A la suite de ma longue marche sur la Marina et Crissy Field, je suis allée me promener du côté du Palace of fine arts : après tant de marche dans le vent, j’avais envie de me poser dans un endroit tranquille, au soleil.
Les abords du Palace of fine arts sont parfaits pour cela : entre les jolies fleurs, les canards qui se la coulent douce au bord de la mare et l’esprit serein du lieu, tout est réuni pour se reposer au calme.
Alors comme il n’y a pas grand chose de plus à raconter sur cet endroit charmant où j’ai passé un agréable moment, voici quelques petites photos du lieu…
La prochaine fois, je vous emmène faire un tour à Mission District…
Pour mon deuxième jour à San Francisco, je m’étais concocté un petit programme facile : arpenter Fillmore St pour faire un peu de shopping, faire un petit détour par Union St et ensuite aller me promener sur la marina, avec au bout du chemin le Golden Gate.
Comme la veille il faisait très chaud et que le soleil était bien parmi nous, j’ai juste enfilé une veste par dessus mon T-shirt manches courtes, une paire de baskets, et me voilà partie toute guillerette, prête à marcher et à découvrir de nouvelles choses.
J’ai donc commencé par une petite promenade shopping, et il y en a pour tous les goûts sur Fillmore St ! Que vous cherchiez une papeterie, une boutique de loisirs créatifs, une librairie, un magasin de vêtements ou encore une échoppe de cosmétiques, il y a tout ce que vous voudrez, pour peu que vous preniez la peine d’apprécier les dénivelés. Si les photos ci-dessus et ci-dessous reflètent Fillmore St quand on arrive vers la marina, vous vous doutez bien qu’il a fallu grimper avant.
Histoire de corser le tout j’ai bien entendu fait des achats sur Fillmore St et Union St, et voici les 3 boutiques que je vous conseille :
Paper Source, 1925 Fillmore St. Si vous aimez les beaux papiers, les belles cartes, que vous pratiquez le scrapbooking, cette boutique est pour vous. Le personnel est charmant, parfois ils proposent des ateliers et vraiment la sélection de papier est incroyable !
Chronicle Books, 1846 Union St. J’aime beaucoup ce que produit cette maison d’édition et j’ai profité de mon passage sur Union St pour suivre le conseil d’Anne-So acheter le City Walks de San Francisco (très bien fait, je vous le conseille moi aussi) et un livre. La tenancière de la boutique d’Union est absolument charmante et commerçante.
My Roommate’s Closet, 3044 Fillmore St. Une petite boutique de vêtements très sympathique, peu avant d’arriver sur la marina. J’y suis rentrée une première fois par curiosité (un pull dans la vitrine me plaisait) et il y a beaucoup de choses très très jolies. J’y suis revenue après déjeuner, mais vous comprendrez pourquoi tout à l’heure.
Une fois la longue promenade shopping terminée, en arrivant sur la marina, j’ai appris à mieux connaître San Francisco, et surtout sa météo. Moi qui avait quitté l’appartement avec 25°C et pas de vent, je me retrouvais avec un temps un peu plus gris, mais surtout énormément de vent ! En effet, le temps peut varier entre deux quartiers : il peut faire très beau et très chaud au Golden Gate park et faire bien plus frais et venteux à Ocean Beach par exemple, alors que les deux sont vraiment proches.
J’ai pris mentalement note que si je voulais aller faire un tour au bord de l’eau il me faudrait absolument une écharpe et un pull, et plutôt que de rebrousser chemin, comme tant d’émotions creusent, je suis allée du côté de Fort Mason pour aller déjeuner chez Green’s. J’y ai commandé un « North African Sampler », une grande assiette avec quelque plats typiques (pain pita, hoummous, salade de riz et lentilles, etc.) et surtout très parfumés. En dessert j’ai pris un gateau au chocolat et caramel absolument décadent, et j’ai papoté avec les filles de la table d’à côté qui m’ont donné quelques conseils sur comment visiter la ville et les endroits qu’elles préféraient.
