Le plus bel endroit du monde est ici raconte un bout de l’histoire d’Iris.
Iris est une trentenaire qui vient de perdre ses parents dans un accident de la route : célibataire, avec un travail peu réjouissant et pas d’amis, la voilà en proie à la dépression. Elle est tellement mal que durant sa promenade dominicale, elle pense même à en finir : il lui suffirait de passer par-dessus la rambarde du pont et tout cela serait terminé. Pourtant un événement l’empêche de réaliser ses plans, et c’est encore toute tremblotante, après avoir pris conscience de ce qu’elle s’apprêtait à faire quelques minutes auparavant, que son regard se pose sur la devanture d’un café au nom singulier : Le plus bel endroit du monde est ici.
Endroit qui, sans qu’elle le sache, va changer sa vie en lui apportant un peu de magie…
Deux petits jours, voilà le temps qu’il m’a fallu pour dévorer ce livre qui se savoure comme un chocolat chaud épais par un après-midi pluvieux : tranquillement, en dégustant chaque page et en n’en laissant pas une miette.
Comme je ne voudrais pas vous dévoiler l’histoire, je ne vais pas en écrire des tartines, mais ce petit livre est agréable à lire, pour s’évader un peu et se remettre du baume au cœur si besoin. Il se lit bien, l’histoire est bien romancée et se tient. On suit le cheminement d’Iris, on apprend à la connaître de par les histoires de son passé qu’elle évoque, les paroles des chansons citées viennent apporter un plus à l’histoire et, pourquoi pas, peuvent nous inciter à voir les choses différemment.
Je suis rentrée jeudi dernier de mon petit périple chez copine Rock and Tea, pourtant je n’ai pas encore pris le temps de lire tous les articles publiés par blogs que j’affectionne, ni de fureter sur le web pour chercher les pépites. J’ai un peu lâché mes écrans pour faire autre chose, et ma foi, ça m’a bien plu. Alors à la place d’une revue du web qui va se faire attendre encore un peu, je vous propose la revue du roman que j’ai lu pendant mes congés, La bibliothèque des cœurs cabossés de Katarina Bivald.
C’est l’histoire de Sara. Sara a 28 ans, elle vit en Suède. Elle aime tellement les livres qu’elle en a fait son métier, elle est donc libraire. Depuis deux ans, Sara correspond avec Amy, une américaine de 65 ans : entre discussions sur la vie, conseils et petits bonheurs du quotidien, les deux femmes échangent livres et conseils de lecture. Leur amour des livres les a tellement rapprochées, que les amies épistolaires décident de se rencontrer.
C’est ainsi que Sara prend l’avion direction Broken Wheel, une bourgade de l’Iowa, pour y passer deux mois chez son amie. Malheureusement, Amy est décédée subitement et Sara est désemparée : que va-t-elle bien pouvoir faire ici, seule, sans Amy, dans une petite ville isolée, entourée de kilomètres de champs de maïs ? Même les habitants d’ici ont l’air étrange !
Heureusement, Sara a emporté des livres, découvre bientôt ceux d’Amy, elle va donc avoir de quoi s’occuper, son refuge est à portée de main. D’ailleurs, avec tant de matière première et pour participer à la communauté, la jeune suédoise décide d’ouvrir une petite librairie. C’est ainsi qu’elle et sa librairie suscitent la curiosité des habitants de Broken Wheel, qui se prendront bien vite d’amitié pour Sara, et vice-versa. Mais comment rester une fois que le visa de deux mois pour tourisme expire ?
Entre deux classiques, j’aime bien lire des romans « faciles », qui mettent du baume au cœur. La bibliothèque des cœurs cabossés fait indéniablement partie de ceux-là : ce n’est pas le chef d’œuvre du siècle, mais ce sont 400 et quelques pages de douceur, une petite parenthèse au milieu des livres.
Sara, l’héroïne, est un peu caricaturale je trouve, elle qui préfère les livres à la vraie vie, et cela la rend sans doute un peu pataude, mais j’ai bien aimé le défi qu’elle décide de relever : donner aux habitants de cette ville l’envie de lire un livre, les amener à être des lecteurs.
