froide je peux pas, en fait) plus tard, j’enroule mes cheveux dans une serviette. Quand je les laisserai finir de sécher à l’air libre je les trouverai dans un premier temps un peu poisseux, mais après ça ira. Ils sont bien propres, un peu trop sur les longueurs que je trouve un tout petit peu sèches. Ça m’apprendra à ne pas être plus minutieuse. En tout cas, mes cheveux seront propres pendant une semaine, à mon grand étonnement (d’habitude, grand max je tiens 4 jours, avec le 4ème jour genre « j’ai versé une bouteille d’huile sur ma tête »).
Deuxième essai, je me dis que je vais faire ça dans les règles de l’art. Je profite de quelques jours de congés pour vraiment prendre du temps pour moi. 1ère étape : un bain d’huile de monoï (parce que ça fait vacances), qui pose toute la journée et toute la nuit. Le lendemain, démêlage minutieux des cheveux, préparation de la pâte (comme dans l’article de Green Me Up*) qui sera cette fois-ci comme il faut (un peu la texture de la pâte à muffins vous voyez ?). J’humidifie bien soigneusement le cuir chevelu, j’applique méthodiquement la pâte, je masse bien tout ça, un gloubiboulga avec les cheveux non enduits pour que tout le monde tienne sur le sommet du crâne en une magnifique chose informe sculpture capillaire, et hop, Candy Crush (à l’époque niveau 570 faut dire quand même). Après une vingtaine de minutes (je n’ai pas perdu toutes mes vies du premier coup, j’ai réussi quelques tableaux), je vais sous la douche pour rincer tout ça en massant bien comme il faut. J’ai un peu sali mon rideau de douche (blanc, forcément) mais c’est parti au lavage, rien de grave donc. Un petit rinçage à l’eau fraîche et au vinaigre de cidre, et hop, tout le monde sous la serviette.
Résultat ? Des cheveux bien propres, bien brillants, doux. Et ça dure un bon 6 ou 7 jours.
C’est un peu fastidieux (surtout le bain d’huile avant) alors je ne vais sans doute pas passer tout de suite au « tout rhassoul » mais une fois sur deux, pourquoi pas.
En tout cas, maintenant j’ai envie de me faire un henné et de tester les autres poudres lavantes (sidr, shikaikai…).
C’est malin… Mais c’est rigolo aussi.
Et vous, le rhassoul, vous avez envie de tester ? si vous l’avez testé, avez-vous été convaincus ?
Bonne journée !
* Révélation du jour : à chaque fois que je lis « Green Me Up », ça me fait penser à « Wake me up before you go-go » de Wham ! Ne me remerciez pas, c’est cadeau. en plus le clip est génial (matez le déhanché de Georges dans son short blanc et bleu, épique ça !).