Après cette parenthèse gourmande, je suis repartie en direction de Fillmore St me chercher un pull et une écharpe, et puis j’ai commencé à me promener sur la marina, tranquillement, en prenant le temps de regarder les gens, les bateaux, les mouettes, bref, un peu tout ce qui était dans mon champ de vision. J’aime bien être au bord de l’eau, je trouve qu’il y a un côté apaisant particulier qu’on ne retrouve nulle part ailleurs et que cela se ressent sur tous les êtres vivants alentours. Au bord de l’eau, j’ai l’impression qu’on est plus heureux, non ?
Après avoir regardé les bateaux au port et les mouettes qui faisaient leurs affaires, je me suis dirigée vers le parc Presidio. J’avais dans l’idée de parcourir le parc jusqu’au Golden Gate, mais le vent m’a un peu refroidie, surtout que plus j’approchais du pont, plus il y avait du vent, et plus il était frais. Alors à la place j’ai parcouru le parc un petit peu, mais je suis surtout restée du côté de Crissy Field.
En fait d’un côté du chemin qui mène vers le Golden Gate, il y a Crissy Field qui est un ancien aérodrome militaire reconverti en refuge pour les oiseaux marins, et de l’autre, il y a la plage où les locaux viennent en famille ou avec les amis, pour passer du bon temps ensemble. Certains jouent avec leurs chiens, d’autres font la sieste, les groupes de jeunes mettent la musique et boivent des sodas assis dans le sable, bref chacun savoure la vie à sa manière, mais tous ensemble.
Depuis la plage on a une belle vue sur le Golden Gate, quand il n’y a pas de brouillard (mais j’aime bien avec aussi en fait), mais c’est surtout un chouette endroit pour se mettre tranquillement à l’heure de San Francisco. Les gens sont souriants, gentils, ils blaguent avec vous, souhaitent une belle journée, proposent de se joindre à eux. C’est vraiment très bon enfant, accueillant. Simple.
Après cette jolie balade, je me suis dirigée vers le Palace of Fine Arts situé un peu plus loin. Mais ça, on en reparlera demain, parce que le plaisir ça se savoure à petites doses…
Bon, il faut bien que je me lance à raconter les quelques jours que j’ai passé à San Francisco : il y a tellement de souvenirs, de belles choses à raconter que j’ai bien du mal à démarrer.
Alors pour ce premier article, je vais aller à la facilité, et vous parler de Japan Town. Ce sera sans doute l’un des rares articles de voyage où il y aura plus de photos de nourriture que de paysages. Mais vous allez vite comprendre pourquoi.
Quand j’ai choisi l’appartement où j’allais résider à San Francisco, je me suis assurée en priorité de deux choses : 1/ qu’il était à un endroit suffisamment central pour que je ne perde pas des heures à aller là où je voulais et 2/ qu’il soit dans un quartier tranquille. Ensuite, j’ai opéré une sélection en fonction de mon budget, et c’est donc un peu par hasard que j’ai loué un appartement à deux blocs de Japan Town.
Japan Town est à la fois le premier quartier de San Francisco que j’ai visité et celui où je suis passée faire un tour tous les jours. Le quartier est tout petit (en gros, vous faites un carré avec Fillmore St, Geary Blvd, Laguna St et Bush St et vous avez Japan Town), il y a peu de dénivelé (un petit peu en remontant vers Laguna St, mais rien de difficile, promis) c’est donc parfait quand on a peu de temps pour visiter un bout de San Francisco.
L’autre avantage c’est que c’est un quartier à la fois paisible, vivant, coloré, dépaysant (il y a deux panneaux pour chaque rue, dont un en japonais) et que si vous avez envie de faire le plein de kawaïeries ou de bien manger asiatique sans trop dépenser, c’est là qu’il faut venir.
J’avoue que j’ai surtout profité du quartier pour manger et pour faire du shopping, j’ai donc tout un tas d’adresses à vous conseiller pour ces deux catégories d’activités. Et si vous voulez profiter du soleil et regarder les gens, la peace plazza est toute indiquée, de même que Buchanan street.
Quelques adresses pour le shopping :
Pour les livres : Kinokuniya Books 1581 Webster St (dans le Japan Center). Une librairie énorme, avec des livres en anglais et en japonais. Je la conseille à toutes les crafteuses en quête de livres de couture et de tricot/crochet japonais, elles seront ravies. Mais tout le monde y trouvera son compte (il faut juste lire l’anglais ou le japonais).
