Avant de rentrer dans le vif du sujet de l’article du jour, je voulais juste vous dire à tous un grand merci pour l’article de mercredi. Merci pour vos commentaires, vos témoignages, vos mails. Je tiens à renouveler mes excuses auprès de ceux qui avaient mal compris mon intention dans cet article, mais aussi auprès de ceux qui ont eu des souvenirs douloureux qui sont remontés à la surface. Je voulais mettre en exergue l’importance de l’amitié et du soutien par les amis, les collègues, les connaissances (en complément du soutien de la famille) lorsqu’on traverse des périodes difficiles, que ce soit un deuil, une séparation, etc. Et j’en profite aussi pour vous rappeler de prendre soin de vous, des gens que vous aimez, de témoigner cet amour. L’amour est au cœur de tout, au cœur de la vie. Faisons-le circuler.
*** Fin de la parenthèse gnangnan (mais importante). ***
Si vous vous rappelez bien, dans l’article où je prouvais que je suis tellement myope que je confonds l’appart avec léopard, je parlais de projets. Avec le titre du jour, pas besoin d’avoir fait Polytechnique (et pourtant j’aurais aimé) pour deviner que les projets sont des voyages et pas la réinvention de la paella ou du lancer de béret basque, et que depuis plus d’un mois c’est à ça que je pense.
(Oui, je songe à me faire un mur entier avec des guides Lonely Planet) (Et vous savez le pire ? Ils n’y sont pas tous…) (Ahem…)
Cette année, je vais avoir 30 ans.
Dit comme ça, ça ne paraît pas grand chose, mais finalement, pour moi, c’est beaucoup. Je dois bien avouer que ça me terrifie de voir à quelle vitesse les années passent, et en même temps je suis assez impatiente d’attaquer cette dizaine qu’on dit plein de promesses. Alors pour marquer le coup, j’ai décidé dans ma petite tête que ce serait pas mal de faire des choses « extraordinaires » cette année, pour marquer ce cap. Et puis c’est aussi une manière de me faire plaisir, j’avoue.
Ce qui m’est venu assez spontanément à l’esprit, c’est de faire de beaux voyages. Depuis mon expérience en solo à Londres, je me sens un peu plus confiante de partir seule, et j’ai commencé à sélectionner des destinations, à plus ou moins planifier des choses, même s’il y a encore 3 milliards de questions qui se bousculent dans mon esprit. Du coup, en début d’année, après avoir longuement scruté le calendrier et étudié les meilleures périodes pour partir, les jours fériés, tout ça, j’ai posé mes congés pour le 1er semestre.
Le premier voyage que j’ai planifié, c’est San Francisco. Et à vrai dire, je ne sais pas pourquoi j’ai choisi cette destination plus qu’une autre. A la base, j’hésitais entre la Floride et la Californie, entre Miami et Los Angeles, j’avais envie de soleil. J’en ai parlé avec plusieurs amis, et puis quelqu’un (June peut être ?) a dit « San Francisco » et hop, banco 5 francs, ça banque illico (oups), c’était adjugé. Pas l’ombre d’une seconde d’hésitation, je me suis mise à m’occuper de ça tout de suite, sans aucune peur, sans aucun frein (je parle anglais = je me débrouillerai tranquille) (c’est beau l’utopie, hein ?).
Les billets d’avion sont pris, l’hébergement est réservé, je suis à la fois hystérique d’aller là bas (alors que comme je le disais c’est un peu une destination choisie n’importe comment) et pressée d’y être, j’ai regardé 320 fois le guide depuis que je l’ai, j’ai parcouru des centaines de pages web pour glaner des bonnes adresses, j’ai déjà envie de me mettre à regarder l’organisation des journées mais je me dis que c’est ridicule, bon, vous voyez le genre.
San Francisco, c’est fait donc, je suis assez sereine là dessus, et quand je rentrerai, je fêterai mes 30 ans (à quelques jours près) (mais sans doute en train de composer avec le jet lag) (hahaha, je sens que ça va être épique cette affaire) (ex-aequo avec le vol de départ à 6h du matin).
Bref.
Et puis il y a le sujet qui revient régulièrement sur le devant de la scène depuis l’annulation de mon précédent voyage, c’est un peu un running gag en moins drôle, c’est le Japon. Et alors là, j’aime autant vous dire que dans ma tête, c’est un chaos sans nom.
D’un côté, j’ai vraiment envie d’y aller, je me dis que comme « pré-cadeau » pour mes 30 ans ce serait formidable, que ce serait un voyage que je n’oublierai jamais (mais est-ce qu’il y a des voyages que l’on oublie ?), que si je ne le fais pas maintenant je ne le ferai peut être jamais, que j’ai le droit (et même le devoir !) de me faire plaisir, que j’ai la chance de ne pas avoir de contraintes particulières qui m’empêcheraient de le faire, etc., etc.
Sauf que.
De l’autre côté, mine de rien, il y a quand même cet espèce de spectre des radiations (mais est-ce que s’y exposer pendant 10 jours c’est grave ? Est-ce qu’on n’a pas déjà eu des radiations avec Tchernobyl ?). Et puis surtout, surtout, surtout (c’est là qu’on voit mon sens des priorités), il y a cette terreur : aller seule là bas. Parce que même si je baragouine quelques phrases de japonais, je ne sais pas le lire (et même si je prenais des cours intensifs, je ne serais pas capable de le lire) (enfin je ne crois pas), je ne saurai pas forcément demander de l’aide si besoin (mais est-ce que j’en aurai besoin ??).
On m’a conseillé de partir avec quelqu’un. OK. Sauf que je ne connais personne qui a l’envie d’y aller et/ou le budget qu’il faut. Donc ça, c’est réglé.
On m’a conseillé de regarder du côté des voyages en groupe. OK. Sauf que, même si j’avais le budget, je n’ai aucune envie de mettre autant d’argent parce qu’il y a un guide, alors que les groupes sont énormes (une vingtaine de personnes en général, bonjour l’ambiance si jamais tu ne t’entends pas avec ou que tu as envie de tranquillité), que tu payes un supplément parce que tu es seule (600€ au moins), que ta liberté est limitée (au mieux il y a 2 demi-journées de libres, youpi), et qu’en général les repas ne sont pas compris. Donc on oublie.
Il ne reste donc comme option d’y aller seule (ou alors je fais un tour du côté du couch surfing pour voir à rencontrer du monde ?) (je m’étais aussi notée de faire un tour sur les forums d’expatriés pour voir…), plus ou moins encadrée (c’est-à-dire soit avec un voyagiste style Voyageurs du monde, soit complètement seule avec un truc bricolé par mes soins), ce qui me laisse avec mes questions, mes interrogations, mes angoisses, la totale quoi.
Ah j’ai oublié de dire, aussi, qu’entre les deux voyages, j’aurai 2 semaines pour récupérer (grand max). J’aime les challenges.
A suivre donc (mais si vous avez des idées sur la question ou encore des bonnes adresses / bons plans à partager, je prends, merci).
Sur ce, bonne journée, j’ai des pages web à parcourir…
PS : J’en profite pour remercier chaleureusement Anne-Solange, Louise et Camille qui ont gentiment pris le temps de répondre à mes mails et à mes questions. Merci les filles, vous êtes chouettes.