Avec ce beau temps et l’envie d’être loin des écrans, la revue du web est plus tardive que d’accoutumée… Mais elle regorge quand même de jolies choses ! Je vous montre ?
Pour commencer, allons chez la douce et poétique Cél qui nous propose une très chouette idée repas pour les soirs de match. Des gressins, du beurre de courgette et une belle salade… Dis Cél, je peux venir les soirs de foot chez toi ?
Ensuite je vous propose d’aller chez Mini pour trouver un bon shampoing bio, sans méchants ingrédients et surtout à prix doux ! J’aime beaucoup ce genre d’articles, bien documentés et tellement pratiques ! Ça tombe bien, mon shampoing est bientôt fini, maintenant je sais vers quoi me tourner.
Voilà très longtemps que je n’étais pas retournée sur le blog de Kinsey, alors j’ai rattrapé mon retard, j’ai redécouvert avec plaisir sa jolie plume et ses (si) belles photos. Mon choix s’est porté sur cet article avec le lien vers la vidéo de Shawn Achor (attention, il parle très très vite), sur les petites choses toutes simples qu’on peut faire pour (re)voir la vie avec un œil positif. J’aime (et accessoirement, je suis complètement folle des cheveux de la demoiselle) (et de ses tâches de rousseur, si jolies !).
Pour finir cette sélection en image, Gwyneth nous emmène à Newport et je partirais bien tout de suite en vacances. Je sais bien que je viens de rentrer de deux beaux voyages… Mais, ça y est, j’ai déjà envie de repartir. N’importe où il y a de l’eau pas loin, et là bas je crois que je serais bien. Summer holidays, anyone ?
Et pour les autres articles qui m’ont plu cette semaine :
Un post plein d’astuces pour enlever du papier peint, chez les mêmes que précédemment (on sait jamais, dès fois que ça me prenne de me débarrasser de celui de l’appartement…)
Et vous, quelles sont vos découvertes de la semaine ?
Ce matin là, je me suis levée à 6h00, je me suis préparée tranquillement, et puis j’ai pris les bus qui allaient me rapprocher du Pier 33, là où on prend le bateau pour aller à Alcatraz.
Le bateau partait à 8h45. Vu que ce n’est pas très facile d’aller jusqu’au Pier 33 directement en bus, je m’étais dit que j’allais arriver au Pier 39 et me faire une petite promenade. J’avais prévu suffisamment large pour ne pas avoir à courir.
J’avoue que j’ai un peu traîné au Pier 39 à regarder les lions de mer et à jouer avec les mouettes (en fait je m’amusais à marcher à côté d’une mouette) (on s’amuse comme on peut hein) (mais c’était très rigolo) et que la balade n’était pas aussi courte que je me l’imaginais, mais je suis arrivée à temps pour le bateau, il y avait déjà une foule incroyable qui faisait la queue pour les prochaines navettes, j’étais bien contente d’avoir réservé la première visite de la journée.
Le voyage en bateau n’est pas bien long, peut être un quart d’heure, et c’est vraiment une jolie traversée, surtout de bon matin, avec le soleil qui se reflète doucement sur l’eau, ça scintille, c’est très beau.
Et puis on accoste à Alcatraz, et c’est un peu particulier le sentiment qui m’a assaillie à se moment là, quelque part entre le plaisir d’être là et le recueillement pour ceux qui avaient été incarcérés ici. Ce n’est pas tant que l’île ait l’air si inhospitalière que ça, non, mais je ne sais pas, ça remue quand même.
A l’arrivée il y a quelqu’un qui nous explique comment on doit se comporter (où sont les toilettes, où on a le droit de manger, etc.), et puis il explique aussi où aller chercher les audioguides et à quelle heure sont les navettes pour le retour. J’avoue qu’au bout d’un moment je trouvais qu’il parlait vraiment beaucoup ce monsieur, même s’il était dynamique et drôle, j’avais eu les informations qui m’intéressaient, alors j’ai commencé à marcher sur l’île.
