Il y a quelques temps je suis allée à Troyes où j’ai passé quelques jours. J’en ai profité pour me balader un peu, goûter aux spécialités locales, et m’extasier sur l’originalité de l’architecture, même si parfois je me demande si les murs et le sol sont vraiment droits dans les maisons traditionnelles…
Quand je suis partie à Paris, j’étais principalement dans le VIIIème arrondissement. Je ne connaissais pas du tout les restaurants, alors je me suis basée sur les conseils de mes collègues et amis. je vous propose quelques adresses que j’ai aimé dans le VIIIème mais aussi dans le Ier arrondissement…
Au Petit Zinc 18 rue de Moscou 75008 Paris
Ce bistrot parisien, chaudement recommandé par mon ami Marco, est mon adresse préférée. J’y suis allée dîner avec Marco et sa douce le lundi soir et j’y suis retournée seule (yeah !) le lendemain. La salle n’est pas bien grande, mais le personnel est charmant, la cuisine très gourmande. Les portions sont généreuses et la déco très sympa. Bref j’ai adoré. Pour 15€ on dîne d’une belle tartine et d’un moelleux au chocolat à tomber par terre, vraiment je ne regrette pas d’avoir poussé la porte de ce bistrot !
Caffé Italiano 15 rue de Washington 75008 Paris
Ici on part en Italie. La formule du midi (entrée, plat de pâtes et dessert 18€) est vraiment intéressante. J’y suis allée deux fois. La première fois j’ai mangé des tagliatelles carbonara et la deuxième des tagliatelles 3 fromages. La cuisine est simple, ça parle italien, le restaurant est un peu bruyant mais l’ambiance est chaleureuse. Et puis un repas complet et goûteux à ce prix là à deux pas des Champs Élysées c’est pas si mal, non ?
Le Week-End Café
3 rue de Washington 75008 Paris
Ici c’est une ambiance un peu bistrot chic. Ici il y a deux formules (les deux sont plat-dessert), une à 16€ et une à 18€. J’y avais dégusté le plat du jour (un sauté de poulet aux légumes façon wok), plutôt bon. Ici l’ambiance est beaucoup moins chaleureuse que dans les précédents établissements, mais j’y ai bien mangé.
Chikoja 14 rue Sainte-Anne 75001 Paris
C’est dans ce restaurant que j’ai dîné le dimanche soir avec Loonie. A la base nous voulions aller dans un restaurant japonais (Higuma, où nous étions déjà allées lors de mon précédent séjour à Paris) et puis vu la queue qu’il y avait, on s’est rabattues sur ce restaurant coréen. Hé bien pour un restaurant choisi sur l’instant, nous avons été plutôt bien inspirées ! J’ai pris un menu avec des gyozas et un plat de nouilles au porc à la sauce soja noire. Et j’en garde un très bon souvenir. Je ne me rappelle plus combien j’ai payé, mais suis sûre que c’était moins de 15€.
Aki 11 bis rue Saint-Anne 75001 Paris
Voilà quelques temps que je voulais tester les okonomyakis, ces omelettes japonaises avec des flocons de poisson séché dessus qui bougent sous l’effet de la chaleur. C’est ainsi qu’avec Loonie et son cher et tendre, nous sommes allés dîner dans ce restaurant. Alors c’est tout petit mais on est servi rapidement et vraiment c’est très bon ! Et oui, je me suis émerveillée en regardant les flocons de bonite qui bougeaient tous seuls !
Juste en face d’Aki, vous trouverez Aki Boulangerie, une boulangerie japonaise. J’y ai acheté un petit pain sakura pour mon petit déjeuner du lendemain. Cela ressemblait un peu à une brioche fourée aux haricots rouges, avec comme un arôme cerise (je ne sais pas s’il y avait des fleurs de cerisier, ce que le nom laisse pourtant supposer…). Enfin c’était très bon, l’espace d’un petit déjeuner je suis partie au Japon, alors je vous le conseille !
Voilà pour mes petites adresses à Paris. En espérant qu’elles vous seront utiles… !
En fait c’est à ce moment là que les péripéties commencent, pour ne pas changer(et s’arrêtent, fort heureusement). Je crois bien que ma réputation de Joe la Poisse n’est pas prête de faillir vous voyez. L’avantage, pour une fois, c’est que cela s’est limité à l’avion et que ce n’était pas bien méchant (la preuve, je suis toujours en vie). Mais ça méritait un petit article quand même.
