Ce que j’aime avec les blogs, c’est la possibilité d’interagir en commentaires : j’aime ce dialogue qui se noue, cet espace où chacun y va de son expérience, de sa suggestion. Je crois d’ailleurs que c’est le principal intérêt d’un blog, de pouvoir engager une discussion avec la communauté qui se crée au fil des articles.
Dans la section commentaires de l’article sur La fractale des raviolis de Pierre Raufast, Bibliblogueuse avait laissé un petit mot pour suggérer que le deuxième livre de l’auteur, La variante chilienne, était dans la même veine et qu’il me plairait sans doute.
J’aime bien que l’on me suggère des livres. Je crois que quand on conseille un livre, on met déjà en avant un peu de soi, on s’expose un petit peu et on cherche aussi à toucher l’autre, parce que l’on a pris en compte ses goûts avant de proposer un titre.
Merci à toi donc Bibliblogueuse d’avoir suggéré le livre qui est le sujet de l’article !
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La variante chilienne, c’est l’histoire de Pascal. Pascal est un professeur de littérature, un peu désabusé : des choses, il en a vu dans sa vie, il s’impressionne peu facilement. Aussi pour ses deux mois de vacances d’été décide-t-il de déconnecter avec le quotidien et de louer un gîte au milieu de nulle part, incognito.
La variante chilienne, c’est aussi l’histoire de Margaux. Margaux, on se sait pas trop bien pourquoi, mais elle est quelque peu paranoïaque. C’est une élève brillante, un peu dans son monde, un peu torturée, un peu dans un monde torturé. Elle est une des élèves de Pascal. Elle fuit sa maison, son père pour s’enfermer dans la vallée de Chantebrie avec son professeur, ses livres, son ordinateur et son petit carnet.
La variante chilienne, c’est encore, peut être surtout, l’histoire de Florin. Florin c’est un drôle de personnage, le seul voisin du gîte. Florin collectionne deux choses, les pipes et les cailloux, chacun bien à sa place dans sa maison.
Ces trois histoires vont se retrouver dans des échanges et une amitié incongrue, sur fond d’histoires.
Mais pourquoi Pascal et Margaux se retrouvent-ils ici ? Pourquoi Florin collectionne-t-il les cailloux ?
Quand j’ai commencé le livre, je me suis demandé si j’allais me retrouver dans une histoire fortement inspirée de Lolita de Nabokov tout en étant franchement farfelue.
Si j’ai vite compris que le livre n’avait franchement rien à voir avec Lolita, en revanche pour le côté farfelu j’ai été servie : La variante chilienne se place effectivement dans le même style de roman que La fractale des raviolis avec un enchevêtrement d’histoires plus étonnantes les unes que les autres, contenues dans une grande histoire, celle de ces trois personnages qui se découvrent et s’apprivoisent.
Il y a peut être plus de profondeur dans La variante chilienne, parce que certaines histoires ont parfois un fond un peu triste, mais on ne tombe pas dans le pathos, on reste dans quelque chose de léger, de dynamique, dans du partage de tranches de vies singulières.
J’ai bien aimé aussi la thématique du choix comme moteur de la vie qui transparaît plus ou moins ouvertement dans les histoires, et en particulier dans les décisions prises par les protagonistes.
En résumé, j’ai bien aimé ce roman qui change de ce que l’on peut lire d’habitude : c’est rythmé, il y a de la fantaisie et les personnages sont colorés. Si vous aimez le genre, je vous le conseille !
Vous connaissiez ? Qu’en pensez-vous ?
Bonne journée !