Et ce qui m’a étonnée, alors qu’il y avait des travaux de rénovation en cours, c’est que l’île est un peu laissée « dans son jus », surtout les premiers bâtiments qu’on voit. Le bâtiment principal qu’on visite est propre et en bon état, mais les premiers bâtiments que l’on croise sont plutôt décrépits, ça donne une impression d’île fantôme, et ça renforce l’idée que si les murs pouvaient parler, ceux d’ici ne raconteraient sans doute pas que des choses drôles.
J’ai vu beaucoup de gens aller directement au bâtiment principal, mais j’ai pris le temps d’arpenter tous les chemins (enfin ceux qui n’étaient pas fermés), parce que je crois que cette île-prison ne se limite pas, justement, qu’à ce seul bâtiment principal. La maison-dortoir pour les familles des gardiens, croisée juste avant le pénitencier, est vraiment impressionnante, la qualité de vie avait l’air vraiment réduite. Comment aurais-je vécu cette vie à leur place ?
Et puis quand je suis rentrée dans le bâtiment principal, ce n’était pas vraiment un choc parce que je me doutais bien que ce serait pas très drôle, mais quand même c’est impressionnant. Je n’ai toujours pas trouvé de réponse plausible à la question que je me suis posée en voyant ces escaliers, ces cellules minuscules complètement défraîchies et surtout, surtout, ce réfectoire qui m’a complètement prise à la gorge et fait pleurer comme une madeleine : comment survit-on dans un tel contexte ?
Moralement je veux dire.
Cela ne m’a pas semblé forcément plus terrible que l’idée que je me faisais d’une prison (même si je ne me remets pas de la taille de ces cellules et de leur « agencement ») (comment peut-on dormir là-dedans ?), mais c’est un peu comme si j’avais relégué dans un coin de ma tête des suppositions un peu dérangeantes et que là d’un coup, finalement, elles devenaient réalité. Une réalité somme toute réduite puisque la prison n’est plus en activité, mais quand même bien plus palpable que les idées que je m’en faisais.
Bien sûr que je me suis posée des questions, que j’ai été étonnée, touchée, émue.
Et puis quand je suis sortie sur cette terrasse, que j’ai vu la skyline de San Francisco, j’ai trouvé ça joli, j’ai remis un peu plus calmement dans l’ordre ce que j’avais vu et appris pendant ma visite, j’ai pris le temps d’y réfléchir parce que ça remue quand même et que je ne pouvais pas rentrer comme si de rien était, et puis je suis repartie vers le bateau.
Là il y avait des gens qui débarquaient, bizarrement (parce que je n’ai pas l’impression d’avoir été vite), j’étais la première a reprendre le bateau, et j’ai beaucoup apprécié ce calme et cette solitude pour le voyage retour.
Et justement, au retour d’Alcatraz, ce matin là, le Golden Gate Bridge avait enlevé son manteau de brume (il n’était pas bien loin si vous regardez bien) et s’est laissé photographier, j’étais tellement contente du spectacle que j’en ai pris une dizaine.
Ce matin là, il y avait un grand ciel bleu, un beau soleil qui apportait une chaleur douce et tranquille, j’étais bien dans le bateau à regarder tout ça, à être contente d’être venue, comme si chaque jour me confortait dans ce choix fait sur un un coup de tête de venir à San Francisco.
Franchement, Alcatraz, c’était bien.
La prochaine fois, préparez vos jambes, on va à la Coit Tower, et ça ne va pas être de tout repos !
Bonne journée !
PS : Côté informations pratiques, pour aller à Alcatraz, vous devez passer par Alcatraz cruises. Il est conseillé de s’y prendre à l’avance pour réserver, surtout pour le Night Tour et en période touristique (là par exemple, il n’y a pas de ticket disponible avant mi août pour le Night Tour). De mon côté, je vous conseille franchement d’opter pour la première visite (Early Bird), parce qu’il y aura moins de monde et que ça vous laissera une belle partie de la journée pour visiter les alentours.