Car, si les histoires d’amour tiennent une si grande place dans le livre qu’il arrive à la limite du gnan-gnan gimauve (à ce titre, la fin « happy end » est certes bonne pour le moral mais tellement cousue de fil blanc !), je crois que le défi que Sara se donne, c’est bien plus une question d’amitié : s’ouvrir à l’autre, apprendre à le connaître et lui faire découvrir nos passions.
Il y a beaucoup de références de livres tout au long du roman, qui donnent envie de découvrir certains auteurs (beaucoup de titres cités me sont inconnus, j’ai du travail !) tant il y en a pour tous les goûts. La découverte des plaisirs de la lecture par les habitants de Broken Wheel est parfois cocasse, mais je vous laisse découvrir cela par vous-même.
En résumé, c’est un livre qui se rapproche plus d’un Bridget Jones qu’un Gilles Legardinier, qui se lit vite, qui est plein de bon sentiments. Et si parfois les ficelles sont un peu (trop ?) grosses, j’ai passé un bon moment, ce qui est le principal.
Le petit extrait qui va bien (p 250) :
Mais le temps qu’elle avait passé à Broken Wheel l’avait poussée à réfléchir sur ce qu’elle avait fait en Suède. Ses soirées et ses week-ends n’étaient plus que des souvenirs flous à présent. Ils se confondaient sans qu’aucun ne se démarque. Cela l’effrayait et elle doutait à l’avenir d’être encore capable de se contenter de lire et de travailler. Mais comment devenait-on une personne qui avait des rêves et un but dans la vie ? Sara ne pouvait s’empêcher de pensait qu’elle n’était jamais montée dans le train de sa propre existence. Longtemps, elle n’avait fait que suivre les événements de loin. Tant que les autres n’étaient que des adolescents malheureux et plus ou moins ridicules, cela n’avait pas été un problème, mais soudain, ils s’étaient tous transformés en adultes tandis qu’elle, elle lisait toujours.
L’avez-vous lu ? Qu’en avez-vous pensé ? Et si vous ne l’avez pas lu, cet ouvrage vous tente-t-il ?
Bon on va faire comme si de rien n’était, comme si ça ne faisait pas des mois que vous attendiez la revue du dernier Laurent Gounelle, Le jour où j’ai appris à vivre, d’accord ?
C’était une période où j’avais besoin de récits positifs, qui poussent à aller de l’avant tout en étant divertissants. Depuis je suis passée à d’autres types de lectures, ce qui m’a permis de laisser décanter mes impressions et d’affiner mon opinion.
C’est l’histoire de Jonathan. Jonathan est divorcé, s’occupe de sa petite fille de 7 ans un week-end sur deux. Il est assureur dans la société qu’il a monté avec son meilleur ami et son ancienne compagne. Sa vie dans San Francisco est un peu morne, vécue en pilote automatique.
Un dimanche, en se promenant sur les quais, une bohémienne l’attire pour lui dire son avenir. Pourtant en lisant les lignes de sa main, elle se fige, le regarde avec les yeux écarquillés puis s’enfuit, apeurée. Jonathan va réussir à la rattraper et à savoir ce qui l’effrayait tant, révélation qui va le bouleverser…
Honnêtement, j’ai acheté ce roman pour deux raisons : 1/ je trouvais la couverture jolie et 2/ l’histoire se déroule à San Francisco.
Que des choses indispensables quand on parle de livres donc (mais je continue à faire cela, je me suis achetée un livre récemment parce que la couverture est jolie et le titre plutôt engageant).
J’ai reconnu quelques endroits de San Francisco(ou tout du moins il m’a semblé en reconnaître), ce qui est assez surprenant comme sensation, mais qui m’a permis de me replonger dans mes souvenirs et de rentrer plus facilement dans le cadre de l’histoire je crois.