Pour le thé ou les mochi : Nippon-ya, 1737 Post St (dans le Japan Center). Il y a a peu près toutes les sortes de mochi et de thés possibles dans cette boutique. Le personnel n’est pas forcément le plus souriant, en revanche les conseils sont bons.
Pour les choses pas chères mais forcément indispensables : Daiso, 22 Peace Plaza. Cette boutique est énorme, il y a de tout et n’importe quoi, la qualité n’est peut être pas au rendez-vous, mais tout coûte 1.50$ (sauf mention contraire sur une étiquette). J’y ai trouvé un set de 10 stylos de couleur pour 1.50$ et des petits biscuits panda au chocolat à 1$.
Pour les ustensiles reliés à la consommation de thé et les encens : Kohshi 1737 Post St (dans le Japan center). J’y ai acheté une théière Shinzi Katoh. Il y a beaucoup de choix, le personnel est absolument charmant, difficile de repartir les mains vides.
Voilà pour les 4 « musts » de Japan Town de mon séjour. Si vous recherchez de l’artisanat japonais, faites un tour sur Buchanan St. Si vous cherchez des kawaïeries, vous trouverez sans aucun doute votre bonheur dans le Japan Center.
Une petite précision qui est valable pour toutes les boutiques de San Francisco, y compris les supermarchés : emportez un sac à courses avec vous, si vous demandez un sac pour vos achats, on vous le facturera 10 cents.
Quelques adresses pour manger :
Pour acheter des sushis à manger chez soi (et faire les courses) : Nijiya market, 1737 Post St. C’est là que j’ai fait mes courses pendant pratiquement tout mon séjour : les produits sont frais et de bonne qualité, le personnel efficace. Pour les amatrices de cosmétiques japonaises, vous pourrez vous approvisionner là, mais les prix ne sont pas forcément les plus intéressants.
Pour les brunchs : Crown and Crumpet (dans le magasin New People), 1746 Post St. L’afternoon Tea à 24$ est absolument énorme (cf. photo ci-dessus). Le personnel est de bon conseil, par contre j’ai un peu moins aimé qu’on me presse et qu’on me demande plusieurs fois si je voulais un doggie bag pour emporter ce que je n’avais pas (encore) mangé. La déco est très jolie et féminine, choisissez les banquettes au bord de la fenêtre si vous le pouvez. Attention, vers 16h c’est bondé et il faut faire la queue dehors.
Pour le bubble tea, la boutique (il n’y en a qu’une) se trouve dans le Japan center, du côté du bassin. Ils proposent aussi des crêpes à la japonaise, mais celles de la boutique du côté de la librairie me semblaient meilleures (mais je ne les ai pas goûtées). La boutique de cupcakes (il n’y en a qu’une aussi) est à côté de Nippon-ya.
Voilà pour cette entrée en matière. La prochaine fois, nous irons nous promener du côté de la Marina (et il y aura plus de photos de paysages, promis).
Valletta (que l’on appelle aussi La Vallette) est la capitale de Malte. C’est une ville très animée, très gaie, très vivante. J’ai choisi de la visiter en deux fois : une première partie le matin et l’autre en fin de journée. Entre les deux, je suis allée à Paola visiter l’hypogée de Ħal Saflieni (mais on va y revenir un peu plus bas).
Bon en vrai, après ma journée passée dans la ville et en avoir vu à peine la moitié (et je suis très généreuse), je m’étais dit que j’allais y revenir le lendemain. Une petite tuile (la porte de la chambre qui ne veut plus s’ouvrir alors que mon sac à main est dans le coffre, ça m’apprendra à ne pas prendre mes affaires avec moi pour aller petit déjeuner et ainsi être bloquée pendant une grosse moitié de la journée) m’en a empêché, mais du coup si vous allez à Malte et voulez visiter la capitale, prévoyez d’y accorder deux jours, ne serait-ce que pour avoir le temps de faire le tour des remparts et de voir les jardins.
Pour ma part, j’ai suivi un « plan d’attaque » tout à fait personnel : en premier lieu j’ai arpenté la rue principale de la ville, Triq ir-Repubblika, qui traverse la ville dans sa longueur et ensuite je me suis laissée guider par mon instinct et mes envies. Si je voyais quelque chose qui m’attirait, j’allais voir ce qu’il se passait et ainsi de suite. Je ne sais pas si c’est la meilleure façon de faire, en tout cas cela m’a permis de décoller mon nez de la carte (bon, j’avoue, en fait je n’avais que très peu recours à mes guides touristiques) et d’aller là où ça m’amusait le plus.