Après de longues heures passées au Golden Gate Park, je suis allée prendre le bus direction Ocean Beach, un quartier qui m’a beaucoup, mais alors beaucoup plu.
Je ne sais pas si c’est votre cas, mais moi, j’aime beaucoup être au bord de la mer ou de l’océan. J’aime l’odeur du front de mer, j’aime que mes cheveux s’emmêlent à cause du vent, j’aime tremper mes pieds dans l’eau salée, j’aime courir pieds nus dans le sable même si au bout de 200m j’ai l’impression d’avoir fait le marathon de New York (bon j’exagère là, mais vous avez compris l’idée), j’aime regarder les gens qui font du cerf volant ou qui jouent avec leurs chiens, j’aime chercher des coquillages que je ne trouve pas, j’aime regarder les bulles de l’eau qui se meut…
Je pense que vous avez compris l’idée, je suis de ceux qui aiment aller à la plage, ne serait-ce qu’une heure, rien que pour toutes les raisons énoncées ci-dessus. Alors forcément, j’ai eu un énorme coup de coeur pour Ocean Beach, où je ne suis restée que quelques heures (je dis « que » parce que je crois que cet endroit, c’est tout à fait un endroit où je m’installerais) (non en fait c’est sûr que j’aimerais vivre dans un endroit pareil).
A mon grand désarroi, pas de grosses vagues ni de surfeurs ce jour là (il paraît que c’est le spot favori des surfeurs expérimentés du coin), mais tout de même une ambiance très décontractée et bon enfant comme partout à San Francisco.
D’ailleurs c’est assez rigolo parce que quand on est à Ocean Beach on n’a pas vraiment l’impression d’être à San Francisco ou dans une grande ville, ce jour là j’avais presque l’impression d’avoir trouvé une plage confidentielle que seuls les locaux connaissaient. Il n’en était rien bien entendu, mais par contre je n’ai pas croisé un seul touriste là bas pendant que j’y étais.
Je me suis bien entendu promenée sur la plage même si je n’en ai parcouru qu’une toute petite portion, j’ai voulu tremper mes pieds dans l’eau et en fait je me suis trempée jusqu’aux genoux, mais j’étais bien en T-shirt (dans le Lonely planet ils disent qu’il y fait trop froid pour bronzer, personnellement j’aurais bien lézardé en maillot de bain là bas), je n’avais pas envie de prendre le bus pour rentrer, enfin pas tout de suite, je voulais en profiter.
Alors j’ai marché, j’ai fait un bon bout de chemin avec une dame qui promenait son chien (trop choupi le chien, j’ai pas osé le prendre en photo), j’ai regardé ceux qui faisaient du cerf volant, et puis je suis allée m’asseoir sur le muret pour regarder les vagues, les gens, la vie et j’étais bien. Ocean Beach c’était un peu la cerise sur le gâteau d’une journée géniale, sans doute la meilleure de celles que j’ai passées à San Francisco. Elles étaient toutes bien, mais celle-ci, c’est vraiment la plus chouette.
Mis à part la plage, j’avoue, je n’ai pas vu grand chose d’Ocean Beach, je suis restée là où je me sentais bien, à ne rien penser et à juste ressentir. Alors quand j’ai eu envie de rentrer, 3 heures après mon arrivée, je suis allée prendre le bus, j’étais complètement zen, et puis j’ai fini la journée simplement, parce que je voulais rester avec cet état d’esprit là jusqu’au moment de me coucher.
Inutile de dire qu’avec tout ça, j’ai dormi comme un bébé.
Et ça tombait bien, parce que le lendemain il fallait se lever tôt : à 8h45, direction Alcatraz !