Quant à l’histoire justement, si l’idée de départ est bien, j’ai été moins emballée que par Les dieux voyagent toujours incognito du même auteur. Le personnage de la tante Margie est peu fouillé, elle ne fait que distiller des théories sur le bien être et la réalisation de soi, ce qui est certes un peu le but du roman, mais j’aurais aimé quelque chose d’amené de manière plus subtil et un peu plus approfondi, surtout vu la place qu’elle prend dans l’histoire.
Et donc le roman manque parfois un peu de finesse, les grosses ficelles sont de temps en temps trop apparentes ce qui gâche un peu certains passages, pourtant il se lit bien et il m’a surpris parfois.
En résumé, ce n’est pas le meilleur roman de Laurent Gounelle à mes yeux, pourtant il permet de passer quelques petites heures en bonne compagnie, sans se prendre la tête.
Le voilà enfin le dernier Gilles Legardinier que j’ai lu, Ça ne peut pas rater !
C’est l’histoire de Marie. Marie est en couple avec Hugues. Enfin était. Et au vu de la trahison, elle voit rouge : humiliée, en colère, c’est décidé, les hommes c’est fini pour elle, ce sont tous des ordures de toute façon. Ne plus faire confiance, ne plus se faire avoir, ne rien laisser passer aux hommes, voilà son nouveau leitmotiv. Et elle finira sa vie seule, un point c’est tout.
Voilà la bonne résolution, maintenant, il n’y a plus qu’à l’appliquer : la mise en pratique sera-t-elle aussi facile, aussi tranchée que la théorie ? Finalement cela ne sera peut être pas si simple, surtout avec cette lettre d’un admirateur inconnu qui titille la curiosité…
Celui-ci j’ai eu du mal à rentrer dedans, j’avoue. Je ne me suis pas identifiée à Marie, surtout au début avec toute cette colère en elle. Au fur et à mesure des pages je l’ai trouvée un peu plus drôle, plus attachante. Début un peu longuet à mon avis.
Après, il y a foultitude de situations cocasses, j’adore le nom du chat, je trouve l’histoire bien menée bien que très prévisible et guimauve.
Le livre se lit bien, c’est un divertissement correct, pourtant c’est celui que j’ai le moins aimé des quatre. Cela ne veut pas dire qu’il n’est pas bon, c’est juste qu’après Complètement cramé ! et Et soudain tout change qui sont mes favoris, je le trouve un peu terne.
Je continue ma petite série sur les livres « à chat » de Gilles Legardinier pour vous présenter aujourd’hui le troisième que j’ai lu, Et soudain tout change.
C’est la dernière année de Lycée. Année de choix, de décisions, d’épreuves. Pour une fois, Camille se retrouve dans la même classe que sa bande de copains. Il y a Léa, bien sûr, sa meilleure amie, mais aussi Axel, Marie, Léo et tous les autres, alors Camille est contente.
Dans la petite bande, chacun s’interroge sur le chemin qu’il vont choisir, sans se douter qu’un événement va leur faire vivre une foultitude d’expériences, remettre en question certains postulats et grandir…
Si je continue mon classement, celui-ci arrive en deuxième position.
Il est un peu différent des trois autres à mes yeux, parce qu’il est un peu plus profond, l’événement est plus grave, il y a des leçons à tirer.
Oh, ce livre n’en est pas pour autant rabat-joie, pas du tout ! Rappelez-vous l’imagination dont vous faisiez preuve à cette époque là et combien de plans farfelus vous avez échaffaudé et réalisé : ce bouillonnement d’idées et de vie est bien présent.
J’ai aimé cette ambiance lycée/adolescente, me rappeler des questionnements de cette époque, ce mélange encore à peu près à part égales entre l’insouciance des (grands) enfants et le réalisme / l’analyse des adultes en devenir, et puis cette belle histoire d’amitié, cette fraternité, ce lien entre ces amis.
Un chouette livre, qui a plus suscité l’émotion que les autres tout en restant drôle (l’introduction dans la maison de la prof d’art plastiques !), que je vous conseille là encore.
