Le rhassoul pour les cheveux, j’en ai pas mal parlé sur ce blog, depuis les premiers essais jusqu’aux astuces pour bien réussir son lavage.
Je l’ai utilisé pendant de nombreuses années, parfois tout seul, parfois en alternance avec des shampoings doux, sans silicones, sans sulfates et sans autres ingrédients qui ne me disaient rien (comme le Propolia par exemple).
Le rituel était un petit peu fastidieux pour moi parce que le lavage au rhassoul sans bain d’huile préalable était une bonne recette pour une catastrophe capillaire (c’est-à-dire que ma tignasse était indémêlable !), pourtant ce mode de lavage avait l’avantage de me donner les cheveux doux comme jamais.
Et puis, avouons-le, même si c’était un peu long comme processus pour simplement avoir les cheveux propres, c’était super économique puisque le sachet de poudre me durait des mois vu que je ne me lavais les cheveux qu’une fois par semaine (le dimanche, car bain d’huile la veille et pendant la nuit indispensable).
Et pourtant, il y a quelques années de cela, j’ai arrêté de l’utiliser, un peu à contre cœur je dois dire…
La dermite séborrhéique
A ce moment là, je suis allée (enfin, j’ai envie de dire) chez un dermatologue parce que je n’en pouvais plus des sensations de brûlure que j’avais au niveau du crâne.
Ce jour là, le diagnostic auquel je m’attendais est tombé : « c’est une dermite séborrhéique, ça ne se guérit pas, oui c’est douloureux mais ça ne se guérit pas, je vais vous prescrire un shampoing, mais vous savez il ne va pas faire de miracles parce que cela ne se guérit pas, bon courage, au revoir ».
Entre « bon courage » et « au revoir » elle m’a demandé de payer, j’ai réussi à demander si je pouvais continuer à utiliser le rhassoul, de temps en temps, la dermatologue ne savait absolument pas de quoi je lui parlais (elle pensait que c’était une marque de shampoing), alors je lui ai expliqué ce que c’était, mais selon elle la dermite était assez sévère dans mon cas donc il valait mieux que j’utilise d’abord le shampoing qu’elle me prescrivait.
Note : pour information, la dermite séborrhéique est une inflammation du cuir chevelu qui forme des plaques rouges avec des pellicules plus ou moins jaunâtres et grasses. Certaines personnes atteintes ont des démangeaisons ou des sensations de brûlure et d’autres n’en ont pas. Quand je parle de mon cas, je dis que c’est comme si on mélangeait de l’eczéma et de l’acné (parce qu’en plus j’ai la chance d’avoir des boutons sur le cuir chevelu), ce qui est faux médicalement parlant, mais a minima mes interlocuteurs comprennent à quel point c’est pénible.
Le traitement
Au final donc, la dermatologue m’a prescrit un shampoing traitant qui a tout plein d’ingrédients qui ne me disent rien qui vaille, mais entre quelques ingrédients qui ne me plaisaient pas (mais avec l’espoir de calmer mes symptômes) et les brûlures au niveau du cuir chevelu à longueur de journée, j’ai mis (temporairement) mes principes de côté et j’ai pris le traitement.
Le traitement est très long. Au début on utilise le shampoing traitant et rien d’autre (pour pouvoir assainir le cuir chevelu et mater la levure qui nous fait des misères) et au fur et à mesure on peut alterner avec un shampoing doux.
On réduit peu à peu l’utilisation du shampoing traitant jusqu’à n’utiliser que le shampoing doux. A noter, plusieurs cycles de traitement (avec donc des phases tout shampoing traitant) sont nécessaires pour avoir une amélioration des symptômes.
En pratique…
Le traitement tel qu’on me la présenté n’est pas bien compliqué, il ne m’a donc pas été difficile de le suivre à la lettre. J’avais de grosses attentes concernant ce traitement, j’espérais vraiment une réduction significative de mes symptômes (à cette époque là, j’avais des sensations de brûlure pratiquement à longueur de journée et mon cuir chevelu desquamait tellement qu’il saignait un petit peu à certains endroits !).
Sauf que comme me l’avait dit la dermatologue, la dermite séborrhéique ne se guérit pas, et donc même après plusieurs cycles de traitement, j’avais des rechutes.
Je ne peux pas dire que le traitement ne fonctionne pas, puisqu’il m’a un peu soulagée pendant un peu plus de deux ans je pense. Mais plus j’utilisais le traitement et moins il était efficace : à la fin le shampoing traitant ne me permettait même plus ne serait-ce qu’un amoindrissement de mes sensations de brûlures !
Et maintenant ?
J’ai arrêté d’utiliser le rhassoul pour me laver les cheveux en 2016 je pense et j’ai suivi le traitement de la dermatologue à partir de ce moment là jusque mi-2018 environ.
Depuis j’utilise principalement des shampoings doux, majoritairement avec des produits d’origine végétale. Je suis revenue aux produits sans silicone, sans sulfate et sans autres ingrédients qui ne me disent rien.
Est-ce que j’ai pensé à réutiliser le rhassoul ? Oui, de nombreuses fois. Surtout depuis que j’ai vu cet article sur la dermite séborrhéique (merci Pinterest de m’avoir proposé ce contenu !) : la routine proposée me semble accessible, et à vrai dire je n’ai pas grand chose à perdre, peut être un peu plus de confort à trouver.
J’avoue aussi que le masque au miel et à l’aloe vera me tente beaucoup ! Donc je pense que je vais finir mes shampoings actuels et ensuite je vais tester cette routine pour voir ce qu’elle donne pour moi. Ce sera donc le retour du rhassoul dans ma salle de bains !
Et vous, vous en êtes où avec vos cheveux ? Rhassoul ou pas rhassoul ?
Bonne journée !