C’est une serre victorienne (qui n’est pas sans rappeler celle des Kew Gardens à Londres) qui regorge d’orchidées, de nénuphars et de plantes carnivores. Elle est plutôt petite (vous ferez le tour en une petite heure en prenant votre temps) et plutôt bien organisée, chaque espace est bien distingué des autres.
J’y allais plus pour le plaisir des orchidées (oui, je sais qu’au dessus c’est un hibiscus) que pour les plantes carnivores, et je n’ai pas été déçue : la collection est impressionnante, on en trouve de pratiquement toutes les couleurs et de toutes les formes (enfin je veux dire avec les pétales plus ou moins lisses), c’est vraiment très joli.
Même le sol de la serre est joli, j’aime beaucoup ces fleurs et des entrelacs. Par contre attention, avec l’humidité ambiante c’est un peu glissant ! Ah et puisqu’on en est aux conseils, n’hésitez pas à pousser les portes que vous croiserez : parfois on croit qu’une pièce est fermée, alors que c’est seulement pour préserver les taux d’humidité et la température que les portes sont closes !
La serre n’est pas bien grande, il y fait chaud et humide, c’est un très joli endroit pour qui aime les fleurs et les observer. Il y en a un peu partout, et pas seulement par terre ou à hauteur des yeux, parfois on tombe sur de vrais joyaux en levant la tête ou en s’accroupissant.
On peut même y croiser des tortues :love: qui pataugent tranquillement dans leur bassin.
J’ai pris beaucoup de photos des plantes, surtout celles qui me plaisaient le plus ou qui m’intriguaient (comme celle ci-dessus, je la trouve marrante avec ses trois petites fleurs blanches dans le centre de la plante), j’ai papoté un petit peu aussi avec des personnes qui s’occupent du lieu et qui ne sont pas avares de renseignements et de précisions. Dommage qu’il soit parfois difficile de trouver les petites cartes qui présentent les fleurs…
En résumé, un bien joli endroit si vous aimez les orchidées et les ambiances tropicales, sinon vous pouvez vous en passer.
La prochaine fois, je vous emmène à Ocean Beach, préparez la crème solaire et les lunettes !
Ce n’était pas du tout un hasard, c’était sur ma liste de choses à voir dans le parc. Et comme Japan Town, ça me donnait l’occasion d’aller au pays du soleil levant sans faire plus d’heures d’avion, ce que je trouvais plutôt bien.
Soyons clairs dès le départ, le jardin est plutôt petit, il n’y a pas de raison d’y rester un temps infini (je crois que je suis restée une heure) sauf si vous prenez effectivement un thé là bas. Je n’ai pas pu le faire, pourtant l’envie y était, parce que à 13h c’est bondé et que j’aurais du patienter une grosse demie heure. Et comme je venais de manger, je n’étais pas non plus affamée et n’avais pas besoin de m’hydrater.
C’est un peu dommage parce que le jardin est absolument charmant, toute cette verdure, moi ça m’apaise.
On y trouve bien entendu les classiques pagodes, les bassins à carpes, les jolis buissons bien taillés, des haies de bambou et un jardin zen.
Le tout est bien entendu d’une propreté tout bonnement incroyable et il y règne une atmosphère sereine très agréable. Pour en profiter, je vous conseille l’un des petits bancs en pierre au bord des bassins à carpes, entourés de petits buissons : on s’y croit seul au monde, et avec le calme (c’est assez rigolo, les gens qui visitaient à se moment là chuchotaient, comme pour ne pas briser l’apaisement ambiant) c’est tout bonnement relaxant.
J’ai donc pris tout mon temps pour tout bien regarder, j’ai pris plein de photos avec des angles différents, et puis j’ai regardé le tout sur mon banc, les carpes, les buissons, les pagodes, c’était vraiment chouette, je me sentais bien, zen.
Une fois bien détendue, j’ai fini mon petit tour par un passage à la boutique pour voir (mais en gros on trouve les mêmes choses à Japan Town sauf que là c’était cher) et je suis sortie.