Le petit extrait qui va bien :
Pendant la récréation du matin, le grand hall est bondé. Le doux parfum de la cantine flotte déjà dans l’air. Quoi qu’ils préparent, ça sent toujours la même chose. Les sacs s’empilent le long des murs. Pour les récupérer, c’est à chaque fois la galère pour ceux qui ont le dernier modèle à la mode parce qu’ils ont tous le même. Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour être au top… Moi je n’ai pas ce problème, les parents ne m’ont jamais laissée jouer à ça. Au début, je leur en ai voulu, mais j’ai vite constaté que c’était plus un avantage qu’un inconvénient. A toujours vouloir ressembler aux autres pour se sentir intégré, on finit par sacrifier beaucoup trop de soi.
Aujourd’hui, pour continuer dans la série et garder l’ordre chronologique de lecture, on va parler du deuxième livre de Gilles Legardinier que j’ai dévoré, Complètement cramé !
Andrew Blake est un chef d’entreprise anglais qui a réussi, son entreprise est florissante. Pourtant, veuf, avec sa fille qui est loin, il ressent le besoin de changer d’air, de faire autre chose, sa vie ne lui convient plus. C’est ainsi qu’il plaque tout pour aller se faire embaucher en tant que majordome dans un domaine en France, pays où il a rencontré sa femme il y a quelques années.
Ici, personne ne le connaît, c’est reposant. Néanmoins, Andrew se rend rapidement compte que tout ne va pas se passer comme prévu : Nathalie, Odile, Philippe et Manon sont des personnes hautes en couleur, et même Méphisto le chat dispose d’un sacré caractère ! Pour Andrew qui espérait changer d’air tranquillement, il est peut être finalement temps de tout recommencer…
Je l’annonce tout de suite, mon préféré de la série c’est celui-ci.
Le personnage d’Andrew Blake avec son flegme et son humour britannique est juste parfait en majordome désabusé et volontaire. Les autres personnages sont tous aboutis (même le chat) et on se plonge rapidement dans l’ambiance un brin farfelue de cette maison, ses habitudes et rebondissements.
J’ai eu beaucoup de mal à reposer ce livre, que j’ai lu relativement rapidement, tant je voulais savoir ce qui allait se passer, comment les choses allaient se résoudre et quelles nouveautés l’auteur avait en tête. Certains déploreront peut être le côté dégoulinant de bons sentiments, mais personnellement c’est quelque chose que j’aime bien et dont j’avais besoin à ce moment là, et je trouve que cela colle bien avec l’histoire.
Le petit extrait qui va bien :
Cette soirée s’était déroulée près de quarante ans plus tôt et pourtant, lorsqu’il y repensait, Andrew ressentait toujours la même douleur au creux de la poitrine, la même sensation de vertige, comme si le sol se dérobait sous ses pieds. Depuis, il redoutait que la vie lui retire les choses auxquelles il tenait. Pire, il en avait gardé la peur de la voir lui prendre les gens qu’il aimait. Il en avait conçu une philosophie intime : tout apprécier à chaque seconde, parce que tout peut s’effondrer à chaque seconde.
En résumé, s’il n’y en avait qu’un de la série à chats à lire, sans hésiter, je vous conseillerais de lire Complètement cramé !
Au départ, je pensais faire un seul article avec les 4 livres de Gilles Legardinier que j’ai lu ces derniers temps, et puis finalement, comme il risquait d’être très long, j’ai choisi d’en faire un par lecture. Je vous les propose dans l’ordre dans lequel je les ai lus, et on commence donc la série avec Demain j’arrête !
C’est l’histoire de Julie. Julie est un peu gaffeuse, quel que soit le domaine de sa vie. Célibataire depuis peu, elle ne peut se rabattre sur son emploi dans une banque qui ne lui correspond pas pour apporter de la fantaisie dans son quotidien.