Samedi 13 donc, un taxi vient me chercher pour m’amener à l’aéroport avec mes valises. Le trajet se passe bien, on arrive beaucoup plus rapidement que je me l’imaginais, j’avais donc du temps pour aller tranquillement m’enregistrer, faire toutes mes petites affaires.
Je vais donc au comptoir d’enregistrement, je dépose mon bagage en soute et on m’annonce que mon vol va avoir du retard, environ 15 minutes. Pas de problème, ça me laisse le temps d’aller faire du lèche vitrines et de boire un thé, tout va bien. Quelques minutes après mon enregistrement, je regarde les panneaux et en fait mon vol aura bien plus de retard que 15minutes. D’ailleurs j’ai reçu un sms me disant que mon vol décolle à 11h15 au lieu de 10h25.
Pas grave, je continue à crapahuter dans l’aéroport et puis je me pose sur un siège, les panneaux de renseignements juste devant pour vérifier de temps en temps, et je potasse mes guides.
Un peu avant 10h30, je me dirige vers les contrôles pour accéder à la salle d’embarquement. Bien entendu j’ai oublié une bouteille d’eau dans mon sac à main, donc on fouille mon sac, mais je reste que peu de temps. A environ 10h40, je suis dans la salle d’embarquement, il y a une petite dizaine de personnes, tout va bien.
Que je crois.
Parce que je regarde un peu plus attentivement le panneau, et je vois « embarquement terminé » avec une mention comme quoi l’avion a décollé. Je reste un peu circonspecte, je me dis que j’ai dû me tromper, et pourtant c’est bien la bonne salle, le bon numéro de vol, tout ça. Les gens qui étaient installés dans la même salle que moi regardent eux aussi le panneau (ça doit attiser la curiosité d’avoir quelqu’un qui reste pité devant pendant 5 bonnes minutes et se déconfit au fur et à mesure), ils pestent, ils râlent et font machine arrière.
Je décide de les suivre, je ne comprends pas ce qui a bien pu se passer.
Donc machine arrière, tout le monde repart vers les espaces d’enregistrement et les comptoirs de la compagnie. Je marche moins vite qu’eux, de toute façon si j’ai raté mon vol, à quoi bon courir ? Je demande plusieurs fois des explications, et puis au bout d’un moment une hôtesse me dit cette phrase incroyable :
Ah mais il ne faut pas se fier aux affichages, votre vol est bien parti à 10h30 puisqu’on a réussi à limiter le retard. On a fait des annonces au micro vous savez.
Alors déjà, petit un : si on ne peut pas se fier aux affichages, à quoi doit on se fier ? Et puis petit deux : quiconque a déjà pris l’avion à Toulouse sait très bien qu’on n’entend rien des annonces micro. Et enfin petit trois : pourquoi j’ai pas reçu un sms me disant que finalement mon vol partirait à 10h30 ?
Bref, j’ai raté mon vol(c’était ma hantise, eh bien c’est bon, c’est fait) et il faut que j’aille au comptoir du service client. Où il y a une dizaine de personnes en train de beugler donc. J’attends patiemment. Au bout d’un moment, on me demande ce que j’ai. J’explique calmement mon cas alors qu’il y a la dizaine de personnes remontées comme des pendules qui sont en train d’assassiner verbalement l’hôtesse juste à côté, et je précise que bon, il y a eu cafouillage des deux côtés on est d’accord (diplomatie un jour…), mais que moi si on me met sur le prochain vol ça me va et on n’en parle plus (et comme ça je pourrai aller récupérer ma valise qui m’attend sagement en bas, la réenregistrer en bagage soute et surtout je vais pouvoir m’acheter un truc et manger) (diplomatie certes, mais il ne faut pas perdre de vue les fondamentaux quand même).
Donc finalement, il y a le responsable du service qui vient me voir (alors qu’à côté la pauvre hôtesse est en train de subir la mauvaise humeur du groupe et qu’elle commence à perdre patience) (mes respects les plus sincères à cette dame qui franchement a entendu des menaces et propos pas très jolis tout en restant d’un professionnalisme presque stoïque), à qui je réexplique calmement mon cas et qui me propose, tranquillement, de me placer sur le vol suivant, mais vous voulez quelle place, oh ben je vous mets sur une rangée vide, vous choisirez comme ça (très bien on fait comme ça). Il me réédite donc mon billet, me souhaite bon voyage.