La prochaine fois, je vous fais visiter le Conservatory of flowers, mon dernier élément de la liste de choses à voir dans le parc.
Comme je vous le disais la dernière fois, je me suis attardée dans la partie est du Golden Gate Park car c’est celle qui m’intéressait le plus, où il y avait le plus de choses que je souhaitais voir.
Dans le lot, il y avait le musée De Young (oui, je l’appelle par un petit surnom, parce que sinon c’est trop long).
Je fais partie des gens qui aiment arpenter les musées : j’aime voir l’architecture des bâtiments, comment ils s’intègrent à leur environnement, quel art est mis en valeur, quelle époque, quelle est la cohérence de ce qui est proposé, etc.
D’ailleurs, s’il y a bien quelque chose qui me met systématiquement de bonne humeur, c’est de me promener dans un musée. Que je sois en colère, triste, fatiguée, une fois dans un musée, je revis : je m’absorbe dans les œuvres, je les étudie plus ou moins longuement, j’essaie d’écouter leur histoire. C’est comme si j’avais besoin d’une dose de création, d’art pour me sentir mieux, pour me sentir vivante.
Alors bien entendu, je suis allée visiter celui là, d’autant plus qu’il était présenté comme assez éclectique, ce qui me permettrait, pensais-je, de trouver à coup sûr quelque chose qui me toucherait, qui allait m’émouvoir, me parler, résonner en moi.
Et en fait c’était bien plus que cela, ce musée m’a juste transcendée. Dans chaque salle j’ai trouvé quelque chose qui m’inspirait, quelque chose que j’ai trouvé joli (cette composition par exemple, je la trouve tellement poétique, tellement lumineuse), quelque chose qui m’a fait écarquiller les yeux.
On y trouve de tout, du moderne, du classique, de la peinture, de la sculpture, vraiment il y en a pour tous les goûts, depuis les poteries antiques aux croquis du Golden Gate Bridge, des artistes connus et reconnus à d’autres qui le sont moins (du moins pour ma part).
Le personnel est très gentil, il règne une atmosphère feutrée mais chaleureuse, calme mais rassurante, c’est vraiment différent des autres musées que j’ai visité jusque là. L’œuvre de Dalí ci-dessus, devant laquelle je suis restée de longues minutes, m’a permis d’échanger avec un couple de touristes, une étudiante en art et un « gardien » (est-ce comme cela que l’on appelle les personnes qui surveillent lessalles et les œuvres ?), à chaque fois avec beaucoup d’humilité, de volonté de partager un point de vue artistique.
Et croyez-le ou non, cela ne m’était pas arrivé jusque là.
Beaucoup d’œuvres de ce musée m’ont émue, alors j’ai pris plein de photos pour me souvenir de tout cela, de la majesté de cette statue jusqu’aux couleurs vibrantes du vase en fibres de verre un peu plus haut, en passant par des poteries travaillées avec tellement de finesse !
Tout en haut de la tour du musée, le clou du spectacle, une vue panoramique sur San Francisco. Avec le temps qu’il faisait ce jour là, c’était absolument fantastique, sans doute la plus belle vue de la ville de tout mon séjour.
Je n’ai sans doute pas besoin de préciser à quel point je suis sortie enchantée de ma visite ! A noter, le musée propose un petit espace de restauration : la nourriture n’y est pas forcément terrible compte tenu du prix, en revanche le jardin est exquis.
Après mon petit périple au Golden Gate Bridge, c’est tout naturellement que j’ai repris le bus pour faire ce qui était prévu sur mon programme, à savoir aller au Golden Gate Park.