Tout bascule avec l’arrivée d’un nouveau voisin de pallier, un brin mystérieux et apparemment célibataire. Cet événement va titiller la curiosité de Julie et la pousser à prendre des risques délirants pour trouver des réponses à ses questions…
Après avoir lu les articles élogieux de ma copine Rock and Tea au sujet des livres de Gilles Legardinier, j’ai décidé de sauter le pas, d’autant plus qu’elle me les conseillait chaleureusement. J’ai donc commencé mon périple avec Demain j’arrête ! et j’ai rapidement accroché au style dynamique de l’auteur, à son humour aussi (le passage de la boîte aux lettres !).
Si je réserve la place de champion à un autre titre de la série, j’ai beaucoup aimé le côté divertissant de cette lecture : l’histoire est fluide, les personnages bien fouillés, et on se laisse vite prendre au jeu des tribulations de Julie, de ses gaffes, de ses interrogations farfelues.
Le petit extrait qui va bien :
Heureux de rendre service, c’est tout lui. Je suis restée encore un peu. Je suis bien avec Xavier. Il y a quelque chose de rassurant à grandir près de ses copains d’enfance. On garde le lien avec le passé, on continue ensemble. Peu importe ce que l’on dit ou ce que l’on fait, on est toujours là.
On a parlé, il m’a montré ses suspensions, je n’ai rien compris mais j’ai bien aimé sa façon d’expliquer et son enthousiasme. Les gens sont beaux quand ils font ce qu’ils aiment. Je n’ai pas vu filer le temps et, lorsque j’ai regardé l’heure, il devenait urgent de rentrer.
En résumé, un bon opus divertissant, parfait pour se rebooster lors d’une journée moyen, quelques éclats de rires seront à prévoir.
Je suis assez contente de mon bilan lecture de 2014, parce que je trouve que j’ai quand même pas mal lu : j’arrive à un petit score de 32 livres dévorés, soit entre 2 et 3 livres par mois, ce qui est plutôt bien vu les activités que j’ai à côté.
Dans ce panel, voici les 10 que j’ai particulièrement aimé…
Les frères Karamazov de Dostoïevski c’est mon gros coup de cœur de l’année, impossible de ne pas le mentionner ici. J’ai aimé l’histoire, les personnages, l’ambiance, le rythme, la qualité de la langue, tout m’a plu. Je sais bien que ce n’est pas forcément le style de tout le monde, mais si vous aimez les classiques et que vous ne l’avez pas lu, je vous invite à vous le procurer, il est fabuleux.
Pensées pour moi-même de Marc Aurèle c’est mon amour de la philosophie qui parle. C’est un livre humble, contemporain et plein de bon sens. Je m’y replonge régulièrement, au hasard des passages que j’ai marqués, et à chaque fois c’est un grand plaisir.
Making art a practice de Cat Bennett, c’est le meilleur livre sur la pratique artistique que j’ai lu de ma vie (rien que ça). Il y a plein d’exercices, plein d’idées, il est très abordable. Et puis j’aime que pour une fois, plutôt que de parler de technique, ce livre aborde la problématique de la voie : quel artiste souhaitons-nous être ? Là encore, je m’y réfère souvent, c’est une vraie source d’inspiration et… de créativité.
Jane Eyre de Charlotte Brontë, c’est le côté romanesque et romantique qui m’a particulièrement plu. Et puis cette Jane, même si elle a des côtés un peu agaçants, quelle force, quelle réflexion, quelle sagesse ! Mention spéciales aux descriptions et analyses des sentiments et des situations, très bien retranscrites.
Anthologie de Moto Hagio, c’est le seul manga que j’ai lu cette année. Les histoires sont assez percutantes, j’ai beaucoup aimé le mélange entre la science-fiction et la réflexion sur l’identité. Le trait est très percutant, je n’en ai pas l’habitude, mais il retranscrit à merveille les émotions et les situations.
The Desire Map de Danielle LaPorte, c’est un livre qui permet de fixer ses objectifs pour l’année(ou pour les 6 mois, à vous de voir) avec une méthode qui change de toutes celles qu’on peut lire ailleurs. L’idée c’est, plutôt que de fixer des objectifs/tâches en espérant être heureux/épanoui/serein (par ce que vous voudrez finalement), de définir ce qu’on voudrait (res)sentir/être et à partir de là se demander qu’est-ce qui nous permettrait d’atteindre cet état. Je suis en train de le faire pour l’année 2015, je reviendrai vous en reparler une fois que j’aurais terminé, mais c’est un livre très intéressant.