Je me mets un peu sur le côté pour ranger mes affaires et récupérer mon sac cabine pour aller chercher ma valise (oui, celle qui a attendu 3/4 d’heure en bas, tranquillement, et que j’étais bien contente de retrouver), et le responsable s’occupe des autres passagers qui râlent depuis presque une heure, en montant en pression comme des cocottes minutes. Et c’est là que j’ai entendu qu’eux, vu comment c’était parti, non seulement ils n’auraient pas de vol avant 16h, mais en plus ils allaient devoir s’acquitter de 180€ de franchise pour le changement du billet. Là d’un coup, ça les a bien calmés.
Moralité : rester calme et courtois, ça paye.
Et donc après, tout s’est bien passé, j’ai effectivement réenregistré mon bagage en soute, je suis allée me chercher un truc à manger, j’ai mangé et je suis bien partie sur le vol d’après, celui de 13h30 (juste 3h plus tard que l’heure initiale donc).
Le retour était moins sport, mon vol a juste eu 30 minutes de retard, j’ai eu le droit à une fouille corporelle et fouille de mon sac cabine (Totue doit mal passer au scanner), j’ai croisé Yves Lecoq dans l’aérogare et j’ai pris le même vol que Sonia Rolland.
Mais au moins, ça fait des anecdotes à raconter (et puis à force, je m’habitue je crois). La prochaine fois, on parlera bonnes adresses car même si c’est loin d’être exhaustif (très loin même), des fois c’est pratique quand même.
La semaine dernière, j’ai du me rendre à Paris pour raisons professionnelles. Et si j’en ai profité pour voir des amis (pas tous, ni autant que je le voulais), j’avoue que la perspective du voyage me stressait un peu, notamment parce que tous les midis je devais aller au restaurant avec des gens que je ne connaissais pas, alors que je ne connais pas du tout Paris (enfin d’un point de vue touristique mais c’est pas pareil).
Inutile de dire que je n’avais donc aucune idée d’où j’allais bien pouvoir les emmener. Inutile de dire que, de surcroit, je n’avais aucun point de repère à Paris, et que donc ne serait-ce que pour faire le trajet entre mon hôtel et le lieu où je devais me rendre, j’étais un peu fébrile. Ah, et je n’avais « que » deux semaines pour préparer mon périple (ambiance, moi qui aime tout peaufiner trois plombes à l’avance).
Un seul remède à ça : l’or-ga-ni-sa-tion. De toute façon, c’est la seule chose qui pouvait un tant soit peu m’apaiser. Alors j’ai essayé de procéder de manière méthodique…
Déjà, s’entourer de bons basiques pour assurer le principal et essayer d’agrémenter son séjour :
J’ai donc embarqué, feuilleté et annoté deux guides de Paris, un Hachette et un Lonely Planet. Si j’ai trouvé que le plan du premier était plus facile à détacher et à trimballer que celui du second, côté appréciation du contenu c’était plutôt l’inverse. De toute façon j’aime beaucoup les guides du Lonely Planet (et leur site web aussi, super pratique) (même si parfois je trouve qu’on n’a pas tout à fait les mêmes critères pour définir « bon marché »), j’aime leur structure, le ton, tout ça (d’ailleurs pour préparer feu mon voyage au Japon, c’est le Lonely Planet que j’avais utilisé). C’est donc lui qui a élu domicile dans mon sac à main pendant pratiquement toute la semaine.
Ensuite, je me suis un peu reposée sur un collègue est parti en repérage pour voir les restaurants qui rentraient dans le budget et qui n’étaient pas trop loin du lieu où je travaillais (et, lui, il connaît bien Paris, heureusement). Il est revenu avec presque une dizaine de cartes de visites de restaurants, j’avais de quoi faire mon choix. Avant de partir j’ai regardé les critiques sur Yelp et une fois sur place, j’ai plutôt recouru à l’appli Tripadvisor sur mon téléphone (quand il voulait bien fonctionner, mais là est un autre problème) (bientôt résolu d’ailleurs) (quel teasing de folie…). Au final, mis à part le premier restaurant qui n’a pas été une réussite à mon goût (mais mes convives l’ont trouvé très bien), j’ai pu trouver des endroits sympas sans difficulté (on en reparle bientôt).