Je suis arrivée (complètement par hasard, il faut bien l’avouer) par le jardin des roses, accompagnée par un monsieur que j’ai croisé dans le bus (décidément on en croise beaucoup des gens gentils dans le bus !) et qui voulait me montrer l’endroit qu’il préférait, lui qui aime tant les fleurs. Alors il m’a fait rentrer par là, en me disant que de toute façon le parc était très joli et que j’y trouverais mon bonheur si je cherchais à me sentir perdue en pleine nature.
Et ce monsieur a bien eu raison ! Le parc est immense, tellement vaste qu’on en oublierait presque qu’on est en plein San Francisco. Je ne l’ai pas parcouru en entier, je pense qu’il m’aurait fallu au moins la journée pour le faire à pieds, en revanche à vélo ça doit être possible. Je me suis concentrée sur la partie Est du parc (donc à l’est de Presidio blvd) qui était celle qui m’intéressait le plus, et j’y ai passé au moins 5 heures.
Comme dans pratiquement tous les parcs nord-américains que j’ai pu visiter, on y croise des écureuils très mignons, un peu plus farouches que d’accoutumée mais qui prennent volontiers la pose si l’on accepte d’être un peu patient.
En ce dimanche ensoleillé, le parc était surtout rempli de locaux en train de faire leur footing (avec le front de mer de San Julians à Malte et les abords de Crissy Field, c’est là que j’ai vu le plus de personnes s’adonner à la course à pieds), de parcourir le parc à vélo ou de promener leurs enfants qui jouent gaiement dans l’herbe. Il y règne une atmosphère décontractée, j’ai croisé plusieurs groupes de personnes qui faisaient un pique nique au soleil, jouaient de la guitare, bref qui prenaient simplement du bon temps avec les personnes qui leur sont chères.
Il y a beaucoup de jolis arbres et de jolies fleurs disséminés un peu partout et on sent que les locaux sont très attachés à ce parc : toutes les personnes avec qui j’ai échangé quelques mots (notamment parce que le parc est tellement grand qu’il est assez facile de s’y perdre) (d’accord il y a des plans un peu partout, mais je n’y comprenais pas grand chose, alors je demandais mon chemin, tout simplement) avaient des étoiles dans les yeux et le sourire aux lèvres en m’en parlant.
Alors on ralentit le pas, on regarde partout les yeux grands ouverts pour ne pas en perdre une miette, on écoute les oiseaux qui piaillent, on sourit au passage des écureuils et puis on pose sa serviette quelque part, on s’allonge et on regarde les nuages passer, tranquillement.
Bien entendu, je n’allais pas passer à San Francisco sans aller voir le fameux Golden Gate Bridge. Après mon « raté » lors de la promenade sur la Marina, j’ai choisi d’y aller le dimanche matin très tôt. Il faisait beau, je me suis dit que c’était un temps idéal pour pouvoir admirer le célèbre pont orange sans qu’il soit couvert de brume…
Raté !
C’était sans compter les farces de la météo locale qui, comme je l’ai déjà mentionné, fait qu’on peut avoir un soleil radieux et 25°C quand on part et se retrouver avec 19°C, un vent à décorner les bœufs et du brouillard à destination.
Loin d’être déçue, je me suis dit que j’allais quand même profiter du fait que j’étais aux pieds du pont pour marcher dessus et profiter de la vue. Quitte à être à un endroit mythique, autant jouer le jeu à fond.
Alors ce qu’il faut savoir quand on parcourt le Golden Gate Bridge à pieds, c’est que c’est très impressionnant. Déjà parce qu’on marche à côté des voitures (en gros il y a juste une barrière entre la piste pour les piétons et celle des voitures)(les vélos passent de l’autre côté des voitures eux) et que le bruit est très présent.
Et une fois qu’on arrive à faire abstraction du ramdam des voitures qui passent à côté à toute vitesse, c’est le vent qui nous joue des tours…
Il est tout à fait normal que sur un pont il y ait du vent, nous sommes tous d’accord (je crois) là dessus. Là où cela commence à devenir rigolo, c’est qu’entre le vent et les voitures qui passent, quand on marche sur le pont, on sent le sol qui vibre. Oui, oui. Le sol vibre.