Le livre de la jungle de Rudyard Kipling c’est un recueil de nouvelles étonnant et passionnant. J’ai été très contente de retrouver et redécouvrir l’histoire de Mowgli et des animaux du monde. Et puis j’ai particulièrement aimé les petits chants au début et à la fin de chaque nouvelle. Pour petits et grands rêveurs et amoureux des animaux.
Les dieux voyagent toujours incognito de Laurent Gounelle, c’est le livre de développement personnel de type récit initiatique qui m’a le plus transportée. J’ai aimé ce fond d’enquête sur des situations cocasses, l’histoire et très rythmée et les messages bien intégrés dans l’avancée des événements.
Nos séparations de David Foenkinos c’est un roman qui parle d’amour et de séparations, le tout avec du dynamisme et de l’humour. C’est assez loin de mes classiques habituels, pourtant c’est comme un caramel mou qui colle aux dents et qu’on laisse fondre : un petit plaisir fugace, une lecture dont on a du mal à se séparer, et un grand sourire à la fin.
Blog Inc. de Joy Deangdeelert Cho, c’est le petit bouquin sur le blogging qui m’a fait découvrir plein de choses et notamment pas mal de blogs très chouettes. J’aime beaucoup lire les articles et les livres qui parlent du blogging, pas vraiment pour mettre en place une stratégie marketing ou quoi, mais plutôt pour comprendre et découvrir. Et puis aussi, la maquette du livre est juste géniale (ils sont forts chez Chronicle Books).
Voilà pour ma petite sélection de livres favoris de l’année dernière : il y a un peu de tout, beaucoup de classiques (mais j’aime tellement ça les classiques !), j’ai hésité pour certains (par exemple : Demain, j’arrête ! de Gilles Legardinier a failli être dans la sélection), mais au final l’ensemble reflète bien mon sentiment sur tous ces livres.
Bridget Jones est mon anti-héroïne favorite. Dès le premier tome, je me suis reconnue dans cette jeune femme pleine de vie, un peu gaffeuse, pleine de bonne volonté mais dont les bonnes résolutions passent souvent à la trappe. Et puis à cette époque, je me rappelle avoir été très contente que, pour une fois, le personnage principal ne soit pas parfait, ni physiquement, ni dans la manière de vivre.
Bref, j’ai dévoré les deux livres, les deux films me plaisent beaucoup aussi, et j’y reviens régulièrement.
Alors quand ma copine Rock and Tea m’a annoncé qu’il y avait un troisième tome, j’ai patiemment attendu son avis, et je l’ai acheté moi aussi histoire de me faire le mien.
Pour ce troisième tome, Folle de lui, on retrouve notre héroïne environ 20 ans après le tome 2.
Bridget a 51 ans, elle vit avec ses deux enfants. Son grand amour, Marc Darcy, est décédé dans un accident et après une période de deuil, Bridget repart en quête d’un compagnon, toujours entourée de sa bande de copains et avec sa mère fantasque dans les parages.
Et contre toute attente, c’est avec un jeune homme de 30 ans qu’elle se met en couple, tout en tentant de se mettre à la page des réseaux sociaux et notamment de Twitter.
En découlent bien entendu tout un tas de situations plus ou moins embarrassantes où Bridget fait de son mieux dans sa quête d’équilibre, de bonheur et d’amour, avec plus ou moins de résussite…
Ah comme j’étais contente de retrouver Bridget et ses situations cocasses ! Même si je ne me retrouve plus autant dans le personnage, je la trouve toujours aussi attachante, parce qu’elle a bon fond, elle veut vraiment bien faire et vivre ses rêves, vivre bien et heureuse.