Par contre, préparez-vous à faire travailler vos jambes : la ville est loin d’être plate ! Pour tout vous dire, on surnomme La Vallette « la petite San Francisco » (tiens donc !). A vous les escaliers, les rues pentues et autres joyeusetés. Mais franchement cela fait partie du charme de la ville, et ça donne un bon prétexte pour aller se chouchouter au Caffe Cordina (le plus ancien café de Malte, fondé en 1837 !) et se régaler d’une boisson désaltérante et de pâtisseries (ici un smoothie ananas coco et kwarezimal). Pour tout avouer, j’ai tellement aimé ma pause du matin que je suis revenue l’après midi pour déguster une glace, et je suis repartie enchantée de mon pot chocolat et noisettes…
Caffe Cordina
244 Triq Ir-Repubblika (Je vous mets l’adresse pour la forme mais franchement vous ne pouvez pas le rater !)
Outre l’admiration des bâtiments, j’ai passé un bon moment à rentrer dans les différentes galeries d’art pour regarder les œuvres des artistes locaux, j’en ai même croisé qui peignaient dans les rues, en s’inspirant du quotidien. Personnellement, je suis toujours admirative des personnes qui vivent leur art au milieu des autres, qui n’ont pas peur de s’exercer sous le regard des passants, je trouve que c’est courageux et très inspirant !
Après ma matinée à Valletta, je me suis rendue à Paola pour aller visiter l’hypogée de Ħal Saflieni. Il faut réserver longtemps à l’avance pour avoir une place (au moins 3 semaines pour choisir sa date et son créneau, et ce, en basse saison touristique) dans la mesure où il n’y a que 10 personnes par heure qui peuvent accéder au site. J’ai longuement hésité avant de choisir cette activité, même en y arrivant j’ai eu des doutes (le panneau indiquant « vous pouvez souffrir de malaises si vous êtes claustrophobe » n’a sans doute pas aidé) mais vraiment je le conseille, c’est absolument fascinant (et pas glauque du tout comme je le redoutais). Il est interdit de prendre des photos (en même temps sous la terre et vu les difficultés de mon APN pendant le voyage je n’aurais pas pu faire grand chose), mais j’en garde un souvenir très précis, cette visite m’a vraiment marquée.
A mon retour de l’hypogée, encore un peu éblouie, j’ai voulu visiter les temples de Tarxxien mais même en suivant les panneaux pendant 1h je n’ai pas réussi à trouver le site, alors je suis retournée à Valletta et j’ai repris ma visite inorganisée, toujours en choisissant les rues au hasard et en regardant un peu partout. Je suis assez contente d’être sortie des itinéraires conseillés, il est assez facile de trouver les sites emblématiques (Cathédrale Saint Jean, place San Gorg, Palais de justice, etc.) sans trop tourner en rond, ni se perdre (les rues sont droites et perpendiculaires les unes aux autres, c’est facile de s’y retrouver). Avant de repartir je suis aussi allée faire un petit tour dans Floriana qui jouxte La Vallette, c’est assez fleuri et mignon, j’ai bien aimé.
Voilà pour cette petite série d’articles sur l’archipel Maltais. Je suis très contente d’avoir fait ce voyage : en une semaine j’ai vu beaucoup de jolies choses, j’ai pu profiter de l’air marin et je ne me suis pas ennuyée (contrairement à tout ce que j’ai pu entendre avant mon départ). En plus je trouve que c’est une destination très sympa pour voyager seul, il règne un sentiment de sécurité et de tranquillité très agréable qui permet de profiter du séjour en toute sérénité. En tout cas, c’est un endroit où je retournerai avec grand plaisir !
Le jour où j’ai décidé d’aller à Mdina, j’avais passé ma matinée dans les rues de Sliema, San Julians et Paceville à faire du lèche vitrine. Je n’avais pas trouvé grand-chose d’intéressant à acheter, en fait je marchais plus pour me distraire que pour acheter quoi que ce soit, mais après ce bon bain de foule, j’avais envie de calme, de tranquillité et de silence.
Et pour cela, Mdina est toute indiquée.