Et pour la partie « gestion du sens de l’orientation qui n’a rien d’un sens dans mon cas », j’ai recouru au plan du Hachette et, quand je ne le trouvais pas dans les méandres de mon sac, à l’application Google Maps(est-il besoin de la présenter ?). Et je ne me suis pas perdue une seule fois (peut être aussi parce que je me suis beaucoup reposée sur les amis avec qui je crapahutais pour me guider, j’en conviens) (mais c’est toujours plus agréable que d’avoir en permanence le nez sur son écran de smartphone).
J’ai même aidé des touristes à se repérer !
A partir de là, une fois bien équipée avec mes applications dans le smartphone, les guides, plans et autres cartes dans le sac, j’ai pu préparer mes valises (merci à la collègue qui m’a prêtée la valise à roulette, sans elle j’aurais perdu mon dos je crois) et réserver le taxi pour partir le lendemain. Et ce n’était que le début des péripéties…
Depuis toute petite, je suis fascinée par la Russie, sans bien savoir pourquoi. Peut être parce qu’un de mes grands pères, que j’ai malheureusement peu connu, y a vécu, je ne sais pas. Toujours est-il que je me rappelle avoir lu une quantité astronomique de livres dont les auteurs avaient un nom à consonance russe ou qui parlaient de ce pays.
Et puis les années ont passé, d’autres pays ou contrées ont pris le relai et la Russie est un peu passée au second plan, je suis partie un peu plus à l’est encore, un peu plus profondément en Asie.
Mais quand quelque chose ou quelqu’un nous passionne, il en faut souvent peu pour que cela nous revienne en mémoire. Dans mon cas, c’est un article dans un magazine qui m’a donné envie de lire ce livre…
Ce livre, c’est l’histoire de la quête d’Elisabeth Barillé pour en savoir plus sur son grand-père et aussi sur Lou Andréas-Salomé. C’est ainsi que l’auteure parcourt la Russie pendant plusieurs semaine. Son voyage l’emmène d’abord à Saint-Pétersbourg, Moscou, puis elle fait une croisière sur la Volga et enfin visite Koursk.
Beaucoup de passages de ce livre m’ont parlé, m’ont intéressée ou émue. Les réflexions de l’auteure sur le voyage, le souvenir ou bien la vie sont passionnantes (p25):
Résister contre pour exister. Simone Weil me bouleverse, Simone de Beauvoir m’en impose, Colette Peignot me trouble. Lou Andréas-Salomé m’encourage à lâcher la peur. Que m’apprend Ma vie quand s’ouvre la mienne ? Que vivre est une chance offerte à chacun, une fois, une fois seulement, une occasion unique qu’il s’agit d’investir, avec audace, jusqu’à l’aveuglement s’il le faut. Perdre l’habitude de la demi-mesure, pour vivre résolument, dans la totalité, la plénitude et la beauté. Au diable, l’abnégation, la modestie, la sagesse ! Une vie ne vaut que dans la mesure où on la risque. Oser être soi-même, persévérer dans son être, suivre cette boussole intérieure où s’allient conscience et confiance.
Après avoir lu ce livre, j’ai envie de crapahuter en Russie, de me perdre dans ces rues où tout m’est inconnu, d’essayer de voir ce que mon grand-père a peut être vu, de me reconnecter avec mon vrai moi, d’enfin vivre rien que pour moi et pas pour faire plaisir aux autres…
Un bien chouette livre, avec du rythme, une vraie réflexion, plein de choses que je ne connaissais pas et que j’ai envie de découvrir. Si vous avec envie d’un petit périple en Russie, une introspection ou d’une réflexion sur la vie, vous pouvez vous plonger dans ce bouquin, dépaysement garanti !
Avancer est le premier roman de Maria Pourchet. Je ne sais plus bien où j’ai trouvé l’article qui a été découpé et positionné gentiment dans le cahier d’inspiration (le Elle peut être ?), toujours est-il que ce livre a fait un petit passage chez moi, non sans l’avoir cherché dans les méandres de la médiathèque (un jour, je vous raconterai à quel point j’ai un sens de l’orientation capricieux, dont l’apogée se manifeste vraisemblablement dans les lieux de culture tels que les musées ou bibliothèque).