Ce n’est pas l’opus le plus drôle (de toute façon, mon préféré reste le premier, c’est vraiment celui qui m’a fait le plus rire), parce qu’il n’y a pas forcément que des passages rigolos (il y a quand même la mort de Marc Darcy en toile de fond), mais c’est peut être le plus profond des trois. Peut être le moins caricatural aussi.
Il n’y a pas un suspense fou, même si j’avoue ne pas avoir du tout deviné l’issue de l’histoire, mais c’est un bon divertissement, simple, plein de bonnes choses.
A ce moment là (début octobre, je l’ai acheté le jour de sa sortie), c’est tout ce dont j’avais besoin, un livre pas compliqué, qui me change les idées. Je crois que je l’ai lu en 2 ou 3 jours, cela doit vouloir dire qu’il m’a plu !
Et comme les autres opus, je pense que je m’y replongerai avec plaisir.
Je dois être dans une période « récit initiatique », je ne vois pas comment je pourrais expliquer autrement le fait qu’en un mois et demi, sur 6 livres lus, 3 relèvent de cette catégorie (oui, oui, ça fait bien la moitié). Peut être que j’ai besoin d’histoires avec un sens, je ne sais pas.
Toujours est-il que la personne qui m’avait prêté Les dieux voyagent toujours incognito de Laurent Gounelle, m’a aussi prêté Le moine qui vendit sa Ferrari de Robin S. Sharma, me disant qu’il était drôle et bien fait.
Dans ce cas, pourquoi refuser ?
C’est l’histoire de Julian Mantle, un ténor du barreau qui a réussi : carrière florissante et pleine d’éloges, la richesse, du succès auprès des femmes, une vie sociale bien rempli, et une Ferrari. Tout pour être heureux finalement.
Ou presque.
Parce que un jour, en pleine plaidoirie, Julian fait une crise cardiaque. L’occasion pour lui de se poser des questions sur le sens qu’il veut donner à sa vie, sur le bonheur. Pour en apprendre plus sur lui même, il entreprend un voyage dans l’Himalaya afin de rencontrer un peuple de sages et d’en apprendre plus.
Une fois rentré au pays, complètement transformé, il vient relater son histoire et ce qu’il a appris à un ami proche.
Si l’histoire est loin d’être originale (l’occidental qui travaille trop, qui a « réussi » et qui pourtant se retrouve au cœur d’une crise existentielle), j’ai trouvé que les idées, les enseignements présentés, sont plutôt bons : certains sont de bon sens (celui qu’on oublie parfois), d’autres plus fouillés (le kaizen) et la présentation sous forme de fable est sympathique (même si les symboles sont parfois un peu déroutants, comme par exemple le câble rose).
Et pourtant, je n’ai pas accroché. Je n’ai pas été émue, l’histoire ne m’a pas touchée, je ne me suis pas sentie concernée, le personnage de Julian Mantle ne m’a ni paru sage, ni intéressant.
Oui les conseils sont bons, par contre la forme ne me convient pas du tout : j’ai trouvé la qualité de langue passable (beaucoup trop de fautes de syntaxe, de tournures très lourdes, de fautes d’orthographe…), trop inégale. Parfois j’ai eu l’impression de lire le dialogue de deux hommes qui se félicitent à chaque fois que l’autre parle même s’il ne dit rien d’exceptionnel sur fond de mysticisme. Au final l’histoire a juste une saveur artificielle, il manque la dimension « récit ».
A vrai dire, la fable seule, sans tous les dialogues creux entre Julian Mantle et son ami, aurait été largement plus intéressante, si elle avait été un peu plus fouillée (ce qui a, apparemment, été fait dans un livre à part).
Donc, en résumé, vous l’aurez compris, je ne le recommande pas : l’histoire manque de fluidité, de naturel, de crédibilité, ce qui fait perdre l’intérêt pour tout le reste. Quitte à lire un roman initiatique, tournez vous vers Paulo Coelho ou Laurent Gounelle, et si vous cherchez des fables / contes, tournez vous vers Clarissa Pinkola Estes, qui, à mes yeux, sont beaucoup plus aboutis, réussis, et percutants.