Je crois que je suis en train d’envisager sérieusement de lire l’ensemble de l’œuvre de Dumas, avec toute la mesure qui me caractérise, ainsi que la tempérance associée.
C’est que voyez-vous, j’ai fini il y a quelques temps les 6 tomes (oui oui, 6 TOMES) du Comte de Monte-Cristo.
Je ne vais pas vous mentir, après les aventures de D’Artagnan, le premier tome qui pose la situation d’Edmond Dantès ainsi que l’intrigue du roman, m’a semblé un peu mou.
Et puis je me suis rendue compte que j’étais, naïvement, en train d’espérer que les premiers chapitres d’une œuvre me soient aussi passionnants que ceux de la fin d’une autre, couplée à l’enthousiasme de l’ensemble de la lecture.
Ce qui n’était donc pas raisonnable.
Alors j’ai changé mon regard sur l’œuvre, et je l’ai laissée se dérouler sous mes yeux, avec une bienveillante curiosité : le mariage avorté d’Edmond, son emprisonnement, la rage, le désespoir, les limites de la folie et du suicide, etc.
Et puis le Comte de Monte-Cristo, à la fois fascinant et un brin dérangeant, juste sublime dans sa mainmise sur cet écosystème qui ne comprend pas bien d’où sort ce personnage exotique (mais il a de l’argent), ni ce qu’il veut (mais il a de l’argent) et qui se laisse prendre au jeu, l’invitant partout, prenant ses conseils, etc.
Je me suis laissée moi-même envoûter par ce personnage, par les relations tissées, par ce travail minutieux, d’orfèvre, qu’est celui de la vengeance pour apaiser un cœur et un ego meurtris.
L’ensemble est fluide, et finalement, au fur et à mesure des pages, on se rappelle de quelque chose lu les pages ou tomes précédents, et on réalise le génie : celui du personnage sans doute, mais peut être encore plus celui de l’auteur.
En résumé, fabuleux. Différent des 3 mousquetaires (bien qu’il y ait des thèmes communs aux deux œuvres), mais tout aussi prenant. Je ne saurais dire lequel je préfère des deux, en tout cas, comme pour le premier, je vous conseille chaleureusement le Comte de Monte-Cristo.
Et qu’on se le dise : 6 tomes, ça se lit trop vite.
Bonne journée !