J’avoue avoir extrêmement le vertige (Marion peut en témoigner : quand nous avons marché quelques mètres sur le nouveau pont de Bordeaux ensemble, je me suis légèrement approchée de la rambarde – j’étais donc à 1.50m de celle-ci – et c’était mon maximum), donc déjà marcher sur le pont, proche de la rambarde (je me suis même appuyée dessus) (au moins 15 secondes, le temps de prendre une photo floue quoi), c’était quelque chose qui m’a demandé un certain courage.
Ajoutez à ça le vent, le brouillard, le bruit et le sol qui vibre, après avoir parcouru 1/3 du pont à pieds j’étais dans tous mes états.
J’ai donc rebroussé chemin. De toute façon, j’avais plein d’autres jolies choses à voir (j’avais froid aussi) et je nourrissais l’espoir de mieux voir le pont plus tard, sans le brouillard (spoiler : mission accomplie).
C’est donc à la fois toute émotionnée, fière et soulagée que j’ai retrouvé le plancher des vaches. Sur la photo ci-dessus, la maquette en bas sert à expliquer comment le pont à été construit pour absorber les effets du vent et de la circulation de voitures (et en jouant avec la maquette on comprend pourquoi on sent nos jambes qui tremblent) (je veux dire, c’est pas juste parce qu’on a peur à cause du vertige). J’ai patienté une bonne vingtaine de minutes en espérant faire la photo avec le drapeau bien visible et pas de touristes, mais finalement je l’aime bien comme ça aussi.
Après toutes ça, j’ai repris le bus en direction du Golden Gate Park, où j’ai vu plein de jolies choses et j’ai terminé ma journée à Ocean Beach où je m’installerais bien si c’était possible. Mais comme j’ai une quantité astronomique de photos pour tout ça, je vais découper la journée en plusieurs articles. C’est pas pour le teasing, c’est juste que j’ai bien du mal à choisir entre toutes ces beautés…
Et puis, avouez-le, vous l’aimez bien mon roman-fleuve sur San Francisco (non ?)…
Après quelques heures passées dans le tumulte du quartier de Mission, j’ai donc repris le bus pour revenir à l’appartement, grapiller de quoi manger un peu et surtout de quoi lire, et je suis partie à pieds en direction d’Alamo Square.
Depuis l’appartement il ne m’a pas fallu longtemps pour arriver même si la route grimpe un peu : le parc est situé sur une colline ce qui permet d’avoir un très joli point de vue sur San Francisco quand le ciel est dégagé. Après avoir choisi un emplacement légèrement pentu mais surtout au soleil, j’ai étendu ma petite serviette, disposé mes affaires et j’ai fait comme toutes les personnes présentes ce jour là : profiter du beau temps et du joli panorama.
Comme on était samedi et qu’il faisait beau il y avait bien entendu du monde mais on ne se marchait pas dessus non plus, c’était vraiment agréable. Cependant, vu que je ne suis pas vraiment du genre à rester des heures prostrée au même endroit sans ne rien faire ou presque, après quelques pages je suis allée faire un petit tour du parc.
Outre le fait que le parc est donc en pente et qu’il y a des courts de tennis (?), c’est surtout un bon endroit pour faire un pique-nique en regardant la ville je crois (notamment parce qu’il y a une aire de jeux pour les enfants et que c’est donc très prisé des familles) (mais pas que). Comme je suis myope et que malgré les lunettes de soleil à ma vue je ne voyais ni la Transamerica Pyramid, ni le Golden Gate Bridge depuis le milieu du parc, je me suis surtout concentrée sur les maisons victoriennes qui longent le parc.