On fait souvent référence à Mdina comme étant « la ville du silence ». Et honnêtement, c’est vrai. Certes, pour cela il faut semer les cars de touristes et/ou les groupes scolaires, mais quand on y arrive l’absence de bruit y est saisissante.
L’ancienne capitale de Malte est fortifiée elle aussi (comme Il Kastell à Victoria). La partie non fortifiée s’appelle Rabat, et elle jouxte la citadelle. J’ai pour ma part surtout arpenté les rues de Mdina, que j’ai trouvée très intéressante. Il y avait ce silence et cette sensation de sérénité bien sûr, mais aussi un sentiment de vie tranquille, la ville n’est pas figée dans le temps, on sent la présence discrète des habitants.
Si mon appareil photo avait daigné y mettre du sien (le viseur flou, les réglages qui ne restent pas, l’objectif qui reste bloqué… Entre autres), je crois que j’aurais pu photographier chaque maison, chacun des bâtiments que j’ai croisé pendant ma promenade. Promenade assez longue puisque je crois que j’ai fait deux ou trois fois le tour de la ville, et pourtant à chaque passage dans les ruelles je découvrais quelque chose de nouveau.
Je me suis fait un copain chat pendant que je visitais les lieux. Un peu bavard mais très affectueux, il m’a tenu compagnie pendant un bon moment, ne réclamant que quelques gratouilles pendant les pauses photo (on en convient qu’il y a pire comme accompagnateur). A sa manière, il m’a montré des choses intéressantes, son point de vue étant différent du mien, et sa connaissance des lieux sans aucun doute plus poussée.
On peut faire des promenades dans Mdina en calèche, mais je crois que c’est à pied, en prenant bien son temps pour regarder partout que l’on en profite le mieux. J’ai eu la chance d’y être en fin d’après midi, quand les touristes se font plus rares et que l’on croise parfois des locaux qui font leur vie tranquillement, à regarder la lumière décliner petit à petit et teinter différemment les édifices.
Car si j’ai toujours aimé regarder un peu partout (ce qui m’a valu étant petite de faire des rencontres percutantes avec des feux tricolores notamment), mon voyage dans l’archipel m’a permis de vraiment prendre mon temps de regarder les façades, les textures, les couleurs, de prendre la température des lieux et de me laisser imprégner parce que je voyais.
C’est comme si j’avais ré-appris à regarder et non plus seulement voir les choses. Là encore (et ce fut le cas pendant pratiquement tout mon séjour à l’exception de l’hypogée), je n’ai pas de conseils à vous donner sur les musées à voir, je n’en ai visité aucun. A la base je voulais diner dans Mdina parce que l’on me l’avait conseillé (il paraît que le sentiment de plénitude y est à son paroxysme), mais il n’y avait pas beaucoup de restaurants ouverts (je suppose qu’à la saison estivale il y a bien plus de choix), je suis rentrée à San Julians. Mais si je reviens à Malte, je pense que me laisserai tenter la prochaine fois !
Pour le prochain (et dernier) article de cette série sur mon voyage à Malte et Gozo, je vous montrerai quelques jolies choses de la capitale actuelle, Valletta.
Ce livre, je l’ai eu en cadeau de Voyageurs du Monde. Il était dans la petite pochette qui contenait l’ensemble des documents qui composent mon carnet de voyage pour Malte et Gozo.
Je dois bien dire qu’au début, ce livre ne m’attirait pas des masses. Et puis pendant mon voyage, j’ai eu la fameuse journée « coup de mou » (j’ai toujours une journée comme ça en voyage, peut-être que vous aussi ?) et je me suis dit que je pouvais bien le commencer (c’était ça ou les mémoires d’Hadrien ou encore l’Iliade) (autant dire que l’Iliade si vous avez un coup de mou, entre les 23 milliards de noms de personnes et la quantité astronomique de morts, c’est un peu difficile à absorber, il vaut mieux être en forme quoi) et que, au pire, si vraiment (je n’aime pas ne pas finir un livre, ça a dû m’arriver deux fois) (L’Être et le Néant de Sartre – mas j’y reviendrai, c’est sûr- et the 4-hour body de Timothy Ferriss) je n’aimais pas je pourrais lire autre chose.