Le roman raconte une petite tranche de vie dont le personnage central (et narrateur) est Victoria, une jeune femme au chômage qui vit avec un sociologue divorcé (bien entendu dans le livre ça parle de Pierre Bourdieu, et bien entendu j’ai pensé à Anaïk) qui s’occupe de ses enfants (le Petit et sa sœur) une semaine par mois. Jusque là, rien de bien transcendant me direz-vous.
Certes. Tout le monde est à sa place, jusqu’à ce que l’équilibre change quelque peu (euphémisme).
Les personnages sont très caricaturaux (Victoria, dans le genre maladroite réfléchie, elle est quand même gratinée par exemple) (et le Petit est délicieux), les rebondissements assez nombreux (mais on ne s’y perd pas) et surtout, surtout, le style est très drôle, enfin personnellement il m’a fait beaucoup rire.
Pour illustrer un peu la chose, le passage sur l’appareil à raclette qui m’a beaucoup (mais alors beaucoup) fait rire (dans mon bain, j’en ai mis partout, c’était charmant) (oui, je lis dans mon bain), à la page 207:
Ce qui fut le dressing de Victoria l’est toujours. La non-pièce n’est habitée par personne, hormis l’appareil à raclette qui a des excuses : à l’instar de la sœur du Petit, il n’a jamais eu de place à lui. L’appareil à raclette est toujours un cadeau de famille, de laquelle on a déjà dit l’essentiel, mais qui est pire à Noël. L’appareil à raclette ne sert à rien en milieu urbain parce qu’on n’a pas idée. Toutefois Victoria aimait le regarder de temps à autre, il lui rappelait que la famille, ce n’était pas la peine de téléphoner.
Au début du livre, je me demandais bien pourquoi je l’avais pris (à cause de l’article découpé) mais au fur et à mesure de la lecture, finalement, c’est un bon roman, qui se lit bien, qui divertit. Cela ne vrille pas les neurones, on sourit, on rit, on se demande ce que les personnages (enfin l’auteure surtout) vont bien pouvoir inventer, il n’y a pas d’accroc ni de longueurs, le style est assez marqué, j’aime bien.
Un bon premier roman quoi, une bonne surprise / découverte. Vous connaissez ?
Ce livre j’en ai entendu parler en lisant un article dans Psychologies magazine. Ce n’est pourtant pas un livre de développement personnel, c’est bel et bien un roman, captivant, rythmé. Comme je suis contente d’avoir découpé l’article et collé dans mon cahier d’inspirations !
C’est l’histoire de Luis, un jeune garçon argentin métissé qui vit avec ses parents et ses frères. Il est un peu turbulent d’ailleurs il tombe d’une échelle, dans le coma et se réveille bientôt, curieux et amoureux de la peinture. Un autre drame, bien plus violent survient peu de temps après : sa mère, une indienne quechua, décède. Luis est terrassé de chagrin, tant qu’il n’accepte pas l’inacceptable pour lui, à savoir la mort de sa maman. Il part donc à sa recherche dans les montagnes du Tiahuanaco, première étape d’un long périple pendant lequel il rencontrera plusieurs guides, à commencer par El Chura, qui tous l’initieront et l’accompagneront à leur manière à découvrir les sept plumes de l’aigle.
Un petit extrait, pour le plaisir (difficile de choisir d’ailleurs ! p17) :
Car les Indiens distinguent deux sortes de souvenirs : les froids, et les chauds, qu’ils appellent mémoires. Les souvenirs froids sont faits d’informations. Ils disent qu’ils savent, rien de plus. Qui dit que deux et deux font quatre ? Un souvenir froid. Les civilisés ont la religion de ces sortes de souvenirs. Ils les cultivent. Ils les accumulent. Ils savent faire d’eux des outils redoutables. Les primitifs les utilisent volontiers, mais ne les estiment pas plus que des traces mortes. Ils préfèrent chaudes, les instants survivants du passé qu’ils nous arrive d’évoquer et qui viennent à nous comme ils sont, avec leur poids de douleurs ou leurs frémissements d’allégresse, avec leurs larmes, leurs parfums. La tête se souvient, les sens ont des mémoires. Le corps, de haut en bas, des orteils aux cheveux, est un village de mémoires. Peupler ce village de mémoires alliées, afin que la vie soit bien défendue et servie, voilà selon l’école indienne la meilleure façon de construire un homme. L’encombrer de savoir inutile, de croque-mitaines, d’inquisiteurs, mère de Dieu ! C’est le nourrir d’ordures.