Il y a bien entendu les Painted Ladies (dont une était en plein ravalement de façade) (oui pendant ce voyage, ma poisse, ça a été les endroits en travaux), d’ailleurs au début je me suis trompée de cible (cf. première photo), mais au final peu importe parce qu’il y a plein de jolies maisons autour du parc et il y en a surement d’autres dans les « petites » rues aux alentours.
Je confesse qu’après avoir passé plusieurs heures à marcher j’avais moyennement envie de recommencer dans des rues en pente (mais ça me donne un prétexte pour revenir à San Francisco), j’ai néanmoins passé un excellent moment détente dans ce parc. Un très joli endroit reposant, des jolies maisons colorées, voilà de quoi être comblée !
Pour mon troisième jour à San Francisco, j’avais prévu de faire le plein de couleurs en me rendant dans le quartier de Mission. De bon matin, sous un beau soleil, je m’en vais donc prendre le bus qui va bien.
Nous sommes Samedi, il y a du monde, je papote avec des Hollandais en vacances qui font un roadtrip en Californie et puis il y a de plus en plus de monde qui rentre dans le bus, notamment des personnes âgées, handicapées, ou très chargées, alors je leur laisse ma place assise.
Dans ce flot de personnes qui montent dans le bus se trouve une dame plutôt âgée, avec un vrai grand sourire qui illumine son visage. Je lui rends donc son sourire, et nous commençons à parler un peu : d’où je viens, où je vais, et elle que fait-elle, etc.
Et justement, elle va à Mission aujourd’hui, et notamment à mon premier stop sur ma liste, Mission Dolorès la (belle, si belle !) basilique du quartier. C’est que la dame avec qui je papote depuis 5 grosses minutes n’est pas comme tout le monde.
C’est une sœur (dont j’ai complètement oublié de demander le nom, tant elle m’a émue).
Alors à la descente du bus elle m’a prise par le bras, toute contente. C’est ainsi qu’elle m’a parlé de la basilique, de sa foi (j’aime beaucoup quand les gens me parlent de leur foi avec beaucoup d’amour dans la voix, c’est si beau), de l’histoire de la ville, du cimetière, de là où il faut aller, poser ses yeux.
Le tout avec ce grand sourire tellement plein d’amour et de bonté, en me montrant chaque détail, les petits passages qu’elle connaît bien et qui regorgent de mille secrets.
Et puis cette embrassade si surprenante et pourtant si naturelle, ça m’a mouillé les yeux je crois, cette religieuse a touché sans le savoir une part de moi par sa gentillesse et a illuminé ma journée.
Alors j’ai assisté à un petit bout de la procession, j’ai visité tous les endroits qu’elle m’a montré et puis je suis allée en direction du Parc Mission Dolorès à quelques blocs de là mais il était fermé (pour rénovation ! Vous avez déjà vu un parc en rénovation vous ? Moi oui, c’est un parc avec plein de pelleteuses qui refont le terrassement, en fait) (on a pas idée de rénover un parc quand même).
Du coup, je suis allée là où mes pieds et les cartes du San Francisco City Walk me portaient, il y avait comme une grande fête sur Valencia St, ça sentait les saucisses grillées, il y avait de la musique latine, les gens dansaient dans la rue et avec ces jolies couleurs c’était très festif.
Tellement festif que je me suis pris au jeu, j’ai regardé les gens, la vie qui bouillonnait autour de moi comme jamais elle n’avait bouillonné je crois, les petits jouaient au foot dans la rue ou apprenaient à faire du roller, les policiers ont blagué avec moi, et puis comme j’avais faim j’ai acheté un genre de brioche avec une sorte crème au beurre dessus absolument délicieuse à la Reyna (3114 24th St, la devanture ne paye pas de mine, ils n’acceptent que le liquide, mais ça vaut vraiment le coup).
Avec tout ça l’après midi était plus que bien entamée, alors j’ai repris le bus 22 pour aller chercher à manger et pique niquer à Alamo Square.
Mais comme cet article est déjà interminable, je vous montrerai les Painted Ladies une autre fois…