En fait j’ai lu le livre dans la journée ou presque, entre quelques crises de larmes, un papotage via Gtalk avec Marco (Love sur toi) et une promenade sur le front de mer (parce qu’il n’y a rien de mieux qu’une promenade sur le front de mer, qu’on se le dise) (et prendre un bain, un bon thé et un carré de chocolat) (et les paillettes aussi).
Sauf que je ne sais pas du tout comment vous parler de ce livre, parce que c’est tellement différent de ce que je lis d’habitude que je ne sais pas trop bien comment l’aborder vous voyez…
Ce n’est pas un roman, c’est plutôt un mémoire de vie entrecoupé d’explications historiques sur l’archipel de Malte (ou l’inverse, allez savoir). Autant je suis très mémoires (j’ai un souvenir enthousiaste de la biographie de Bill Clinton ou de la princesse Rania de Jordanie par exemple), autant je ne suis pas vraiment histoire : je ne retiens ni les périodes, ni les dates, ni le nom des personnages, ça me désole mais c’est comme ça. Un jour en discutant avec un ami, il m’a dit que lui sont truc c’était plus les histoires que l’Histoire : savoir le pourquoi du comment, comprendre les déclencheurs et les implications, etc.
Je suis tout à fait en phase avec ça. D’où mon appréhension quand j’ai ouvert le livre de prime abord : est-ce que j’allais avoir du mal à suivre ? Est-ce que ça allait m’intéresser ?
Et en fait, oui, ça m’a intéressé. Parce que l’auteur parle un peu de sa vie, beaucoup de l’histoire, mais de manière romancée. Ce jour-là de moyen-moins, j’avais beaucoup de mal à me positionner sur mon voyage, à savoir si j’aimais ou pas, ce que je voulais en faire, ce que je voulais voir. J’étais un peu perdue sur cette petite île avec toutes ces influences, cet alphabet que je connais mais dont je ne comprends aucun des termes.
Ce livre, bizarrement (oui je dis bizarrement, parce que je ne sais pas trop bien comment ça s’est fait cette affaire), m’a réconciliée avec toutes ces influences, ces mots d’anglais, d’italien, quelques-uns de français (eh oui !) que j’attrapais par-ci par-là, ces intonations arabes qui me rappelaient mon premier petit ami (mode « souvenirs-souvenirs »), cette communauté de britanniques qu’on ne peut pas rater et pourtant cette architecture, cette gastronomie, cette histoire qui ne ressemble à aucun autre pays. J’entrevoyais des choses qui appartenaient à des catégories dans ma tête mais qui ne s’associaient pas ensemble, qui ne ressemblaient à rien de ce que je connaissais auparavant.
À trop vouloir catégoriser l’archipel je sentais bien que quelque chose m’échappait, que je n’arrivais pas à me signifier. Et c’est Malta Hanina qui m’a permis de changer mon regard sur mon voyage, de plus m’ouvrir (je suis plus que contente de l’avoir lu avant de visiter l’hypogée, une expérience qui restera à jamais gravée dans mon esprit !), de lâcher prise sur ce que je ne comprenais pas, de vivre à l’heure maltaise finalement, sans chercher à tout faire rentrer dans des cases (et dire que c’est quelque chose dont j’ai horreur, de catégoriser les gens, les pays, les coutumes, etc. C’est exactement ce que je faisais !).
J’aimerais en dire plus sur ce livre tout en ne dévoilant pas trop son contenu, c’est bien difficile. Alors du coup, je vais seulement dire que c’est un chouette livre si vous aimez les histoires et aussi si vous allez à Malte (ou que vous y êtes allé(e)(s)). Je crois qu’il permet vraiment de voir l’archipel différemment. Si vous ne connaissez pas ce pays, je ne sais pas si vous allez aimer, c’est sans doute le genre de livre qu’on rattache à un voyage. À vous de me dire si vous vous lancez.
Et pour finir, comme d’habitude, une petite citation parmi les innombrables passages que j’ai relevé et qui m’ont parlé ou émue (p218) :
Le musée n’est pas celui d’un terroir, mais d’une audace. Avec des fenêtres ouvertes de front sur la terre entière. Encore enfant, c’est allongé dans un rayon de vignes que j’étais entré en relation avec des horizons lointains. Le pays natal est un don, une clef d’or pour l’univers, pas une prison.