J’ai adoré ce livre. Vraiment. Je l’ai tellement aimé que je l’ai dévoré en une journée, d’abord au soleil sur le balcon, puis dans mon bain, etc. Dimanche, je ne l’ai pas lâché, ou presque. C’est un roman qui ressemble à un conte, quelque part entre l’Alchimiste de Paulo Coelho et Femmes qui courent avec les loups de Clarissa Pinkola Estès (pour les contes, par pour la partie analyse).
Je ne suis pas particulièrement attirée par les civilisations d’Amérique du Sud et je connais peu les mythes et contes de ces contrées, mais ce roman m’a plongée dans une ambiance de montagnes, de sable, de forêts denses, de méditation, de rencontres avec les esprits… Un voyage initiatique comme je rêverais d’en faire !
Parfait pour les jours à la plage, les coups de mou, les jours où on a envie de partir du bon pied, où on ne sait pas quoi faire, où on veut s’évader du quotidien.
Bref.
Parfait !
Ce début de semaine, j’étais en déplacement professionnel à Bordeaux. Je suis partie avec mon amie Annoche (avec qui je travaille) et, malgré les diverses réunions et le temps un peu capricieux, nous en avons profité pour crapahuter un petit peu dans ma ville natale…
Quelques petits photos du coin donc…
Dommage que l’appareil photo de mon téléphone soit si capricieux, nous avons vu bien d’autres choses, mais je n’ai pas réussi à prendre de photo potable… Sur le coup je pensais que oui, mais en regardant mes photos, je me suis rendue compte que beaucoup étaient floues…
Nous avons passé la nuit à la Cour Carrée. C’est un petit hôtel très sympathique : l’accueil y est chaleureux, c’est calme. Les chambres dans lesquelles nous logions étaient assez petites, mais confortables.
Enfin, une adresse très chouette où nous avons dîné, La Côte de bœuf !
La salle, un peu dans le style d’une véranda, est spacieuse, lumineuse, très agréable avec la végétation.
Le service est très agréable et attentionné (le petit cocktail avec la verrine de saumon à l’aneth en guise de bienvenue, très sympa). La nourriture est vraiment bonne, sans chichis (le poulet est délicieux, et ce jus, ce jus ! Un dé-li-ce !). Bien entendu, on a beaucoup trop mangé, mais après le sandwich dans le train et les réunions, c’était un vrai plaisir !
Finalement, même si on y est allées pour le travail, cette petite escapade était bien sympathique !
Hôtel la Cour Carrée – 5 rue de Lurbe 33000 Bordeaux – Téléphone : 05 57 35 00 00
Restaurant la Côte de Boeuf – 49 rue Lafaurie de Monbadon 33000 Bordeaux – Téléphone: 05 56 44 03 35
Ce petit bouquin, comme on peut le voir sur la couverture, je l’ai reçu en cadeau en achetant d’autres livres. Et je ne sais pas ce qu’il en est de votre côté, mais moi, quand je reçois ce genre de livre cadeau, je ne m’attends pas à quelque chose d’extraordinaire. Je ne sais pas vraiment pourquoi, peut être que je ne prends pas l’ouvrage au sérieux, je ne sais pas.
Néanmoins, pas question de l’oublier et de ne pas l’ouvrir : quand j’ai un livre sous la main, je le lis jusqu’au bout (sauf si je n’accroche vraiment pas) (mais je suppose que c’est pour tout le monde pareil).
Et dans le cas de ce livre, ce fut une bonne idée de se plonger dedans ! Ici, Blaise Cendrars raconte 7 histoires vraies, toutes plus charmantes et entrainantes les unes que les autres. La première est celle que j’ai le plus aimé, déjà parce que le sigle qui lui sert de titre est rigolo (T.P.M.T.R.), ensuite parce que l’histoire est pittoresque et enfin parce que les personnages sont très attachants.