Après quelques jours fort reposants à Gozo, je suis ensuite allée à Malte et j’ai posé mes valises à San Julians. La ville est à la fois jeune, un brin branchée même, pleine de vie et à la fois reposante. J’ai trouvé qu’il y avait un petit côté Côte d’Azur ici…
La promenade du bord de mer et les petits ports sont particulièrement plaisants. On peut se prélasser sur un banc au soleil, regarder les gens qui passent (beaucoup, beaucoup, beaucoup de joggers de tous âges !), humer l’air iodé, sourire en regardant les chats qui jouent dans les filets de pêche, admirer les bateaux qui rentrent au port…
On peut aussi aller se promener dans les petites rues alentours, y trouver la boutique de vêtements branchés qui jouxte le petit restaurant de poissons qui ne désemplit pas d’habitués, un jardin un peu à l’abandon mais tellement joli avec ses fleurs sauvages, du moderne qui côtoie de l’ancien, des statues contemporaines pas forcément très abordables de prime abord et d’autres bien plus accessibles…
C’est cosmopolite, vivant, jeune. Il y a plein de chouettes bars, lounges, restaurants (par contre je n’ai pas trouvé de glacier qui me transcende), les fêtards et amateurs de la bonne chère y trouveront leur compte.
Pas grand chose à visiter, les seules choses mentionnées dans les guides que j’avais en ma possession étaient fermées quand j’y suis passée. En revanche, les promenades y sont toujours très agréables ! J’ai pas mal arpenté le front de mer à la fraîche et au retour de mes petites escapades dans l’île, et j’y ai pris beaucoup de plaisir à chaque fois.
A San Julians il n’y a qu’une toute petite plage avec du sable (Balluta Bay), par contre si vous allez vers Paceville (à 10 ou 15 minutes à pied), St Georges Bay pourrait vous plaire si vous aimez les plages de sable fin. Sinon il faudra vous habituer aux paysages lunaires et rocheux dont je ne me lasse pas, ils sont tellement jolis à admirer…
Dwejra est sans aucun doute l’endroit où j’ai passé le plus de temps à juste regarder autour de moi, crapahuter sur les rochers et m’émerveiller de la nature. C’est à environ 20 minutes de marche de San Lawrenz (enfin 15 minutes aller, 40 retour, parce que ça grimpe !) et le paysage est à couper le souffle !
C’est notamment là que vous pourrez voir la fenêtre d’azur et la mer intérieure. Le sol est splendide, on dirait un peu un paysage lunaire, j’ai vraiment été émerveillée par cet endroit (si vous regardez vos pieds, les coquillages sont incrustés dans la roche, c’est très joli !). En allant du côté du fort (à gauche quand on arrive), on atteint la baie et on arrive vers Fungus Rock.
Les photos seront sans doute plus parlantes que tous les mots élogieux que je pourrais écrire sur l’endroit, alors voici quelques petits clichés du site…
Deuxième jour sur l’île de Gozo : après un réveil un peu tardif et une matinée en douceur à faire le tour de l’hôtel et des environs, je décide d’aller visiter le chef-lieu de l’île, Victoria.
La ville comporte une citadelle (Il-Kastell) et c’est par là que de commence mon périple. En parcourant les remparts, on a une vue splendide sur l’ensemble de l’île. Si la citadelle n’est pas très étendue (on en fait le tour en une grosse heure en se laissant prendre au jeu des dédales des ruelles), il y a de quoi s’occuper si vous êtes amateurs de musées (musée archéologique, musée du folklore, etc.) ou en jolis bâtiments (Cathédrale Notre-Dame de l’Assomption, ancienne prison)…
Sauf si, comme moi, ça vous prend un dimanche et que rien n’est ouvert. Cela ne m’a pas empêché d’apprécier ma promenade dans la citadelle, il y a tellement de jolies choses à voir, même sans visiter les « attractions » touristiques ! J’ai beaucoup regardé les pierres, les textures des murs, les fleurs… Les jeux de lumière sont splendides.
Et décidément je ne me lasse pas de cette architecture si atypique, qui mêle l’épuré, la pierre presque brute, les balcons travaillés, les dentelles aux fenêtres, les balcons fermés. Si on regarde bien, chaque maison est différente de toutes celles qu’on a vu auparavant, chacune a un petit truc qui change tout. La citadelle est calme, il y a beaucoup de vent, beaucoup de marches, parfois on se demande où on se trouve : sommes nous vraiment sur l’archipel de Malte ?
On croise de multiples influences : là un peu d’Italie, ici un peu de France ou encore d’Angleterre… Le reste de la ville de Victoria a peut être un peu moins d’intérêt, sauf si on aime flâner le nez en l’air, et dans ce cas là je vous conseille la vieille ville et ses ruelles : les maisons y sont splendides, la piété religieuse très présente, il y a comme un parfum de nostalgie.
Il paraît que Victoria est l’épicentre pour les commerces sur Gozo. S’il m’a été difficile de m’en rendre compte un dimanche (les cafés étaient ouverts bien sûr, et d’ailleurs n’hésitez pas à vous désaltérer sur la Pjazza Indipendenza, mais honnêtement les centres commerciaux ne vous manqueront pas), je me suis fait un grand plaisir de crapahuter jusqu’au Jardin de Rundle : l’endroit est paisible, joliment fleuri et il y a des bancs pour se prélasser au soleil. Quelques petites sculptures pour satisfaire les amateurs d’art, c’est un plaisir de se reposer ici et de lire quelques pages de son livre préféré ou encore d’écrire quelques lignes sur le début de voyage. Ce jardin est un de mes meilleurs souvenirs de Victoria, ne le ratez pas !
En fait, au départ, je n’étais pas à Malte. J’ai commencé mon séjour sur l’archipel en passant quelques jours à Gozo, histoire de vraiment couper avec le quotidien. Et je dois bien dire que ça a fichtrement bien fonctionné comme technique.
Sur l’île, je logeais au Kempinski à San Lawrenz. Un joli hôtel, avec plein de britanniques (je n’ai croisé qu’un petit groupe de français le jour où je partais), une ambiance très zen et un peu aristocratie anglaise, mais sans le côté coincé, c’était même plutôt détendu.
Après un déjeuner léger (à 15h, traversée par le ferry après avoir traversé tout Malte en voiture oblige) (chaotique la traversée, la mer était agitée, mais je m’en suis bien sortie), je suis allée me promener un peu, histoire de prendre la température de l’île. Il ne faisait pas forcément très beau (en fait j’ai eu le droit à quelques averses), mais il faisait bon, le vent n’était pas trop froid.
Cette petite promenade a été l’occasion pour moi de me confronter à l’architecture de l’archipel, ses spécificités, son mode de vie. Nous étions un samedi, certes il ne faisait pas très beau, mais j’ai été très surprise : je n’ai pratiquement croisé personne, j’ai donc pu crapahuter et prendre des photos tranquille. C’était sans compter les lubies que me réservait mon appareil photo pour ces vacances.
Malgré tout, j’ai pu prendre quelques clichés et ainsi m’assurer quelques souvenirs (ouf !).
Les balcons fermés, avais-je lu, sont la marque de fabrique de l’archipel. Et j’avoue que j’en ai croisé quelques uns, surtout dans les « vieilles villes ». Il y en a pour tous les goûts, des plus ou moins décorés, certains en pierre alors que d’autres sont en bois. C’est un peu ce qui fait le style de chaque maison.
Ici il y a beaucoup de pierre ocre et les maisons sont toutes collées les unes aux autres. Les rues sont étroites, ça fait un peu penser à un village médiéval parfois. Par contre les maisons sont bien souvent différentes de leurs voisines de par leurs façades bien sûr (et donc leur balcon) mais aussi parce que toutes ont un nom (Black pearl, Eden Court, etc.).
Par contre, j’en ai croisé très peu avec des numéros. Est-ce que les facteurs connaissent le nom de chaque maison ? Comment font-ils quand une personne déménage et que le nom de la maison change ?
San Lawrenz est une toute petite ville, mais je trouve que l’architecture vaut le coup d’œil. Ce silence, ce calme, m’ont permis d’amorcer mon périple tranquillement, sans stress, sans avoir envie de tout planifier (car oui, c’est un exploit, je n’avais pratiquement rien planifié !). Et puis à partir de là on peut aisément rejoindre Dwejra à pieds. Il suffit juste de prévoir une bonne promenade et un peu de temps (mais on y reviendra).
Une petite mise en bouche de l’archipel comme une douceur, qui présageait bien des choses pour la suite…