Dans les autres, on découvre tour à tour des sites merveilleux (la description de l’Amazonie est à tomber par terre !), des histoires de cowboy, des histoires de l’armée… Il y a des personnages hauts en couleur, des descriptions de situations vécues très réalistes et distrayantes (p 56):
J’aimais bien patrouiller avec lui, car, en patrouille, notre entente était parfaite; mais une fois rentrés, cela ne durait pas. D’ailleurs personne ne pouvait s’entendre longtemps avec Griffith qui avait un caractère difficile et ombrageux, aussi personne ne l’aimait-il. Il n’était pas liant, pas causant. Il se tenait volontairement à l’écart, fumant sa pipe, hostile, et il ne desserrait les dents que pour gueuler. Je n’ai jamais entendu quelqu’un d’aussi mal embouché de lui, et quand Griffith remettait en place un malabar qui avait essayé de le charrier, ou un tire-au-flanc, qui avait voulu le faire marcher, ou quand il se mettait à râler après le jus, le tabac ou le rabiot de pinard dont il surveillait fébrilement la distribution, ce petit bout d’homme taciturne et morose et étourdissant, tant par sa verve, sa rage, sa violence exagérée que par l’inattendu de ses invectives qui sortaient à jet continu, par le pittoresque de son vocabulaire farci de gros jurons de palefrenier et d’énormes cochonneries, par la drôlerie de son accent inimitable, mi-partie cockney et bellevillois.
En résumé, ce n’est pas le chef d’œuvre du siècle, mais c’est un ouvrage qui a eu le mérite de me distraire dans une période un peu morose. Et ça, je suis pour ! A noter aussi, à la fin de l’ouvrage, une biographie de l’auteur, très instructive.
Décidément, en ce moment, je ne suis pas vraiment à la page en ce qui concerne l’actualité littéraire. Pendant quelques temps, j’ai surtout lu des livres de développement personnel ou assimilés, et ai délaissé la littérature, de quelque pays que ce soit.
Quoi qu’il en soit, ce que je vous propose aujourd’hui, c’est un livre qui n’est pas passé inaperçu ces derniers temps puisqu’il a été adapté au cinéma il y a peu…
L’histoire, tout le monde la connaît (ou presque): Marc Marronnier est chroniqueur mondain. Après avoir vécu l’idylle et s’être marié avec Anne, l’ennui s’installe dans le couple et, au bout de 3 ans donc, le divorce est prononcé. Le livre relate donc cette histoire d’amour, la séparation, les états d’âme de Marc suite à sa séparation, sa rencontre avec Alice, l’ensemble des tourments que le protagoniste principal rencontre finalement.
C’est le premier livre de Beigbeder que je lis, je ne suis donc pas familière de son style. Je l’ai trouvé assez incisif, cru parfois, notamment lors de la description de la phase sombre que traverse Marc. J’ai tout de même trouvé que c’était assez drôle, l’ironie est bien présente et elle se mêle bien avec le récit (p 69).
Un jour le malheur est entré dans ma vie et moi, comme un con, je n’ai plus jamais réussi à l’en déloger.
L’amour le plus fort est celui qui n’est pas partagé. J’aurais préféré ne jamais le savoir, mais telle est la vérité : il n’y a rien de pire que d’aimer quelqu’un qui ne vous aime pas – et en même temps c’est la chose la plus belle qui me soit jamais arrivée. Aimer quelqu’un qui vous aime aussi, c’est du narcissisme. Aimer quelqu’un qui ne vous aime pas, ça, c’est de l’amour.
C’est un livre que j’ai lu assez vite, pendant lequel je me suis reconnue parfois (mais pas dans la description des dîners mondains, d’ailleurs cela ne me donne pas du tout envie d’y participer, bouh !), que j’ai trouvé divertissant. Je n’ai pas vu l’adaptation au cinéma, je ne sais donc pas ce que vaut le film, mais le bouquin est bien.
Je me demande même si je ne vais pas attaquer un autre de ses bouquins… Sauf que je ne sais pas vraiment lequel choisir ! En tout cas, si vous cherchez un ouvrage accessible, divertissant et qui ne vous émotionne pas outre mesure, celui-ci est fait pour vous !